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mercredi 21 janvier 2015

Devoir d'informer?

Le marché de l'émotion
                                         En colère,
                                                           Il est très en colère, Bruno Masure, dénonçant des dérapages médiatiques qu'il connaît bien, pour y avoir lui-même autrefois participé.
   Au nom du devoir d'informer, les chaînes de télévision, publiques comme privées, en ont fait des tonnes, de manière redondante et larmoyante, rivalisant dans le tragique et le voyeurisme. Des déluges d'images, des commentaires le plus souvent aussi vides, répétitifs que douteux.
    L'ancien présentateur est remonté contre la manière dont la télévision en premier lieu a rendu compte des événements  qui ont suivi le massacre à Charlie Hebdo, dénonçant la concurrence absurde entre les chaînes cherchant à se disputer les scoops et les images, la logique de la recherche de l'émotionnel sur la base de données pas ou mal étayées pour...conserver des parts de marché.
    Pour se défendre, les responsables ( !) des médias invoquent, sans rire, le « devoir d’informer ». Devoir ? Mon cul ! En réalité, une volonté délibérée de gonfler ses parts de marché en scotchant la ménagère devant son téléviseur des heures entières, en agitant, à grands renforts de pseudo « experts », supputations, peurs et fantasmes. Une télé dont bavardage et remplissage sont les deux mamelles…
   D'énormes erreurs  et dérapages ont eu lieu.  Par leurs commentaires, les chaînes de télé ont parfois mis en danger la vie des otages et ont compliqué le travail de la police, sans doute elle aussi trop bavarde et imprudente dans la diffusion de communiqués. (*)
   Bruno Masure semble s'étonner d'un phénomène qui depuis longtemps gagne le monde médiatique, où la passivité/fascination prime sur l'analyse.
           Telle est la télé devenue, quand le professionnalisme et la déontologie semblent  avoir déserté les plateaux et les salles de rédaction, au profit de robinets à images participant au formatage des esprits.
  L'emballement médiatique a, une fois de plus, manifesté ses effets pervers, cédant aux passions de manière panurgique et parfois irresponsable.
    De l'info? oui, mais sans info
           Mais à quoi sert le CSA, qui s'était contentée  "d'avoir appelé les médias au "plus grand discernement". Au lendemain de ces évènements, les voix s'élèvent pour dénoncer "la traque médiatique" de certains... "Cette couverture de l'actualité a par moments donné à l'événement les allures d'un film d'action ou d'un jeu vidéo, créant une fascination malsaine", écrit Dominique Quinio dans 'La Croix'.
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(*) Réactions d'un lecteur de Sud-Ouest: "
Honte aux journaleux avides de sensationnalisme qui non seulement inventent des faits, donnent des noms d'innocent en direct, chient sur la présomption d'innocence (il faut dire "présumé" c'est la loi) mais renseignent directement les preneurs d'otages en filmant l’assaut sous presque toutes les coutures, donnent des détails précis sur les opérations en cours. Surtout ceux de bfmtv qui, bizarrement ont toujours une longueur d'avance en ce qui concerne la police (il y ont des taupes haut placé ils l'ont avoué eux même). Et maintenant ils osent entraver l'enquète en parlant directement a des agresseurs pendant une opération ou la vie de personnes est en danger? Il faut les trainer au tribunal pour complicité d'acte de terrorrisme et mise en danger d'autrui.
Et ils ont osé répondre "c'est notre métier" en direct lorsque des anciens du raid et MAM ont éssayé de les recadrer en leur disant d'y aller molo avec leurs "infos d'une source proche de l'enquète". INCROYABLE!   Et aprés ils osent crier "nous sommes charlie". DÉGUEULASSE! 
(Sic)

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