Vers une Europe encore plus light?
(Re) tirez (-vous) les premiers, Messieurs les Anglais...
Double jeu ou chantage masqué?
Vers un repli encore plus marqué ou un nouveau mariage de raison?
Fort de son succès électoral, Cameron surfe sur une opinion toujours divisée. Si les milieux d'affaires tiennent à rester par intérêt amarrés fortement au continent, on le comprend, l'opinion est flottante. Une ligne de partage traverse le parti conservateur lui-même.
La situation est d'autant plus incertaine que le royaume traverse des divisions internes.
Le pragmatisme libéral qui a inspiré la politique anglaise depuis Thatcher prend une autre tournure, avec la perspective d'une sortie possible, d'une rupture des quelques liens restant. Les remous internes aux coeur de la zone euro, la dernière affaire grecque semblent jouer le rôle d'accélérateurs.
Les européistes souhaitent vouloir crever l'abcès, mais considèrent que Londres a plus à perdre qu'à gagner à larguer les amarres du seul point de leurs intérêts. Mais si le coup d'accélérateur de Cameron débouche sur un divorce, la logique britannique ne changera pas fondamentalement son attitude consistant à venir à Bruxelles comme elle viendrait au FMI ou à une toute autre organisation internationale, sans perspectives politiques. Un business comme un autre...
...Le Royaume-Uni continue de s’interroger sur son appartenance à
l’Europe. A la stupeur des Américains : « J’apprécie un Royaume-Uni fort
dans une Union européenne forte » dit Barack Obama. Mais comme le
déclarait David Cameron en annonçant son référendum : « Pour nous,
l’Union européenne n’est pas une fin en soi »
«Je n’ai aucun attachement émotionnel» aux institutions de l’Union européenne", dit-il.
Il pose ses conditions: une plus grande flexibilité est attendue de la part du continent.
Un Europe peut-être, oui, à la mode britannique, version Thatcher-Cameron, qui ouvre la voie à une dérégulation maximale, beaucoup plus grande que celle que propose Bruxelles, dans sa logique libérale..
Depuis le fameux I want my Money back de Maggie, on retrouve aujourd'hui les mêmes exigences
à Down Street.
On peut comprendre la nouvelle ligne londonienne, à la lumière de la crise européenne, des impasses d'une monnaie inadaptée, sauf pour l' Allemagne, des doutes profonds qu'inspirent ses impasses actuelles.
Si l' Europe devait se reconstruire sur de nouvelles bases, de manière plus ressérrée et plus politiquement intégrée, la perte d'Albion ne serait pas un drame.
Peut-être assiste-t-on à un début d'une redéfinition de nouvelles alliances futures, dans un espace resté seulement un vaste marché libéral, qui arrange bien les intérêts anglo-saxons?...
Wait and see...
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