Question en débat
Contrôler? Oui, mais comment?Jusqu'où?
-____«Plus on est habitué à être observé, moins on est sensible aux atteintes à la vie privée» (A.Rouvroy)____
On
ne peut être sans réaction à cette question, aux menaces qui nous
guettent.
Les réponses données ne peuvent nous laisser indifférents.
On ferait bien d'y regarder de plus près, car si le danger est réel,
les réponses données en hâte ne sont pas sans péril. Le dossier est
complexe. On ne saisit pas toujours tous les tenants et aboutissants de
cette mesure exceptionnelle. On nous promet des garanties. Peut-on y
compter? On nous annonce des améliorations. Mais comment ne pas se poser
de questions? Même l'OSCE s'interroge...
Car le dossier n'est pas que technique. On a beau être non spécialiste
des algorithmes, on est confronté à une problème politique, juridique,
qu'on ne peut éluder, étant donné l'ampleur et l'ambigüité des moyens
informatiques que nous ne comprenons et ne maîtrisons que très
partiellement.
La stratégie mise en place par le gouvernement inquiète même un modéré comme Pierre Rosanvallon, qui se pose des questions.
Serions-nous tous suspects? Certes, dira-ton , comme d'habitude, si nous n'avons rien à nous reprocher, qu'avons nous à craindre?
C'est voir le problème par le petit bout de la lorgnette.
Sans tomber dans la schizophréne, sans comparer point par point avec le Patriot Act, (*) sur lequel Obama n'est revenu que très partiellement, nous savons que nos libertés sont déjà sous surveillance.
Comment sortir
d'un piège qui n'est pas que commercial et qui peut porter atteinte à
des principes essentiels de la liberté de conscience. Si nous n'y
prenons garde.
Un mauvais signe: la discussion sur la loi a eu lieu devant une assemblee presque vide!
Et les Français consultés seraient plus de 60% à approuver les mesures,
n'y connaissant rien ou ou presque.. Ce qui n'est pas pour rassurer. L'indifférence ou l'ignorance peut faire peur, ainsi que les
stratégies d'évitement. D'autant que le PS de 2009 s'oppose au PS de 2015.
Cette loi cristallise de nombreuses critiques.
L'ennemi est à nos portes informatiques et il faudrait utiliser des
armes radicales pour tout contrôler? (à condition que cela soit
possible).
Le Monde, journal (très modéré) s'est livré à une petite enquête qui fait déjà réfléchir.
L'enjeu démocratique est sans précédents, car des questions essentielles nous échappent, comme à certains experts.
Difficile de ne pas mettre en question ce qui va échappe au judiciaire, contre ce que l’on ne perçoit pas vraiment.
On ne peut prêter au gouvernement des intentions perverses, mais une
certaine rapidité et une certaine légèreté. D'autant que le gouvernement
écarte la Cnil de sa réflexion.
L'objectif des luttes contre les cyberattaques ne suffit pas à nous rassurer.
Et la question des questions: qui contrôlera les services de renseignement ?
Que feront les boites noires de la Loi Renseignement ?
"...le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme demande que toute loi sur la surveillance de la population soit "suffisamment
accessible, claire et précise pour qu'un individu puisse s'y référer
pour vérifier qui est autorisé à pratiquer la surveillance des données
et en quelles circonstances".
N'est-on pas là face à une utopie?
_________-Pourquoi une nouvelle loi?
-_Les taux d'échecs des algorithmes de surveillance sont très élevés
- Renseignement: vu d'Allemagne, le texte français est inimaginable
- Course discutable au durcissement
- Un danger pour la confidentialité des sources
- Les bugs du big data
- Avons-nous vendu notre âme aux Gafams?
- LA VIE PRIVEE EN VOIE DE DISPARITION
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