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vendredi 9 juin 2017

Alertez la Reine!

Si peu informée des réalités de son pays...
                                                  A l'heure où tangue une île voulant rompre des amarres si fragiles, Elisabeth a bien de la chance.
       Malgré quelques restrictions imposées, il lui reste quand même de quoi survivre à peu près confortablement.
   Certes, elle n'est pas à comparer avec Liliane Betancourt, mais il lui reste encore assez en poche pour renouveler son impressionnante collection de couvre-chefs baroques et variés et pour entretenir quelques beaux coursiers royaux. Il faut bien s'occuper.
   Sait-elle, la pauvre, que dans son royaume, beaucoup ne peuvent se livrer à ces activités de loisir, mais ont beaucoup de mal à vivre, voire à survivre, dans des conditions de précarité peu égalées ailleurs?
    Le pays a souvent été novateur dans bien des domaines.Le contrat 0 heure, il l'a l'inventé
         La misère des services est devenue la norme, dans le pays qui inventa le new public management à la Osborne, dont Tony Blair fut l'illustre promoteur et Cameron le digne épigone.
   Dickens pourrait revenir, il retrouverait dans certaines villes ou régions, ou dans certains quartiers, des conditions de vie qui ne le dépayseraient pas tellement.
    Là où on proclame le miracle économique, à l'heure où le Brexit sonne la fin d'une relation où les responsables successifs surent tirer le maximum d'avantages avec le minimum de contraintes, le pays de Sa Gracieuse Majesté redevient une île, selon le voeu ancien de Churchill: retrouver le grand large.
      Depuis la Dame de fer, le pays est entré dans la mouvance de la pensée des maîtres de l'Ecole de Chicago. Hayeck et Friedman devinrent les prophètes. La financiarisation fut la nouvelle loi.Tony, David et les autres firent de leur mieux pour y être fidèles, chacun à sa manière.
   Ce ne fut pas seulement la pauvreté pour un grand nombre, mais la misère dans certains cas, la struggle for live exerçant ses effets, selon la loi du marché sacralisé, les plus démunis devenant de plus en plus responsables de leur sort et juste un peu aidés, dans les cas les plus sévères, au point de réveiller l'archevêque de Cantorbéry de son sommeil social.
    Ken Loach nous a donné une petite idée de l'état d'abandon dans lequel se trouvent certaines catégories sociales.
  On parle d'éliminer la faim d'ici quelques années. Les organismes en souffrance devront encore patienter...
      Le travail n'est pas toujours source de revenus suffisants pour juste survivre. Mais on connaît, on a les mêmes à la maison. Cameron a laissé quelques souvenirs dans les banlieues oubliées.
    Heureusement il n'y a pas que des pauvres. Les toujours plus privilégiés s'en sortent assez bien, merci pour eux.
    Certes, ce n'est pas la gloire chez nous, mais les pays trop souvent cités en exemple pour leur moindre chômage actuel paient une facture plus lourde socialement;  ...le taux de pauvreté y est bien plus fort qu’en France, s’établissant à environ 17% de la population dans les deux cas, pour un taux de chômage de 5,1% au Royaume-Uni en mars et de 6,1% en mai Outre-Rhin, contre 9,9% en France au deuxième trimestre. Ce paradoxe s’explique par le nombre de travailleurs pauvres : dans ces exemples étrangers, 20% des salariés touchent moins des deux tiers du salaire médian, contre environ 6% en France.  
      C'est Challenges qui le dit, pas ATD Quart-Monde.
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