Quand ça gaze et quand ça ne gaze pas...
« Contrôle les ressources de ton rival et tu contrôles ton rival »,
Les gazoducs se développent en Eurasie comme une toile d'araignée.
Dans le contrôle des ressources énergétiques, les puissances productrices de pétrole et de gaz, tissent des liens d'échange de plus en plus étroits. Les transits maritimes deviennent de plus en plus coûteux, longs et aléatoires.
Dans le même temps, de nouvelles sources de tension ou de conflits potentiels ou réels naissent au coeur ou à la périphérie de ce tissu d'échanges souvent vitalement nécessaire pour des puissances montantes comme la Chine
Des rapprochements inattendus ou des renversements d'alliance se produisent régulièrement, au gré des accords, fragiles ou plus durables, qui s'établissent sur la logique de ces échanges, le gaz prenant une place de plus en plus grande, les gazoducs étant un enjeu stratégique autant qu'économique, en Europe comme en Asie
Une grande part du grand jeu des puissances mondiales relèvent de cette collaboration/compétition.
Entre la Russie et la Chine, un des plus grand projet au monde est en train de se mettre en place.
Entre le Turkménistan et la Chine, on construit un gazoduc de plus de 8000 k de long, le premier pays se donnant de grandes ambitions, du fait de sa richesse soudaine..
Echanges pacifiques et collaboratifs, mais aussi guerre des tuyaux, comme on le voit avec l'Ukraine, au fur et à mesure que se dessinent de nouvelles routes énergétiques.
Des conflits qui ne disent pas toujours leur véritable nom, comme en Irak, ou plus récemment aux origines du conflit syrien. Conflits sur le transit du gaz, le plus souvent, nécessitant des accords durables.
A ce sujet, rares sont ceux qui, comme Robert Kennedy ont essayé d'aller au delà de l'écume des événements tragiques.
La Syrie fut, entre autres causes (aussi) l'otage d'une bataille pour l'énergie, et notamment du gaz.
" On comprend mieux l’intérêt du Qatar à un changement de régime à Damas, affirme ainsi David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Insitut français d’analyse stratégique (Ifas). Il est évident que si le régime de Bachar el-Assad tombe et qu’il est remplacé par un gouvernement de Frères musulmans, ce dernier sera sensible aux demandes de ceux qui les ont aidés à accéder au pouvoir. » Des enjeux qui peuvent expliquer en partie le soutien étonnamment massif offert par le Qatar à la rébellion syrienne. Selon le Financial Times, l’émirat a dépensé 3 milliards de dollars pour financer l’armement des rebelles. Un montant qui dépasse de loin les aides des pays occidentaux – fin novembre 2012, Paris a donné 1,2 million d’euros à la nouvelle coalition formée par l’opposition syrienne. « Mais, ces dernières semaines, avec l’avancée des troupes syriennes, il est évident que seule une intervention occidentale pourrait aider l’opposition syrienne, et donc le Qatar, à arriver à ses fins », poursuit Roland Lombardi."
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