L'innommable enfin (en partie) décrypté
La vérité sur le massacre programmé de sinistre mémoire reste encore à écrire, disait-on, vingt ans après les faits , qui ont glacé une partie du monde. Sur le dernier génocide du XX° siècle, une page nouvelle vient d'être ouverte. Enfin. Pourtant un général avait alerté sur le risque de massacres. Il est enfin reconnu. Des responsabilités lourdes et accablantes sont enfin officiellement établies. Un aveuglement français, voire une inertie coupable. En dépits des mises en garde. Un aveuglement particulier de F.Mitterand et de ses conseillers, pour préserver une zône d'influence. Une dérive institutionnelle, malgré les zônes d'ombre. Une connerie, une faute, selon F.Leotard. Juppé est allé plus loin. Dans cette terrible affaire d'une grande complexité, la lumière commence à se faire, si l'on prend avec sérieux le rapport qui vient d'être produit. ".....Un quart de siècle après l’entreprise de destruction des Tutsis du Rwanda, qui a fait entre 800 000 et un million de morts en 1994, un rapport officiel, remis vendredi 26 mars à Emmanuel Macron, pointe pour la première fois les « responsabilités lourdes et accablantes » de la France face au dernier génocide du XXe siècle, mais pas de « complicité » au sens juridique du terme. Pour la commission présidée par l’historien Vincent Duclert [voir sa composition complète sous l'onglet Prolonger], qui a été saisie en 2019 par le président de la République, il en va aujourd’hui de « l’identité démocratique » de la France de regarder en face son histoire rwandaise, « triste et tragique », pour la transformer en savoir commun. « Affronter le passé en acceptant les faits de vérité […] est la seule voie pour se libérer des traumatismes et des blessures », souligne la commission.
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