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vendredi 30 janvier 2009

Euroland : chacun pour soi ?

Crise en Euroland , Euroland en crise..

Tensions vives entre certains pays à la faveur des remous d'une crise qu' exacerbent les niveaux de développement, les différences et les choix politiques. Une certaine cohérence n'est-elle pas menacée ?

A l'épreuve de la crise, les Vingt-Sept se réfugient dans le "chacun pour soi":

"Chaque Etat est tenté depuis d'agir en fonction de ses spécificités nationales"
, constate le commissaire en charge des affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia : "Certains pays ont privilégié l'action sur le taux de TVA, d'autres sur les investissements d'avenir", explique-t-il.L'impact de la "boîte à outils" mise sur pieds dès octobre sous l'égide de Nicolas Sarkozy pour voler au secours des banques s'est quant à lui essoufflé. Trois mois après, le dispositif est jugé "insuffisant". La concertation en vue d'une seconde opération de sauvetage aux banques est cependant embryonnaire. Dans l'urgence, le Royaume-Uni, la Belgique, la France, ou bientôt l'Allemagne, n'ont pas attendu leurs voisins pour reprendre l'initiative.D'inspiration libérale, la présidence tchèque reste sceptique à l'égard d'une nouvelle opération d'envergure. Quant à la Commission européenne, elle a, face à l'interventionnisme de certaines capitales, le plus grand mal à maintenir la cohérence entre les milliards d'euros d'aide d'Etat qui assurent la survie du secteur bancaire. "L'occasion d'une véritable action collective a été manquée dès octobre, lorsque les Etats membres n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un fonds européen de gestion des actifs toxiques", regrette Daniel Gros, le directeur du Centre d'étude des politiques européennes : "Chacun est reparti chez soi prendre des mesures nationales, et l'on assiste à une renationalisation du secteur bancaire."Le "chacun pour soi" touche d'autres secteurs. Dans l'automobile, le plan européen réclamé par les constructeurs reste très modeste. Du coup, ce sont les capitales qui alignent les mesures de sauvetage. "L'essentiel des aides sont de nature fiscale, il n'est donc pas anormal que les Etats gardent la main", nuance un industriel du secteur. Même les pays partenaires d'Airbus – France, Allemagne, Royaume-Uni et Espagne– n'ont pas été capables d'annoncer en commun un plan d'aide à l'avionneur : la semaine dernière, la France a décidé la première d'aider au financement des clients du groupe, obligeant l'Allemagne à se positionner à son tour.Les Vingt-Sept se sont certes mis d'accord pour mettre la Hongrie et la Lettonie sous perfusion, avec l'aide du FMI. La Roumanie pourrait suivre. L'Autriche exige, avec le soutien de Berlin, un plan d'aide aux pays d'Europe centrale et orientale. Mais la "solidarité" dont se targuent les dirigeants européens a trouvé ses limites face à la crise."

- L'euroland au bord de la crise:
Les critères de Maastricht et le pacte de stabilité n'ont pas réussi à rapprocher les économies des pays membres de la zone euro. Les disparités Nord-Sud perdurent et deviennent une véritable bombe à retardement




Tout a commencé avec la crise financière. Celle-ci s'est rapidement transformée en crise économique. Elle pourrait maintenant se muer en crise de l'euro. Dix ans après l'adoption de la monnaie commune européenne, force est de constater que les critères de Maastricht et le pacte de stabilité, qui devaient permettre aux Etats concernés d'harmoniser leurs politiques économiques, se sont soldés par un échec total. En réalité, les écarts de compétitivité entre, d'une part, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Autriche et, d'autre part, la France, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et la Grèce n'ont cessé de se creuser et vont encore s'aggraver sous l'effet de la crise économique et financière.
Les pays économiquement plus faibles vont devoir financer la relance de leur économie par un nouvel accroissement de leur dette et devront verser encore plus d'intérêts. La Grèce, par exemple, devra payer deux fois plus que l'Allemagne pour rembourser ses emprunts d'Etat. Il n'y a pratiquement aucun espoir d'échapper à ce cercle vicieux. Autrefois, la dévaluation de la monnaie était l'arme la plus efficace dans ce genre de situation. Cela est aujourd'hui impossible. Désespéré, le gouvernement italien a tenté de négocier avec l'Allemagne pour lancer un emprunt d'Etat conjoint et s'est naturellement fait envoyer sur les roses. Car les Allemands n'ont pas l'intention de payer pour les Italiens.
Ces tensions ne retomberont que si la disparité des économies du Nord et du Sud s'estompe. A défaut, il ne restera d'autre alternative que de sortir de la zone euro.

- La zone Euro en crise avec l'éclatement de la bulle immobilière espagnole et des bulles monétaires spéculatives en Europe de l'Est
- Désormais, les Irlandais sont favorables au traité européen

-Vu d'Allemagne: Et si l'euro implosait ?:
"...Et si l’euro échouait, éclatait? La question n’est plus taboue. Elle se fait sa place discrètement dans les journaux et elle a envahi depuis longtemps les lettres confidentielles et les débats sur Internet. Mais, comme pour le traité constitutionnel européen, les gouvernements n’ont pas prévu de plan B. Que se passera-t-il si la Grèce, l’Espagne, l’Irlande, l’Italie et même la France sont traversées de tensions économiques et sociales majeures et que l’un de ces pays craque, sur le plan monétaire? La divergence des taux d’emprunt accordés aux gouvernements devient telle que certains, sur les marchés, commencent à parier sur l’éclatement de l’euro. Beaucoup d’analystes soulignent que le problème d’une sortie de l’euro est moins économique que politique: la crédibilité de l’Europe serait en jeu et il suffirait qu’un pays sorte pour provoquer une réaction en chaîne...

Dislocation du marché mondial, dislocation de l’Union européenne ? | AgoraVox
-La défaillance des économies d'Europe centrale et orientale s'impose au G4

-Le dilemme de la “déglobalisation

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