Déclarons la guerre à la Suisse...
...Puis au Luxembourg et à la City...Pour commencer.
Ces pays détiennent des armes de destruction massive.
Malgré quelques bonnes nouvelles, la situation reste tendue avec nos voisins zelvètes.
Le réputé très pacifique pays du chocolat, du gruyère et des montres de précision nous fait la guerre par des moyens autres que conventionnels. (*)
Bien qu'apparemment au-dessus de tout soupçon, elle lave plus blanc, dans des espaces feutrés, au bord du Léman ou ailleurs.
Mais, c'est moins connu, elle se livre à des exercices militaires
inquiétants.
Des sous-marins sont tapis au fond du Lac et des bunkers sont présents partout.
Le pays de Guillaume Tell est en train de s'équiper dangereusement, à bas bruit...pour protéger ses coffres (comme le montre la photo ci-jointe).
Déjà Voltaire disait: Si vous voyez un banquier suisse sauter d'une fenêtre, sautez derrière lui. Il y a sûrement de l'argent à gagner.
Pour éviter l'écrasement, déclarons la guerre.
Nos rafales sont prêts...
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___ (*)___12 % du patrimoine financier des ménages européens serait détenu dans
les paradis fiscaux. Rien que pour les trois principales économies de
la zone euro, l’Allemagne, l’Italie et la France, 900 milliards d’euros
sont dissimulés dans les paradis fiscaux. Pour les 5,6 millions de nos
jeunes concitoyens européens empêtrés dans le chômage, cette somme est
indécente et ces chiffres sont un mirage. Pourtant, les paradis fiscaux
sont une réalité, une réalité qui coûte cher à nos économies
convalescentes, une réalité qui détruit nos sociétés.
Dans tous les pays d’Europe, des multinationales réalisent des ventes
conséquentes sans payer un euro d’impôt, en échappant à l’effort de
redressement des comptes publics et en domiciliant leurs profits dans
les paradis fiscaux. Dans tous les pays d’Europe, les réseaux du crime
organisé prolifèrent grâce à des banques peu regardantes. Dans tous les
pays d’Europe, les mouvements politiques extrémistes progressent au gré
des révélations sur les scandales de corruption. Combien de temps
allons-nous encore tolérer les paradis fiscaux nichés telles des verrues
au cœur de l’Europe ? Ces Etats nocifs ont généré des crises
financières, aggravé la crise budgétaire et alimenté la crise
démocratique. Trois ans après le discours du Bourget, nous connaissons
notre ennemi, mais qu’attendons-nous pour agir contre cette finance qui
ronge nos économies et nos sociétés?
Les optimistes nous répondront que l’Union européenne a fini par
valider le passage à l’échange automatique d’informations fiscales entre
Etats et qu’ainsi nul paradis fiscal ne pourra se réfugier plus
longtemps derrière le secret bancaire. Pour que cet échange fonctionne,
il faut partir du postulat naïf que les paradis fiscaux donneront
effectivement les informations demandées. Nous savons que ce ne sera pas
le cas : rien n’est prévu pour vérifier qu’ils le feront bien et aucune
sanction n’est explicitement prévue pour ceux qui ne joueront pas le
jeu.
Nous partageons donc la sincère conviction que seul compte
véritablement le rapport de forces international et que les paradis
fiscaux ne plieront que sous la menace de sanctions. Si les
gouvernements de l’Allemagne, de l’Italie et de la France reprenaient le
contrôle souverain sur les fonds dissimulés dans les paradis fiscaux,
29 milliards d’euros de recettes fiscales seraient récupérées. En
période de crise, alors que les gouvernements européens demandent à nos
concitoyens des sacrifices financiers sans précédents, comment tolérer
encore un peu plus ces attaques sur notre souveraineté ?
Rien ne nous condamne à l’impuissance. Les paradis fiscaux ont la
caractéristique d’être des géants financiers, mais également des nains
politiques et économiques. Sans plus tarder, nous proposons une nouvelle
méthode, autour d’une nouvelle alliance.
Nous demandons que les trois plus grandes économies de la zone euro,
toutes trois dirigées par des coalitions où siègent des
socio-démocrates, se rapprochent et appliquent sans délai aux paradis
fiscaux des sanctions proportionnelles aux pertes financières qu’ils
nous infligent. Le secret bancaire n’est rien d’autre qu’une forme de
subvention déguisée aux banques logées dans les paradis fiscaux. Il
s’agit d’une distorsion de concurrence et donc d’une infraction aux
règles de l’OMC. D’après les règles de cette organisation, les Etats
sont en droit d’imposer des représailles commerciales égales au
préjudice qu’elles subissent. Si nos pays se liguent, ils peuvent
contraindre les paradis fiscaux à abandonner le secret bancaire, en
imposant conjointement des droits de douane sur les biens qu’ils
importent de ces pays, ou en appliquant des mesures d’embargo financier.
L’exemple suisse donne une idée du rapport de force que nous pourrions
créer : l’Allemagne, l’Italie et la France représentent 35 % des
exportations de ce pays, alors même que la Suisse ne compte que pour 5 %
de nos débouchés. En imposant des tarifs douaniers de 30 %, nous
pourrions utiliser la force du droit international pour obliger ce pays à
abandonner le secret bancaire et à sortir de l’ombre. Qu’attendons-nous
pour agir ?
Au lendemain d’élections grecques capitales pour l’avenir de notre
continent, nos dirigeants ont le devoir de réconcilier les peuples avec
l’action publique. Nous devons dire la vérité à nos concitoyens : il
n’existe pas de sortie de crise durable sans la mise au pas de la
finance de l’ombre.
(V. Truffy _ Mediapart)
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- Rien n’a véritablement changé dans les banques suisses
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- Relayé par Agoravox
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