On va ré-gu-ler!
Le délire bancaire, c'est fini!...disaient-ils...
La régulation, c'est l'Arlésienne. Souvent proclamée, la main sur le coeur, lors des offices du G20, comme une nécessité absolue pour éviter de nouvelles folies financières destructrices économiquement, toujours différée ou seulement symboliquement ou très partiellement entamée, de manière dispersée, sans logique d'ensemble, dans la circulation de flux financiers qui se moquent des frontières et esquivent les contrôles, elle s'éloigne comme l'horizon qui fuit quand on croit s'en approcher.
Le grand jeu bancaire, très marginalement amendé, continue...
Bonus, mensonges et lobbying: les banques européennes font de la résistance.
Et l'innovation n'arrange rien, au contraire, rendant le système plus opaque et moins maîtrisé:
"La sophistication des outils financiers est sciemment élaborée par une finance soucieuse de se soustraire à la loi. Partout, la matière grise semble avoir abdiqué car tout le monde – banques, fonds spéculatifs et jusqu’aux fonds de pension – est aujourd’hui accro à ce « trading algorithmique ».
La finance a achevé d’asseoir sa domination par
l’entremise d’ordinateurs qui règnent aujourd’hui sur les fluctuations
boursières, et donc sur les capitalisations de nos entreprises. Comment
expliquer sinon que des titres de capitalisations importantes comme la
Société Générale ou comme celui de la banque italienne Intesa Sanpaolo
(et bien d’autres établissements de renom) puissent céder 15 % en une
seule séance, comme on l’a vu ces dernières années ? Qui est derrière
l’effondrement de l’action de Bank Of America de 20 % en une seule
journée ? Ou derrière un indice Dow Jones capable de fluctuer de plus de
400 points à la hausse puis à la baisse, et ainsi de suite pendant
plusieurs jours ?
La finance a capturé l'intérêt général |
Cette sophistication des outils financiers étant du reste sciemment élaborée par une finance soucieuse de se soustraire à la loi. Comprenons bien que, dans le monde de la finance globalisée, la fraude n’est pas une anomalie : elle fait partie intégrante du système, elle en est un des composants incontournables...." (Michel Santi)
Comme l'Arlésienne, on attend toujours une réforme de fond et non des mesurettes qui ne font qu' à peine écorner le pouvoir exorbitant des mastodontes financiers.
Des réformes marginales. Un amuse gueule. Trop peu, trop tard?
Sur ce point, l'Europe est encore plus conservatrice que les USA et la régulation reste encore un chantier immense."... Il faut protéger les dépenses publiques des errements de banques qui devraient payer pour leurs propres erreurs, ce qui est loin d’être certain aujourd’hui... les banques évaluent elles-mêmes les risques qu’elles prennent lorsqu’elles réalisent des spéculations financières… Autant de sujets qui seraient plus faciles à régler si Bruxelles n’était pas la capitale du lobbying..."
L'évasion fiscale, qui assèche les ressources des Etats, n'est qu'un aspect d'activités souvent obscures.- (1)
Finalement, la finance a capturé l'intérêt général._____ (*)
Pas de souveraineté sans maîtrise du crédit et de la monnaie.
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-Arguments de banquiers
-Hypertrophie financière et économie
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