Poudrière maritime?
La Mer de Chine n 'est pas celle de la sérénité.
Les eaux y sont même tumultueuses. et une tempête pourrait vite arriver.
Au fur et à mesure que la puissance chinoise s'accroît, ses ouvertures maritimes deviennent de plus en plus cruciales et les conflits maritimes et microinsulaires, anciens ou nouveaux, tendent à revenir sur le devant de la scène. Une sorte de retour à un passé maritime prestigieux, avant un repli intérieur soudain.
La Mer de Chine n 'est pas celle de la sérénité.
Les eaux y sont même tumultueuses. et une tempête pourrait vite arriver.
Au fur et à mesure que la puissance chinoise s'accroît, ses ouvertures maritimes deviennent de plus en plus cruciales et les conflits maritimes et microinsulaires, anciens ou nouveaux, tendent à revenir sur le devant de la scène. Une sorte de retour à un passé maritime prestigieux, avant un repli intérieur soudain.
La Chine d'aujourd'hui est très largement
tournée vers la mer. Cette interface composée du littoral et des mers
proches apparaît marquée par les conflits. Les enjeux balaient tous les
secteurs : sécuritaires, mais aussi technologiques, énergétiques,
commerciaux, le long d'une façade maritime qui s'adapte à vue d'œil. Les
lieux de tensions demeurent et cet aspect des choses fait l'originalité
de la situation : les vieilles querelles de voisinage se nourrissent de
calculs planétaires.
La décision rendue par la Cour permanente
d'arbitrage de La Haye, très contestée par Pékin, risque de perturber le sommet euro-asiatique
d'Oulan-Bator. Les tensions en Mer de Chine sont préoccupantes et toujours prêtes à rebondir:
Devenue la deuxième puissance économique mondiale, Pékin montre les muscles face à ses voisins en revendiquant un droit de regard sur la Mer de Chine. De quoi attiser les relations avec le Japon, la Corée du Sud, mais également les Etats-Unis, le Vietnam et les Philippines.
Il n'y a pas que des problèmes géopolitiques qui intéressent depuis longtemps la marine américaine dans cette zône et ses prétentions à y imposer un encerclement, il y a aussi la question des ressources sous-marines qui y seraient abondantes.
Pékin se défend de toute visée impérialiste, prétendant préserver seulement ses intérêts de grande puissance montante dans ce espace maritime limité.
"Les États-Unis s’inquiètent de voir la Chine devenir une nouvelle superpuissance grâce à son industrialisation irrésistible. Bien que la Chine déclare à qui veut l’entendre qu’elle n’a l’intention ni de prétendre à l’hégémonie ni de défier l’ordre international existant, il est peu probable que les États-Unis, soucieux de préserver leur statut de seule hyperpuissance, selon le mot de l’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, restent les bras croisés devant l’émergence de la superpuissance chinoise. C’est pourquoi les États-Unis ont officiellement annoncé sous le mandat de Barack Obama, leur stratégie de pivot vers l’Asie-Pacifique. Dans le même temps, l’importance géostratégique de la mer de Chine méridionale s’accroît continuellement pour les États-Unis. Pour certains stratèges américains, l’importance géostratégique des océans asiatiques doit supplanter au XXIe siècle celle que l’on accordait au XXe siècle au Continent européen. La mer de Chine méridionale occupe justement une position centrale dans les échanges maritimes entre la Chine et le monde extérieur. Prendre le contrôle de la mer de Chine méridionale, c’est prendre la Chine à la gorge. L’un des objectifs stratégiques inavouables des États-Unis est justement de préserver leur maîtrise de la mer, notamment en mer de Chine méridionale. Puissance maritime, les États-Unis ont une sensibilité politique particulière pour la liberté de navigation, et c’est là un autre facteur explicatif de l’ingérence accrue des États-Unis dans les questions relatives à la mer de Chine méridionale. Les États-Unis s’inquiète du contrôle renforcé par la Chine de ses eaux territoriales, notamment en mer de Chine méridionale, craignant que cela affecte non seulement la liberté de navigation des flottes américaines dans cette zone, mais encore qu’il ne donne un « mauvais exemple » qui pourrait influencer, puis limiter la libre circulation des forces navales les plus puissantes du monde. De fait, c’est aussi pour cette raison que les États-Unis ont toujours refusé de signer la CNUDM...".
La situation est donc tendue et embrouillée, dangereuse même. Les nationalismes tendent, comme au Japon, à s'exacerber et le risque de conflit territorial en mer de Chine méridionale n'est pas à exclure, à l'heure où Pékin compte sur l'Océan Arctique pour intensifier son fret maritime..._____________________________
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