Pas seulement encombrants
La question du nucléaire revient en force, après des années de tergiversations, de procrastinations, d'abandons pour certains. Mais elle revient en force, du fait des problèmes aigüs d'énergie, induits par le problème ukrainien, et les questions pressantes posées par les questions climatiques, dont l'urgence s'impose de plus en plus clairement. Mais (il y a un mais), l'énergie nucléaire pose aussi des problèmes, pas toujours bien anticipés ou rejetés sous le tapis, qui vont se poser de plus en plus, pas seulement en France puisque de nombreux pays se déclarent candidats à ce type de production énergétique. Il ne s'agit pas seulement de la question du stockage des produits radioactifs issus des démantèlement des matières issus des centrales, toujours problématiques, surtout à l'heure où nombre d'unités de production vieillissantes vont devoir être arrêtées. Les problèmes posées par le stockage sont encore à résoudre. Notamment dans les piscines de la Hague, où les atermoiements, les négligences semblent patents. Arte publiait il y a peu un nouveau document sur le problème toujours discuté du stockage des déchets nucléaires et des nombreux éléments radioactifs issus du démantèlement des centrales en fin de vie. Un vaste problème est devant nous, qui apparaît vertigineux par son ampleur, sa durée et son coût jugé pharaonique.. Quand on sait que ces questions font encore l'objet de débats pas seulement techniques, mais engagent une certaine vision de l'avenir, il ne s'agit pas d'un problème mineur. Les problèmes liées à l'enfouissement sont loin d'être réglés. On le sait, l'heure est à des choix cruciaux en matière d'énergie. Chaque pays tâtonne, sans claire vision de l'avenir, la tête dans le guidon.. L'Allemagne mise sur les énergies "vertes" et une autonomie complète dans une vingtaine d'années, après le choc de Fukushima. La France parie sur un renouvellement et une extension de son parc nucléaire, en visant de nouvelles technologies à mettre en oeuvre. Après la prolongation hasardeuse de centrales vieillissantes et les déconvenues des IPR, notamment à Flamanville, cet engagement est discuté, parfois vivement, étant donné l'énormité des investissements envisagés, la situation critique de l'endettement d'EDF suite à une politique industrielle et financière souvent erratique. Le problème du retraitement futur apparaît comme gigantesque, dans l'état actuel des connaissances et des moyens. Malgré cela, le gouvernement s'engage sans ambiguïtés, en suivant la logique initiée par P. Messmer. Il n'y aura pas débat, pas de referendum, comme en Italie ou en Autriche, comme si cette question n'engageait pas l'avenir de tous et de nos descendants. S'il y a un problème citoyen, c'est bien celui-là, qui nécessiterait une bonne information et non une politique du secret. La transparence n'est pas toujours de rigueur. Il y a urgence démocratique. ______Les centrales nucléaires se sont développées sans que l'on s'interroge beaucoup sur la question de l'"après". Que faire à un moment donné de la masse sans cesse croissante des déchets, souvent hautement radioactifs et pour longtemps. Comment stocker tous les produits des démantèlements successifs des centrales dont beaucoup restent toxiques de très nombreuses années? On nous avait dit que les coûts avaient été provisionnés, que des lieux hautement sécurisés devaient être aménagés. Cela c'était avant... Mais aujourd'hui le problème nous revient en pleine figure et de manière urgente. C'est l'Autorité de sureté qui met aujourd'hui l'accent sur un impératif et une urgence qui avaient déjà été plusieurs fois signalés. Dans les années qui viennent le problème va devenir critique.
Le Japon, confronté à l'urgence, envisage de déverser dans le Pacifique une masse d'eau radioactive dont Tepco ne sait plus que faire, quelques années après l'accident de Fukshima. La faune et la flore marine apprécieront...Les hommes sont les victimes de leur imprévoyance et de leur démesure. Ces produits seront hautement dangereux pour longtemps. Même sous terre, comme à Bure, qui peut garantir le devenir de ce qui sera entreposé, à l'échelle de milliers d'années? ____Cela restera un problème pour longtemps. Et même très, très longtemps. La gestion, l'entreposage et l'enfouissement des déchets nucléaires, de plus en plus considérables, posent des problèmes qui deviennent de jour en jour plus aigus. Quel avenir pour les générations qui nous suivent?
Et il n'y a pas qu'en France que le problème se pose, que ce soit à La Hague, sur le futur site de Bure ou ailleurs.
L'Allemagne aussi, bien qu'en rupture avec le nucléaire civil, essaie de bricoler des solutions à très long terme. Aux USA, on joue avec le feu.
Pour quand un vrai débat sur le sujet?
L'UE réglemente les bananes, mais pas le nucléaire. Chaque pays fait à peu près ce qu'il veut en ce domaine, dans la plus grande l'opacité.
On sait que le Japon d'après Fukushima est confronté à des problèmes d'une grande urgence et d'une grande ampleur, en prenant d'énormes risques, notamment avec les terres irradiées et le problème de l'eau contaminée, selon une ancienne pratique banalisée, mais interdite. Tepco bricole dans l'urgence.
Certes, nous ne sommes pas (ou pas encore) dans cette situation d'urgence mais la saturation est là et le problème des piscines de confinement reste entier. Il y a touts sortes de résidus radioactifs
Le problème du stockage des matières les plus toxiques ne cesse de se poser.
Le dossier est toujours "radioactif", comme celui de l'état de certains sites.
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