Sur la corde raide...
A l'approche d'élections importantes, Obama semble en bien inconfortable position.
"Nous n’avons pas fait le nécessaire pour étayer les fondations de notre prospérité "(Obama)
La grogne vient de partout, légitime ou pas, reflétant parfois des intérêts contradictoires
_«Pour le mouvement ouvrier américain, la première partie du mandat d’Obama est une catastrophe.» C’est le titre de l’éditorial d’un leader syndical publié dans le Washington Post. Il invoque le même grief: Obama ne répond pas aux attentes... cette fois des travailleurs."_
-Les démocrates n'ont plus la cote. L'image du leader démocrate est toujours plus brouillée. La politique des petits pas a montré ses limites.
Enfoncé dans une crise qui s'aggrave sur bien des points, dans un climat de pessimisme général ,où les USA doutent d'eux-mêmes, le Président semble réduit à une relative impuissance, prisonnier de nombreux lobbies.
-Pourtant , malgré un mandat à haut risque, tout avait bien commencé pour lui et les premières mesures allaient dans le bon sens, même si la réforme du système de santé, portant arrachée au terme d'une rude lutte, ne fut qu'une demi-mesure. L'obamadéception est venue assez vite.
-L'entourage choisi fut un boulet: la pression des conseillers de la finance compromit une réforme de fond indispensable. Après une embellie relative de l'économie, le marasme revient, le climat social se dégrade. Le chômage de masse s'amplifie, le problème du logement devient dramatique pour beaucoup, les classes moyennes se sentent menacées.
-A la Maison Blanche, les défections s'enchainent. Les généraux n'en font qu'à leur tête.
-En politique étrangère, l'armée s'enfonce dans le bourbier afghan. Au Proche-Orient, les promesses ne suffisent plus, dénotant l'impuissance à changer la donne, autrement qu'en parole.
-Une opposition radicale surgit, Tea Party,rassemblant de manière hétéroclite les mécontents de tous bords, que la très démagogue Sarah Palin s'efforce de fédérer. Les excès et la radicalité de ce "poujadisme" bruyant (toujours moins d'impôt!..) en viennent à effrayer les conservateurs eux-mêmes, débordés sur leur droite, ce qui peut provoquer peut-être une victoire possible du camp Obama.
___Mais, en cas de victoire, que pourra-t-il faire après? Quelle marge de liberté lui restera-t-il ?
[Paul Krugman, prix Nobel d’économie, économiste américain et chroniqueur du New York Times, invitait, lors d’une entrevue à CNBC, Barack Obama à adopter un nouveau plan de relance de 800 milliards de dollars américain, si ce dernier ne veut pas perdre le contrôle du Congrès aux élections de mi-mandat en novembre. Comment voulez-vous régler votre problème d’endettement si l’économie ne reprend pas, s’interrogeait l’économiste ? Krugman prévient qu’une nouvelle récession guette les États-Unis. Selon les économistes de Natixis, cités par le quotidien Le Monde, les dettes cumulées des États-Unis, du Japon, de la zone euro et du Royaume-Uni ont gonflé de 11 233 milliards de dollars entre 2007 et 2010...-P.C.
« Le temps est passé où l’on pouvait faire confiance à l’administration pour qu’elle entreprenne ce qui est nécessaire - tout porte à croire qu’elle ne le fera pas de sa propre initiative » P.Krugman]
___Le système du pouvoir aux USA est vraiment très particulier et certains, comme J.R.MacArthur, en dénoncent depuis longtemps le fonctionnement. Y aurait-il quelque chose de pourri au pays de l'Oncle Sam?...
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-Quadrature du cercle washingtonien
-Obama menacé par l'essor des conservatismes
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