Il fut un temps où il enthousiasmait, où l'on ne se déplaçait pas pour voir des robococks serrés comme des harengs, filant à 50 km à l'heure, caméras partout, attendant la prochaine chute, guettant la demi-seconde qui fera la différence...
Avec Albert Londres, Antoine Blondin et après...Quand le Tour ressemblait à un tour, non à un produit commercial.
Aujourd'hui, le Tour est fatigué. C'était quand même
Le Tour est cadenassé (capteurs de puissance, oreillettes et divers produits de plus en plus indétectables...qui faussent les données et la spontanéité, etc...)
Une déjà vieille histoire...
On peut être journaliste, même philosophe ou être un simple amoureux du vélo, sans partager les excès et les dérives d'une aventure qui est loin de celle de naguère, par exemple,celle de Bartali, Robic, Geminiani, etc...
Le cyclisme a changé.C'était quand même
[On annonce que Jupiter fera une étape de montagne. Il s'y prépare...Non pour rehausser un sport qui s'est depuis longtemps déconsidéré, comme d'autres, mais...pour se montrer. Il y a tant de caméras...]
Malgré tout, le vélo (le vrai) ira loin...Certains ont plus d'un tour.
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Assiste-t-on à un cycle infernal?
On parle bien d' "enfer du Nord" pour une épreuve plus modeste, plus cahotique.
Alors que le Tour de France remonte en selle ce samedi 7 juillet pour sa 105ème édition, plusieurs titres de presse relayent les affaires et les soupçons de dopage : condamnation de l’entraîneur Patrice Ciprelli, le coureur Christopher Froome hué… L’enthousiasme généré par la course mythique se double désormais d’un regard critique. Mais cela n’a pas toujours été le cas...
« C'est un coup monté (…) » Ce mercredi 4 juillet, à l’antenne de France bleu Isère, la championne cycliste Jeannie Longo a vivement réagi à la condamnation en appel de son époux et entraîneur. Patrice Ciprelli a écopé d'un an de prison avec sursis et 5 800 euros d’amende pour avoir importé de l’érythropoïétine (EPO), une hormone qui favorise la performance en augmentant les nombres de globules rouges dans le sang. Cette même substance avait été à l’origine de l’affaire Festina, en 1998 : elle figurait parmi les 400 doses de substances interdites retrouvées dans le coffre du soigneur de l’équipe éponyme.
© Youssef Daoudi - Pierre Ballester
Festina n’empêcha pas le « miracle Armstrong » : encensé par les journalistes, le texan est parvenu à se frayer un chemin jusqu’aux podiums, malgré les scandales. Pierre Ballester, un ancien de « L’Équipe » raconte de l’intérieur une presse en roue libre dopée aux exploits de ses champions. Un récit mis en images par Youssef Daoudi et à retrouver dans le numéro #20 de La Revue Dessinée.
Lance Armstrong a captivé pendant plusieurs années les journalistes sportifs. Dès la Grande Boucle de 1999, ses performances hors normes et sa récente rémission du cancer ont fait de lui un véritable mythe de l’asphalte. Des longs parcours plats aux hautes montagnes, rien ne semble résister à « la petite reine ». Pas même les médias spécialisés, qui exultent devant ses échappées spectaculaires.
© Youssef Daoudi - Pierre Ballester
Parmi les journalistes, ils ne sont que quelques uns à s'étonner. Plutôt dans la presse généraliste. Ainsi, toujours en 1999, le journal Le Monde révèle un contrôle positif du coureur aux corticoïdes. Mais sur le Tour, l’ambiance reste euphorique. L’émotion sportive et le grand récit priment. Les journalistes qui s’intéressent à l’éventualité du dopage passent pour des troubles-fêtes.
© Youssef Daoudi - Pierre Ballester
Le journaliste Hugues Huet a lui aussi fait les frais du mépris de ses collègues après la diffusion de son reportage sur France 3. Il y faisait état des déchets médicaux, jetés par l’équipe du champion à 150 km de son hôtel, qui laissaient soupçonner la prise d’EPO.
Les scandales qui ont émaillés la carrière de Lance Armstrong n’ont pas eu tout à fait raison de sa popularité et ne l'ont pas empêché de participer aux courses : il se retire après 7 victoires consécutives sur le Tour. « Strong » remet même le pied à la pédale en 2009, malgré une image sulfureuse et les nombreuses casseroles qu’il traîne derrière lui.
Les scandales qui ont émaillés la carrière de Lance Armstrong n’ont pas eu tout à fait raison de sa popularité et ne l'ont pas empêché de participer aux courses : il se retire après 7 victoires consécutives sur le Tour. « Strong » remet même le pied à la pédale en 2009, malgré une image sulfureuse et les nombreuses casseroles qu’il traîne derrière lui.
© Youssef Daoudi - Pierre Ballester
Depuis, la caméra a élargi sa focale : le Tour de France est désormais l’occasion de faire découvrir les paysages aux téléspectateurs. Une manière de s'adresser à une audience plus large et de s’éloigner des affaires de dopage.
© Youssef Daoudi - Pierre Ballester
Ce jeudi 5 juillet, sur la place Napoléon de La Roche-sur-Yon, munie de drapeaux rouges et blancs, la foule a accueilli avec enthousiasme les coureurs du Tour de France. Tous sauf un : Christopher Froome, de l’équipe britannique Sky. Lundi 2 juillet, l'Union cycliste internationale (UCI) a clos la procédure antidopage qui pesait sur Christopher Froome. Malgré un contrôle anormal au salbutamol révélé en décembre dernier par Le Monde et The Guardian, il sera donc possible au coureur britannique de s'aligner au départ du Tour de France samedi. Cette décision n'est pas sans rappeler celle prise par la même institution à propos d'un certain Lance Armstrong, il y a quelques années…
© Youssef Daoudi - Pierre Ballester [ Merci à Médiapart]_____________________________
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