Economiser, c'est bien, Spéculer, l'est moins.
L'argent, sous toutes ses formes, est fait pour circuler, pour donner vie aux échanges, à la production, donc au développement de la vie économique, de la production sous toutes ses formes, de biens consommables, donc théoriquement contribue à la richesse de tous. La Richesse des nations, comme disait le vieux A.Smith.
L'épargne, dans une certaine mesure, n'a de sens que pour être injectée dans le cycle des biens marchands, dans une économie de marché. Mais l'épargne pour l'épargne, l'excès d'épargne, la spéculation sous ses formes diversifiées ne peut mener à terme qu'à des dysfonctionnements de l'économie en général.
Nous sommes de nouveau dans une période où l'excès de liquidités à travers le monde posent des problèmes sérieux. Le "enchissez-vous" de Guizot comme (implicitement) de Reagan afin de stimuler l'économie a montré ses limites. La théorie du ruissellement ne marche pas, ou si peu. Quand une minorité de plus en plus réduite brasse des richesses de plus importantes, ce n'est pas seulement l'élémentaire justice sociale qui en pâtit, c'est la production qui régresse, faute de consommation suffisante,
Il n'est pas besoin de faire une licence d'économie pour comprendre la logique de ce processus, qui peut se retourner contre lui et produire des récessions sévères, ni même de s'appeler Piketty. La quantavive easing n'a pas que des vertus.
La trappe à liquidité menace, qui peut être un frein puissant pour le développement, surtout pour les investissements d'avenir prioritaire (énergie, santé...). Le vieillissement de la population est un facteur favorisant ce phénomène, comme au Japon,
Les océans de dettes qui s'accumulent sont un très mauvais signe, comme cela se passe encore actuellement et les jeux spéculatifs bancaires renforcent l'hypothèse de nouveaux risques systémiques. Ces piège à liquidités sont un gros risque et le phénomène des taux négatifs, encouragé notamment par la BCE, mais critiqué par certains Etats, présente un péril, surtout si l'argent disponible, généreusement distribué, ne s'investit pas comme escompté dans l'économie réelle.
Une dangereuse fuite en avant.
______ ...Ce qui vient de se passer constitue un signal supplémentaire de l’état de l’économie capitaliste mondiale. La croissance est extrêmement faible dans les pays les plus industrialisés. L’économie des États-Unis qui avait été dopée par les mesures fiscales prises par Trump en 2017-2018 en faveur du Grand capital rentre progressivement dans un ralentissement qui inquiète les patrons. L’économie allemande va mal, celle de la Grande-Bretagne aussi, de même que celle de l’Italie. Le marché de l’automobile est très fortement en baisse en Allemagne, en Chine, en Inde, … La Chine maintient une croissance de 5 à 6 % mais c’est le taux le plus bas au cours des 30 dernières années.
Les profits réalisés par les entreprises ne sont pas réinvestis dans la production ou très peu, ils vont dans les poches des actionnaires et dans la spéculation sur des titres financiers divers, c’est-à-dire sur du capital fictif. Sans parler de la lutte contre le changement climatique qui ne fait pas partie réellement de la préoccupation des chefs d’entreprise et des grands actionnaires privés. Le secteur bancaire, depuis 2008, n’a pas du tout été assaini et en son sein la concentration bancaire a augmenté. Les grandes banques privées ont absorbé un grand nombre de banques moyennes et ont poursuivi la recherche d’un maximum de profit immédiat par le biais de la spéculation. Les autorités de régulation ont laissé faire. De même que les gouvernements qui sont au service du grand capital.
L’économie capitaliste mondiale est maintenue à flot sur un océan de dettes et les injections massives de liquidités opérées par les principales banques centrales (la BCE et celles des États-Unis, du Japon, de la Grande Bretagne et de la Chine) renforcent cette tendance.
A cause des politiques menées par les banques centrales et les gouvernements, l’économie des pays les plus industrialisés est tombée dans ce que l’économiste britannique J. M. Keynes (1883-1946) appelait le piège de la liquidité. Alors que les banques centrales injectent des liquidités et baissent les taux d’intérêts, les banques et les grandes entreprises privées préfèrent garder ces liquidités à portée de la main ou les utilisent pour spéculer....
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L’économie capitaliste mondiale est maintenue à flot sur un océan de dettes et les injections massives de liquidités opérées par les principales banques centrales (la BCE et celles des États-Unis, du Japon, de la Grande Bretagne et de la Chine) renforcent cette tendance.
A cause des politiques menées par les banques centrales et les gouvernements, l’économie des pays les plus industrialisés est tombée dans ce que l’économiste britannique J. M. Keynes (1883-1946) appelait le piège de la liquidité. Alors que les banques centrales injectent des liquidités et baissent les taux d’intérêts, les banques et les grandes entreprises privées préfèrent garder ces liquidités à portée de la main ou les utilisent pour spéculer....
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