Nouvelle menace bancaire
Hier soir, Arte a eu la bonne idée de diffuser un document allemand qui pose un certain nombre de questions sur la santé plus que douteuse de la méga-banque à la stature internationale. Un document parfois un peu brouillon, entrecoupé de propos se voulant rassurants de certains responsables de la respectable maison, dont l'origine a correspondu à l'expansion industrielle allemande du la fin du XIX° siècle.
Mêlée à toutes sortes d'affaires plus ou moins opaques et douteuses, bien avant la crise de 2008, cette banque est encore sur le fil du rasoir, traînant avec elle nombre de produits toxiques et de produits dérivés des plus scabreux.
Malgré quelques redressements, récemment claironnés, les propos de Eric Albert, spécialiste bancaire, sont loin d'être optimistes.
Propos qui concernent sa capacité de nuisance, étant donné sa taille, son caractère systémique et son importance dans le système fragile du monde interbancaire. La théorie des dominos est ouvertement évoquée. Le plus gros problème est que les agences régulatrices n'ont apparemment qu'un vue partielle du système, comme à une certaine époque certains banquiers n'avaient aucune idée des opérations de trading, qui les dépassaient et les menèrent là où on sait.
On soutient la Deutche Bank comme un enfant malade, craignant le pire. Le contribuable paiera les soins intensifs.
C'est un nouveau chaos économique qui menace, dont on entrevoit les conséquences possibles.
Le FMI lui-même est monté au créneau pour tirer la sonnette d'alarme: la Deutsche Bank présente le plus gros risque ... Pour les Echos, la banque allemande est de nature à propager les plus grands dommages dans le système financier.
Un appel à une réforme en profondeur, dont on doute qu'il soit vraiment entendu, étant donné la quasi-surdité, les propos plutôt lénifiants de certains responsables, confiants comme pouvaient l'être d'autres à la veille du cataclysme de 2008, dont Roubini et Jorion annoncèrent les premices. La banque systémique la plus risquée pour le système financier annonce le Capital, étant donné ses liens avec les plus grandes banques du monde.
Pendant que Américains et Européens continuent à ferrailler sur le contrôle bancaire, non sans arrière-pensées, que la séparation un temps annoncée des banques d'affaires et de dépôts s'annonce comme l'arlésienne, certaines banques continuent le jeu pervers et dangereux, que laissent faire les décideurs politiques, soumis à leurs oukases, jusqu'au jour où l'explosion des crédits à la consommation ici, la dette étudiante là-bas mettra le feu à un mélange explosif qui "surprendra" tout le monde. L'euphorie ne pourrait être que de courte durée.
Le grand corps malade n'a pas fini de donner des sueurs froides à Angela et à quelques autres...
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