Pays en danger
Le phénomène de date pas de Gaza.
Mais les opérations à-bas, que bien des Israëliens ont jugé inutiles, n'ont fait qu'accentuer la tendance: la société israëlienne s'est durcie et le dernier gouvernement ne s'est jamais situé autant à l'extrême droite.
Bien des Israëliens éclairés le déplorent et parfois en soufrent. Certains rares organes de presses s'en inquiètent, comme Haaretz.
Les relations conflictuelles, bien décrites par l'Israëlien Marius Schattner, qui traversent depuis longtemps la société israëlienne, pas seulement Jerusalem, se sont accentuées.
. D'autres décrivent un véritable racisme qui peut prendre des formes diverses, malgré les démentis ou les critiques purement formelles.des autorités.
Des dérives récentes, des violences, pas seulement à l'égard des Palestiniens , mais aussi à l'égard des arabes israëliens, des Juifs d'origine ethiopienne, des immigrés...sont signalés et condamnées par des voix trop souvent isolées, parfois menacées dans leur propre pays.
Jadis marginal, le radicalisme juif a désormais droit de cité. Il est
relayé par des formations politiques ultranationalistes qui prêchent la
manière forte, comme le Foyer juif, mouvement des colons religieux, ou
Israël Beitenou, mouvement du chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman,
pour qui les accords d’Oslo avec les Palestiniens sont « une honte ».
Longtemps
émanation de la droite libérale, le Likoud est lui-même à présent
noyauté par des têtes brûlées. Les sondages montrent une hausse
constante de « l’intolérance » de l’opinion israélienne, surtout
parmi les nouvelles générations. À Jérusalem, des jeunes filles du
mouvement de jeunesse sioniste religieux Bné Akiva, portent sans
complexe des tee-shirts à l’effigie du rabbin Méir Kahane, défunt chef
historique du Kach, avec ces mots : « Il avait raison ! »
On parle beaucoup des Juifs qui rejoignent les colons extrémistes de Cisjordanie, mais moins de ceux qui les critiquent, en dénonçant leurs comportements et les complicités politiques des têtes brûlée au pouvoir, comme Liberman, et Ayeled Shakedet.
Des tendances extrémistes ségrégationnistes sont là dés la création de l'Etat d'Israël. Ils se renforcent et se diversifient aujourd'hui, même sous leurs formes antisionistes, ultraorthodoxes.
Ils sont beaucoup en Israël à souhaiter le retour d'un nouveau Rabin.
Les Juifs critiques, voire révulsés, pourront-ils contribuer à inverser les tendances mortifères qui affectent leur pays?.
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