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lundi 13 janvier 2020

Les sans toit

Comme chaque hiver...
                             Un certain nombre de personnes démunies se retrouvent exposées aux rigueurs des intempéries et à d'autres dangers, parfois seules, mais pas toujours. 
     Depuis des années, des organisme caritatifs de toutes natures se mobilisent pour faire face à un scandale auquel on finit par s'habituer et que l'Etat ne prend pas sérieusement en charge, alors que cela devrait être une priorité. Quelle que soit la saison. L'hébergement n'est pas un luxe, mais une des premières nécessités. Et leur nombre connu en France ne cesse d'augmenter.
     Selon l'Insee, il y aurait environ 130 000 sans-abri en France en 2011. En 2017, ils sont 143 000 toujours selon l'INSEE, une progression de 50% en 10 ans selon la Fondation Abbé-Pierre. En 2019, ils sont près de 200 000. Une augmentation qui interroge.
  Les maladies diverses, les ravages liés à la désocialisation, la mortalité précoce font qu'ils reviennent finalement plus cher à la collectivité qu' une politique digne  de logement décent et pérenne, pour des personnes qui ne sont pas toutes sans travail ou que des accidents de la vie ont jeté sur le pavé.. Il y a parfois la voiture où l'on peut dormir, pour les plus "chanceux". Pas seulement aux USA.
  Trois sans-abri sur dix ont un emploi, en général précaire (contrat à durée déterminéeintérim) ; ce sont le coût du logement (en progression importante depuis 1995) et l'insuffisance des logements sociaux à prix très modérés qui les maintiennent à la rue ; quatre sans-abri sur dix sont inscrits à l'Agence nationale pour l'emploi.
  Un SDF meut par jour en France.
          On ne peut les ignorer, même si on détourne souvent le regard et si on extrapole facilement à partir de cas particuliers.
...Le problème de l'extrême pauvreté continue donc d'exister, avec deux publics particulièrement touchés :
  • Les femmes, qui composent 40% des personnes sans domicile fixe. "Il y a 50, 60 ans, il n'y avait aucune femme à la rue. Le phénomène s'est accentué et féminisé", analyse le sociologue. D'après une opération de comptage inédite en France, menée par 1.700 bénévoles et la mairie de Paris, en février dernier, "il y a 12% de femmes" complètement à la rue, rappelle Julien Damon.
  • Les enfants, "qui n'y peuvent strictement rien", insiste Julien Damon. "Il y a très peu d'enfants qui dorment complètement à la rue. Maintenant, dans le retour de bidonville, les campements de migrants, il y a des enfants qui ont des conditions totalement indignes au regard de notre belle République."
  •    Le bénévolat, même bien organisé,  la charité publique ne peuvent être que des pansements provisoires et des rustines limitées, qui ne peuvent résoudre le fond du problème: celui d'une société qui s'accommode d'un chômage de masse, qui instaure la précarité et se satisfait de salaires de survie, entres autres.
  •   Les intentions sont parfois louables, mais ne sont suivies que de peu d'effets.
  •     Alors, justice ou charité? Solidarité ou aumônes? Aides ponctuelles ou solutions durables et dignes?...
  •       A moins de réinstaurer les Workhouses...
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