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mercredi 9 janvier 2013

Pour quand le changement ?

Pour après-demain?...
_________________ La promesse s'est-elle envolée? se demandent beaucoup...même au PS et même parmi des députés de la majorité.
Un retour de la malédiction? craignent certains...
_____On le sait, la politique est l'art du possible, et l'on attend toujours trop d'une présidentielle, les candidats promettant toujours plus qu'ils ne pourront tenir ou n'ayant qu'une vision floue des défis qu'ils vont inévitablement rencontrer.
On s'attendait bien à ce que dans le cadre de l'Europe telle qu'elle est, les manoeuvres bancaires et les lois d'airain de la mondialisation telles qu'elles fonctionnent toujours , les institutions d'un régime présidentialo-monarchique telles qu'elles restent quasiment inchangées, les marges de manoeuvres seraient limitées.
 Mais gouverner, c'est choisir
On n'attendait pas une révolution, mais des changements de fond, à l'encontre de la logique néolibérale qui mène le monde depuis un trentaine d'années, qui ne pouvaient se faire que dans la foulée de l'arrivée au pouvoir, sous peine d' enlisement.
__On assiste déjà à un constat de résignation devant des paroles trop normales, à un 
désenchantement devant les changements espérés qui tardent.
Si c'est pour faire du  Schröder, du centrisme pragmatique, du libéro-socialisme ou de l'économisme à courte vue, non.
On attendait un tournant....annoncé, se fiant aux promesses : "Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre ». (F.Hollande_Discours du Bourget)
 __« Les deux partis conviennent que le traité européen tel qu’il a été convenu par le sommet du 30 janvier 2012 et signé le 2 mars dernier est inacceptable. La vision purement budgétaire et disciplinaire qui est celle du traité déboucherait sur une austérité et une récession généralisée ». (F.Hollande_Accord signé le 9 mars 2012)
__Que les critiques viennent de droite, cela est dans l'ordre des choses, mais qu'elles émanent de la gauche et même du PS  (MN Lienmann),voilà qui est plus inattendu si tôt après l'élection
O.Todd se met à espérer: "Durant la présidentielle, mon hypothèse était - et reste - que François Hollande commencerait son quinquennat de manière relativement conventionnelle - sur l'Europe, nous sommes servis - tout en marquant son attachement aux valeurs d'égalité - tout va bien de ce côté, la presse de droite hurle "Maman !" parce que les classes moyennes supérieures vont payer des impôts supplémentaires. Mais, au bout d'un an ou deux, Hollande devra opérer le tournant radical rendu inévitable par l'approfondissement de la crise. Je m'en tiens à ce parallèle inversé : nous sommes encore dans la phase conformiste de l'hollandisme. Et je discerne quand même déjà des aspects positifs, dont certains constituent l'amorce d'une révolution morale et sociale...   La vraie force de Roosevelt, qui fait défaut à Obama, c'est qu'il avait l'assurance d'un enfant de la haute aristocratie politique américaine. Theodore Roosevelt, cousin de la branche républicaine de la famille, avait déjà exercé la charge suprême. François Hollande ne vient ni du cœur ni de la périphérie. Ce qui va se passer dans sa tête est un sujet de roman. La France est au bord du gouffre. La vérité d'Hollande, c'est que dans cinq ans il sera soit un géant, soit un nain. L'un ou l'autre, pas de destin moyen possible. » 
_________La rupture n'a pas (encore) eu lieu
Dans les faits, le TSCG est accepté comme tel, pacte stupide économiquement
 La réforme bancaire, urgente, se fait attendre. Ce qui a été entrepris est bien en-deça de qui avait été annoncé, effectuée sous la pression du lobby bancaire. L'adhésion à l'union bancaire se révèle décevante.
Le fameux crédit d'impôt ne laisse pas de bons souvenirs. En retour, l' ingratitude du Medef est manifeste.
Le smic n'est que trop symboliquement remonté et semble menacé dans son principe.
La réforme du mode de financement de la Sécurité Sociale attend encore son heure
_Surtout la réforme de fond tant attendue, celle concernant le système des  impôts, n'a pas encore eu lieu. C'était la plus urgente.   Une sorte de pierre angulaire. Cela a été  totalement improvisé selon Thomas Piketty, qui dénonce une usine à gaz.
 La course au moins disant salarial ne semble pas contestée sur le fond. La résignation semble s'imposer. Des économistes s'en inquiètent. Le FMI lui-même reconnaît que l'austérité était une erreur de calcul...(!)
N'y aurait-il rien à dire?
Le social-libéralisme,  pourtant dans l'impasse, le modèle scandinave sont-ils notre seul avenir?
" ...Au Palais, un conseiller (nous) le confessait cette semaine : « Pour nous, la parenthèse “libérale” s’est ouverte 
en 1983. Beaucoup ont espéré que l’élection du 6 mai 
la refermerait, au prétexte que le candidat socialiste avait fait de la finance son adversaire le temps d’une campagne. C’était croire à un songe. » Et devant notre mine atterrée, il ajouta : « Les militants sont troublés par le pacte de compétitivité, les hausses de la TVA, Florange, la fausse réforme des banques ? Attendons le retournement de la conjoncture et on en reparlera ! » Zapatérisme. Mais beaucoup de socialistes parlent déjà. Perplexes, désorientés ou désespérés.
 Le député Malek Boutih dit traverser un « trou noir » quand il s’agit pour lui de définir le pouvoir actuel : « Nous sommes devant un objet non identifié, qui absorbe notre énergie. Et ce n’est pas la surutilisation des sujets de société qui va le combler. » Quant au leader de l’aile gauche du PS, Emmanuel Maurel, il met en garde : « Le risque, c’est le “zapatérisme” : on fait le mariage pour tous et en même temps on flexibilise le marché du travail, sans augmenter les salaires, et à la fin, on se fait laminer. Je ne voudrais pas que le hollandisme se résume à n’être que du social-défaitisme. » La mémoire, plus cruelle des maîtresses. Souvenons-nous. Une petite espérance suivie d’une déception. Éternel recommencement ? Répétons-le encore et encore : rien de pire que la peur amputée de l’espoir…"
Où vont les ministres Young Leaders?
Marie-Noëlle Lienemann. déplore:« On fait ce que tous les autres font », en ajoutant : « Sauf que, par manque de chance, ça ne marche pas très bien. Donc j’attends qu’on nous explique comment, par miracle, 
ça va marcher en France »..
La question reste posée...

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