Dans ce pays martyr qui est devenu de lieu d'affrontements entre puissances cherchant chacune son bout de gras, où les alliances se font et se défont, la marche vers le chaos continue, à l'initiative maintenant de la Turquie, malgré les nombreuses protestations, qui resteront sans doute vaines.
La résurgence de Daesch risque d'en être facilitée et d'ajouter de la souffrance à la souffrance.
La décision de l'imprévisible Trump a favorisé le jeu de Erdogan, qui veut faire le ménage dans la zone kurde, tout en faisant son chantage habituel, tout en cherchant à redorer son blason.
Les propos erratiques de Trump stupéfient tout le monde et entretiennent la confusion.
L'abandon des forces kurdes serait plus que problématique pour la suite des événements.
On se pose des questions sur la politique américaine en Syrie
" ...En annonçant le début de l'opération, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est justifié en assurant que l'objectif était d'empêcher, selon ses mots, la création d'un "corridor terroriste" à la frontière méridionale de la Turquie. Les autorités turques assimilent les YPG au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu'elles considèrent comme une organisation terroriste.
...En menant cette offensive, Erdogan souhaite empêcher l'apparition d'une région autonome kurde non loin de la frontière sud. Les Kurdes sont un peuple apatride, réparti sur les territoires turc, syrien, iranien et irakien. Selon les estimations, entre 2 et 3,6 millions de Kurdes vivraient en Syrie, essentiellement dans le nord du pays. La Turquie redoute qu'un embryon d'Etat kurde galvanise les velléités séparatistes sur son propre territoire. En janvier 2018, le président turc avait d'ailleurs déjà lancé une offensive à Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie, avec le même objectif. Enfin, les autorités turques souhaitent créer une zone tampon de 30 km de long et de 500 km de large entre la frontière turque et les zones syriennes contrôlées par les milices kurdes dans la région, afin de "réimplanter 2 des 3,5 millions de réfugiés syriens présents en Turquie"
La décision de Erdogan a été facilitée par la décision de Trump
La Turquie joue un rôle trouble dans le conflit syrien Elle souffle sur les braises en bombardant les Kurdes.. Alors qu'elle se dit en guerre contre Daech, ses cibles sont en fait les Unités de Protection du Peuple (YPG), une émanation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), l'ennemi juré d'Erdogan...Les attaques contre les Kurdes de Syrie illustrent de manière éclatante à quel point chaque belligérant dans ce conflit n'agit qu'avec de solides arrière-pensées...La Turquie est tentée d'intervenir en Syrie pour créer une zone tampon le long de sa longue commune avec ce pays, et stopper ainsi les liens entre le PKK et ses alliés syriens. Au risque d'entrer en collision avec la Russie qui défend l’"intégrité territoriale" syrienne pour le compte de Bachar al-Assad. Que feraient les Etats-Unis ? Et l'Europe qui compte sur la Turquie pour stopper le flot de réfugiés syriens qui ne cesse de croître ? A l'heure où l'on parle, d'un côté, d'un hypothétique cessez-le-feu, on risque, de l'autre, une escalade majeure qui ne rendra pas la paix plus proche...
Une sale guerre...
Il existe une triste chaîne de violences d’Etat depuis 1915
[Point de vue]
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