Jeux olympiques (suite. __Notes de lectures)
Même si les jeux sont censés rester une communion unique, Pierre de Coubertin a parfois été objet de critiques et la célébration du sport pose problème, même si elle reste symbolique. Surtout aux pires moments Notamment avec la propagandiste Leni Riefenstahl, chargée de mettre en image la mise en scène du nouveau régime nazi. Il importe de remettre ces jeux dans leur contexte historique et les grands événements politiques. Dans la rivalité entre pays et nations. Comme dit Aubin: Le sport, " un instrument géopolitique de puissance « Le sport c’est la guerre, les fusils en moins » écrivait Georges Orwell. Depuis l’Antiquité aux JO de Paris 2024, en passant par la guerre froide, le sport est le reflet de l’histoire des civilisations. Mieux, il en est partie prenante. Puissance douce, diplomatie sportive, édification de la nation, construction et diffusion du roman national, instrument de coercition ou de désinformation, ses atouts sont pluriels. Longtemps, apanage des puissances occidentales, il est désormais en mutation. Depuis la chute de l’Union soviétique et à l’aune de l’émergence d’un monde multipolaire, tous les États cherchent à se l’approprier, qu’importe leur modèle démocratique ou autoritaire. Les pays du Golfe, la Chine, les États-Unis, la France ou encore la Russie en ont fait une priorité. Pourtant, le sport est une arme à double tranchant qui peut se retourner contre son utilisateur. S’il peut être une tribune utilisée par les États pour rayonner, il peut également être un tribunal utilisé par certains opposants pour contester. À l’heure des réseaux sociaux, de la globalisation, et de l’ultra-médiatisation des compétitions sportives, les enjeux géopolitiques qui entourent le sport n’ont jamais été aussi nombreux. Cette communication a pour objectif de les éclairer."
Mais d'autres régimes surent habilement utiliser cette fête mondialisée pour valoriser leur régime, en donnant au sport une valeur symbolique d'affichage et de suprématie. "...méthode politique se caractérise en premier lieu par un système de détection des talents très performant. L'ensemble du système sportif est placé sous la direction du Parti, qui étend la notion de planification à tous les domaines de la société. En théorie, chaque individu est considéré comme un champion potentiel. Dès leur plus jeune âge, les enfants sont donc orientés vers la pratique sportive, où leurs performances sont soigneusement évaluées dans chaque discipline. Ceux qui présentent certaines aptitudes dans telle ou telle spécialité sont orientés vers des structures spécialisées. Une sélection s'effectue à chaque classe d'âge afin de faire émerger les plus doués. C'est alors qu'intervient le second aspect de la politique sportive des pays de l'Est: l'optimisation des performances. Les individus qui ont été détectés sont soumis à un entraînement forcené qui va bien au-delà de ce que l'on peut voir en Occident. Véritables stakhanovistes du sport, ils sont astreints à un rythme extrêmement soutenu qui, bien souvent, dépasse les limites de la résistance physique humaine. Pour supporter ces charges d'entraînement et pour améliorer leurs résultats, ils sont fréquemment contraints d'avoir recours à des produits illicites...." Le sport reste encore bien plus que du sport, malgré le relatif reflux des nationalismes. On le voit aujourd'hui dans certains pays du Golfe. Il reste encore beaucoup à faire pour que l'esprit olympique retrouve son idéal originel.
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