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samedi 15 septembre 2018

Pauvreté: en progrès

Derniers de cordée
                        Il en faut bien, sinon plus de cordée et qui porterait les plus lourdes charges, sherpas rémunérés, mais si peu?
     Le premier, lui, montre la voie et assure. Il promet aussi, en montrant les sommets. On dirait du Frison-Roche.
     L'appel vers les hauteurs s' adresse à tous. La richesse, la très grande richesse même, est à la portée de chacun, assurait-il aux plus jeunes de l'équipe ascensionnelle.
   On ne va pas laisser les plus démunis en chemin, assure-t-il, dans un discours déjà formulé tant de fois avant lui.
  Modeste, il sait qu'il ne va pas éradiquer la pauvreté, mais il va s'en occuper.
     Enfin, on va se tourner vers les pauvres! C'est l'urgence du moment. Pour l'instant. Et il faut retrouver la bonne piste quelque peu perdue.. Revoir le discours, faute de pouvoir changer le réel, ou si peu. A la marge.
    Mais sans s'interroger une nouvelle fois sur les causes. Comme d'habitude.
      La pauvreté n'est pas nouvelle. Elle fut très longtemps même pire. Mais elle revient à la mode, qu'elle soit profonde ou relative. Et elle change de formes avec les transformations économiques et les révolutions financières, favorables à la rente. On peut être travailleur et pauvre, ne pas avoir de quoi se loger décemment, ne passe se nourrir normalement, reporter sans cesse des soins nécessaires, compter les derniers euros à partir du 28 du mois
   Le verbe vient comme d'habitude, régulièrement, remplacer l'analyse et l'action. Des mesurettes prennent la pas sur des réformes d'ampleur qui s'imposeraient.
   La pauvreté en France, ce n'est pas un scoop, ni un problème d'aujourd'hui.
    Même si elle se fait souvent discrète et finit par se faire oublier.
        On oublie qu'elle ne s'apprécie que relativement. Par rapport aux facteurs socio-économiques du moment.                    C'est surtout la progression constante des (hyper)privilégiés qui choque, au regard du développement des intermittents du boulot, des précaires, des déclassés et des travailleurs démunis.
  Comment peut-on vivre avec mille euros par mois, en ayant des difficultés à se nourrir?
     Quand l'alimentation devient un souci permanent
  Même le Figaro l'évoque. Même quelques privilégiés, dont Giscard, s'inquiètent...tardivement!
    Un Nième plan ne suffira pas à changer le système.
      On sait que l'argent ne manque pas. L'explosion de la fraude fiscale, sous des formes diverses et souvent sophistiquées, choque par son ampleur croissante. L'absence de contrôle crée des brèches, par où s'écoulent de sommes colossales qui ne vont pas à la chose publique et à redistribution. Le problème est connu depuis longtemps, pas seulement en France. Il y a quelque chose qui cloche dans la production-redistribution des richesses.
   Alors que les assistés ne sont pas où on le croit et que le non-travail a un coût.
      On ne reviendra pas à l'Etat providence de papa.. Promis. On va travailler à la marge et sur le long terme, pour juste corriger quelques dysfonctionnements, sans culpabiliser les laissés au bord de la route, qui le méritent bien et qui parfois rapportent, comme chez les Zuniens.
      Un discours bien rodé.
  On ne s'interrogera pas sur le choix du chemin tracé par le premier de cordée ni sur les causes proches et lointaines de la difficulté de ceux qui traînent, ralentissent et compromettent l'ascension.
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