Mali: pas fini.
On sait quand ça commence...
Et après?
Non, rien n'est réglé
Les moyens militaires ne suffisent pas...
L'indignation et les réunions de crise ne changeront pas grand chose à la situation sur le terrain.
France-Afrique: pas tout à fait mort...
" ...Plus de cinquante ans après les indépendances, la France place toujours des « conseillers » dans les ministères des ex-colonies les plus proches. De Bamako à Abidjan en passant par Dakar, ils sont légion à
rester les « yeux de Paris ». Le franc CFA demeure aussi un instrument
essentiel de cette influence de l’ex-puissance coloniale.
À l’image du Mali, les ex-colonies ne sont-elles pas en passe de
devenir ou de rester des néo-colonies ? Les Maliens se posent la
question à haute voix. Et cette France à nouveau omniprésente a-t-elle
les moyens de ses ambitions ? Financièrement la France a-t-elle les
reins assez solides pour soutenir un long effort de guerre au Mali ou en
Centrafrique ? Autre question centrale, l’objectif militaire de Paris
est-il accessible ?
D’emblée, la France, à l’image de l’Amérique de George Bush junior, a
annoncé qu’elle se lançait dans une « guerre contre le terrorisme ».
Or, il est beaucoup plus facile de faire tomber un régime africain que
d’éradiquer le djihadisme. Dans toute l’Afrique de l’Ouest, les
djihadistes sont bien plus qu’un corps étranger, ils possèdent des
relais dans l’opinion et des soutiens dans les populations. Sinon
comment expliquer que Boko Haram puisse multiplier les « actions
militaires » et affronter l’armée nigériane, qui bénéficie pourtant du
soutien des États-Unis ?
Très pragmatiques, les djihadistes ont quitté leur fief malien au
plus fort de l’intervention française. Ont-ils pour autant disparu ? Il
est permis d’en douter. Rien ne les empêche demain de frapper en
Mauritanie, au Niger, en Algérie, en Libye ou même au Bénin ou au
Sénégal.
Dans ses aventures africaines, la France ne bénéfice pas du soutien
des autres pays de l’Union européenne qui suspectent toujours Paris de
« relents françafricains ». Paris aura-t-il les moyens de continuer sa
guerre contre le terrorisme sur un aussi vaste territoire que celui du
Sahel et de l’Afrique de l’Ouest ? Les mêmes qui applaudissent
aujourd’hui François Hollande ne lui reprocheront-ils pas demain un
« aventurisme africain » ? Il est temps pour la France de clarifier son
projet sur le continent. De montrer qu’elle ne retourne pas à ses démons
françafricains. Si elle ne le fait pas rapidement, le capital de
sympathie acquis après l’intervention militaire réussie au Mali risque
de se transformer en ressentiment..."
Les enjeux dans ces contrées-refuges sont complexes (il faut des cartes pour mieux comprendre) et les conséquences seront sans doute plus durables qu'envisagées (officiellement) par certains.
Il y a sans doute trop de choses occultées.
Trop d'influences étrangères masquées
On ne nous dit pas tout...
Les enjeux économiques (pétrole, or, matières premières, terres rares...) sont importants
Un nouvel eldorado pétrolier?
Le business n'est pas absent en arrière-plan. Il y a des raisons françaises de la déstabilisation du Mali.
Les banquiers et les multinationales sont très intéressés par cette région
"...En 2012, le site survie.org indiquait pour sa part que »le Mali est
pieds et poings liés aux demandes des multinationales » , ajoutant que
le ministère des Mines, créé sous Alpha Oumar Konaré en 1995, au moment
de la libéralisation du code minier et des réglementations en matière
d’investissement sous l’impulsion de la Banque Mondiale, en était « l’instrument docile« .
Ajoutant : « en plus de la compromission des élites, le code minier
malien ne prévoit aucune contrainte pour les compagnies minières en
termes de responsabilité environnementale et sociale pendant la phase
d’exploration et de prospection« . Une faiblesse législative rendant le
sous-sol malien « extrêmement attractif » soulignait-il enfin..."
Et les Maliens dans tout ça?...
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