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dimanche 13 mai 2012

L'autre façon d'être une banque

Protéger les contribuables?____________________________[Billet du Lundi]

 ___"Carl Levin, sénateur démocrate du Michigan – corédacteur de la «Volcker Rule», actuellement examinée devant le Congrès et dont l’application, prévue pour juillet 2012, a déjà été repoussée –, a clamé: «L’annonce d’aujourd’hui nous rappelle le besoin d’établir des règles strictes et efficaces pour protéger les contribuables d’avoir à couvrir des paris très risqués.»
_Une fois de plus, ces règles présentées comme devant, enfin, assurer la régulation des opérations bancaires apparaissent comme des filets troués..Nous «pouvons faire confiance» à la capacité des grandes banques – entre autres celles qui ont le plus à craindre d’une régulation, même limitée, soit Goldman Sachs et Morgan Stanley – pour retarder toute réglementation un peu sérieuse.
 Et si un «gros accident» arrive: la FED, l’Etat et donc les contribuables passeront à la caisse. Il ne s’agit donc pas de réguler, il faut déprivatiser ceux qui ont une telle emprise sur des segments décisifs de l’économie..." (C.A. Udry)
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 Ça se passe comme ça chez Goldman Sachs...
[Une banque prête à tout]
Le supermarché de la finance,  royaume de l'excellence, certes un peu ternie. Plutôt un empire...
Une sorte de société secrète, une culture d'entreprise unique au monde, un  Big Brother à sa manière, un Etat dans l'Etat.
Ses pratiques douteuses sont dénoncées depuis longtemps.
Mais la banque, ayant bien profité de l'affaiblissement des autres, fait la pluie et le beau temps et continue son lobbying à la Maison Blanche, où pullulent les conseillers spéciaux 

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.__________________Et chez JP Morgan,  baleine échouée...
on assiste à un scandale historique 
__Dans la finance, le casino continue...
 "...Les banquiers l’avaient promis. Ils avaient tiré les leçons de la crise financière. Plus jamais ils ne céderaient aux sirènes de la finance casino. C’en était fini des spéculations à outrance, des parties de poker sur les marchés, des inventions diaboliques. Les subprimes [2], CDO [3], CDS [4] et autres leur avaient servi de leçon. Ils ne se laisseraient plus entraîner dans des dérives risquant d’amener le monde entier au bord du gouffre. On ne les reverrait plus pris dans des scandales comme l’affaire Kerviel [Jérôme Kerviel opérateur de marché de la française Société Générale, accusé par cette dernière d’être à l’origine de pertes à hauteur de 4,82 milliards d’euros]. Désormais, ils renouaient avec les usages traditionnels de la banque.
Les différents gouvernements avaient écouté avec attention ces engagements, puis avaient décidé de remiser sagement l’essentiel des réglementations qu’ils envisageaient d’imposer au monde bancaire, sous la pression de l’opinion publique. Les banquiers avaient compris. Il n’était pas besoin d’en rajouter, affirmaient-ils, sensibles au lobbying intensif du monde bancaire pour éviter toute réforme dure...
Quatre ans après, il apparaît que rien n’a changé dans le monde de la finance. La première banque américaine, JP Morgan, vient d’annoncer une perte de 2 milliards de dollars, liée à des spéculations erronées sur des dérivés de crédit. C’est une des pertes de trading les plus élevées dans l’histoire de Wall Street. Et elle pourrait encore augmenter: la banque pourrait avoir à enregistrer un milliard de dollars de pertes supplémentaires, dans les semaines à venir...."
__________ Les bonnes résolutions n'auront eu qu'un temps. Le capitalisme toxique continue ses ravages.
Quel Roosevelt sortira la finance de l'économie casino?

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