CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
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lundi 28 décembre 2009
Une France américanisée ?
France-USA: Des rapports compliqués
Amour/haine, fascination/répulsion: l'ambivalence a été et reste toujours d'actualité .
L'Amérique est-elle "soeur ennemie"?
-De l'antiaméricanisme primaire à la critique d'une imitation infantile , signe de renoncements culturels et politiques
Selon Freud,« L'Amérique est une erreur, une gigantesque erreur il est vrai, mais une erreur tout de même »
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-" Mais pourquoi nous déteste-t-on ? " Telle est la question, maintes fois reprise et analysée depuis, posée par une femme émergeant du tourbillon de Ground Zero le 11 septembre 2001...
Car l'Amérique, seule " hyperpuissance " au monde, est surtout la puissance " définissante ", imposant sa propre conception de ce qu'est l'être humain : démocratie, police, économie, liberté, droits de l'homme, multiculturalisme, fondamentalisme, terrorisme, mal. Ainsi la liberté est-elle d'abord comprise comme la liberté de circulation des marchandises, des capitaux et des produits culturels américains, et ce toujours à sens unique.
L'Amérique définit le monde en fonction de son identité, de son histoire et de ses mythes - remarquablement évoqués dans cet ouvrage -, donc aussi en fonction de son intérêt personnel... elle voit un peu le monde comme elle voyait les Indiens : des enfants à conduire à la civilisation."
-" De la volonté de contrebalancer l’hégémonie américaine en construisant une Europe-puissance à son contraire exact, à savoir un mimétisme et une entente parfaite entre ces deux pôles à travers l’édification d’un marché euro-atlantique. Il est intéressant de voir que ces deux visions ressortissent à un même fondement — l’américanisation de la pensée et des mœurs socio-économiques — à travers la mise en œuvre de postulats identiques "
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-L'américanisation de la France, angle mort de l'anti-américanisme français
"Une interprétation primaire du phénomène d’américanisation donne souvent lieu à un fourvoiement : on le perçoit à juste titre mais seulement comme un instrument d’hégémonie oblique, à savoir le « soft power » américain. Cette interprétation primaire est valide mais s’assure un angle mort qui témoigne d’une vision naïve et réductrice de l’américanisation. Elle est en effet incapable de percevoir dans le phénomène autre chose que la simple volonté d’uniformisation culturalo-mondialiste à laquelle il la réticule, i.e. la globalisation, et ne peut par conséquent en attribuer la cause et la responsabilité qu’aux Etats-Unis eux-mêmes. Or de façon éminemment paradoxale et symptomatique, le premier vecteur d’américanisation de la société française, les premiers responsables de cette américanisation, ce sont les français eux-mêmes. C’est pourquoi pour combattre l’américanisation, il est nécessaire au préalable d’en identifier la structure et la dynamique. ________Qu’est-ce que l’américanisation ? Un phénomène d’acculturation idéologique conduit par les élites françaises — politiques, industriels et intellectuels — dans le contexte de l’après Seconde guerre mondiale. Exception faite de l’épisode gaulliste, ce processus d’acculturation n’a jamais été remis en question par les gouvernements qui se sont succédé à la tête de la France et a fait preuve d’une continuité remarquable. En cela l’américanisation peut être entendue comme le stigmate inconscient de la défaite idéologique de la République française, qui a cessé d’exister en 1940 et qui avait déjà été largement entamée par le traumatisme inouï de la Grande Guerre.
_____________Le combat contre l’américanisation n’entretient par conséquent qu’un rapport extrêmement ténu avec l’anti-américanisme, l’américanisation étant avant tout le symptôme de la faiblesse française, de son incapacité à reconstruire et à véhiculer sa propre mythologie nationale après la Défaite, à l’exception des intermèdes gaullistes (dans la terminologie lacanienne on qualifierait de « forclusion » les phases de pouvoir du général de Gaulle). Ce mimétisme américanisant est si implacable qu’il en est devenu absolument prévisible : sachant qu’une initiative est prise aux Etats-Unis maintenant, elle sera adaptée au contexte français dans un laps de dix à quinze ans. Cette schize anti-américanisme/américanisation explique en grande partie l’extrême ambiguïté du rapport des Français au modèle hégémonique américain : une population très largement américanisée et très largement anti-américaine. Dans cette ambiguïté siègent à la fois notre force et notre faiblesse. Cette schize est particulièrement prégnante dans la rhétorique post-nationale du fédéralisme européen car que nous proposait-on avec la Constitution supranationale rejetée en mai par les Français, sinon justement l’édification des Etats-Unis d’Europe ? Là-dessus peuvent venir se greffer de multiples affects et ambitions : de la volonté de contrebalancer l’hégémonie américaine en construisant une Europe-puissance à son contraire exact, à savoir un mimétisme et une entente parfaite entre ces deux pôles à travers l’édification d’un marché euro-atlantique. Il est intéressant de voir que ces deux visions ressortissent à un même fondement — l’américanisation de la pensée et des mœurs socio-économiques — à travers la mise en œuvre de postulats identiques : credo ultra-libéral, médiocratie culturelle, rôle moteur des médias dans la construction idéologique de la réalité sociale, règne de l’anti-intellectualisme à travers l’émergence du communautarisme comme principale force de structuration et d’organisation des enjeux sociétaux ...
Perdus entre une Nation qui n’existe plus et qui a été sacrifiée par ses dirigeants sur l’autel d’une Europe qui n’existera jamais, sinon sous la forme perverse d’une oligarchie euratlantique, le seul horizon qui nous reste, hors notre dissolution dans la grande amnésie globalitaire, est celui de notre extinction progressive. Les adversaires de la République ont beau jeu de parler d’effondrement du modèle républicain, puisque cela fait longtemps que les gouvernements ont cessé de le défendre et de le mettre en œuvre. Car l’enjeu de l’américanisation ou de l’européisme, qui est son autre nom, c’est la mort pure et simple de la Nation, c’est cette mort-là que nous vivons aujourd’hui. Le redressement national ne peut passer que par un combat désespéré et farouche contre l’américanisation et le règne morbide de l’utopie multiculturelle. Les remèdes existent, mais leur radicalité en interdit pour l’instant la mise en œuvre. Accepter l’altérité et la diversité au sein de la Nation ? Evidemment, mais certainement pas au point de renier son Histoire et de se renier soi-même."
-L’américanisation de la France et de l’Europe
"...« La gauche démocrate en Europe s’est (en effet) engagée, en accord avec la droite européenne, dans la construction d’un futur « grand marché transatlantique ». Ce projet avait été mis en échec par le gouvernement de Lionel Jospin en 1998. Mais il a été relancé en 2006 par deux rapports dont l’un défendu par une députée européenne du SPD en faveur d’un « grand marché transatlantique sans entraves en 2015 ». A l’époque les députés européens de notre parti s’y sont opposés. En mai 2008, une nouvelle résolution favorable à un marché commun transatlantique a été adoptée par le Parlement européen. » Cette fois, la quasi totalité des eurodéputés PS français l’ont soutenue et ce comme le note le sénateur du PS, Jean Luc Melenchon qu’il y ait le moindre débat au sein du PS français.
_”Le projet de grand marché transatlantique prévoit la création d’une zone de libre échange pour les services, l’élimination des barrières douanières, technique et réglementaire au commerce, la libéralisation des marchés publics de la propriété intellectuelle et des investissements. Il engage l’Europe dans une promotion fanatique du libre échange au niveau mondial comme le montre la déclaration commune du sommet UE-USA du 10 juin dernier : « nous résisterons au sentiment protectionniste à l’intérieur et nous nous opposerons au protectionnisme à l’étranger. Les modèles du libre et juste échange et de l’investissement ouvert sont les piliers de la croissance économique mondiale ». Il consacre l’évolution de l’Union européenne vers une vaste zone de libre-échange uniquement motivée par la libre circulation des biens et des services...."______“De plus, ce marché commun n’a pas seulement un objectif économique. Il est officiellement présenté comme la « base propice à l’établissement ferme du partenariat transatlantique, qui permettra à l ’Union et aux États Unis de relever ensemble les défis politiques et économiques mondiaux ». Il est même proposé de créer à terme une véritable « Assemblée transatlantique ». C’est donc un projet politique de grande ampleur impliquant des Institutions communes aux deux côtés de l’Atlantique.______Car si nous voyons bien son objectif économique, nous voyons aussi sa signification géopolitique. Il donne corps au projet de formation d’un « Occident politique » voulu par la doctrine américaine du « Choc des civilisations ». Telle est la ligne adoptée par de très nombreux dirigeants européens et en France par Nicolas Sarkozy. Cette vision géopolitique repose sur l’idée que l’hégémonie de « l’Occident » est mise en cause et qu’il faudrait répondre au phénomène par une intégration croissante des nations « occidentales » sur le plan économique comme militaire..."
-L'inquiétante américanisation de la vie politique française
-Identité nationale et influences transnationales - Américanisation, européanisation, mondialisation - le cas de la France après la Seconde Guerre mondiale
-L'identité nationale : le vrai problème c'est l'américanisation
-American parano
"... D'après Immarigeon, « l'approche très particulière que les États-Unis ont de l'histoire et du monde, leur assurance d'être la nouvelle Jérusalem, ne doit pas tant à leur religiosité très agaçante... qu'à leur croyance en une méthode infaillible » tirée, ironiquement, du philosophe français René Descartes. Cette confiance absolue dans « son Moi identitaire » contient des aspects totalitaires qui mènent l'Amérique à faire beaucoup de mal au nom du bien : « Concrètement, cela commence par la conquête d'un continent immense et riche en matières premières, dont on extermine les primo-occupants parce que l'homme nouveau doit se retrouver seul. Ensuite, on importe des dizaines de millions d'émigrants à qui l'on demande, si ce n'est pour cultiver ce folklore familial si amusant lors des fêtes de famille, d'oublier tout leur passé, toutes leurs racines, toute leur histoire ancienne. »__Avec une telle arrogance, la « promesse américaine » peut parfois devenir un cauchemar. Étant donné que l'Amérique est « persuadée d'être exceptionnelle et délivrée des lois de l'histoire », elle se permet toutes sortes de vilenies — de la colonisation brutale des Philippines en 1898, à la libéralisation économique radicale des années vingt et quatre-vingt-dix, au Vietnam, à l'invasion de l'Irak, à un niveau de consommation qui menace la planète...Comment s'en sortir ? Immarigeon aurait voulu qu'Obama soit un Gorbatchev américain, un grand homme qui aurait avoué que les idées américaines primordiales — dont « la fiction » énoncée dans la Déclaration d'indépendance « d'une égalité naturelle [octroyée par Dieu] dont découlerait l'égalité juridique » — ne sont pas tout à fait comme il faut. Bref, accepter la défaite, « une défaite par épuisement des forces, de Kaboul à Wall Street », et « simplement admettre que son modèle a été parfaitement adapté à un moment d'histoire de l'humanité, mais qu'aujourd'hui, il ne sert plus à rien... »
- L'américanisation de la propagande en Europe de l'Ouest
-L'américanisation de la France (1945-1970)
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-Anglomanie, anglocratie ....
-Europe-USA: vassalité?
-USA: déclin programmé ?
-Après l' empire....
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