Court billet d'humeur
Trop de verticalité nuit à la conduite et à la bonne santé des affaires du pays....On ne gouverne pas avec des paris, même dans des situations de crises où beaucoup de données échappent encore aux meilleurs chercheurs, comme dans celle que nous vivons aujourd'hui, face à un ennemi souvent imprévisible. Une collégialité s'impose dans des décisions qui ont tant d'effets négatifs, non réduite à un obscur "conseil de défense". Le pari fait partie de la vie quand manquent les lumières, mais encore faut-il se référer aux sources les plus sures et ne pas se proclamer soi-même épidémiologiste confirmé et pilote auto-confirmé. Si le parlement ne peut être consulté à chaque fois, du moins devrait-il être partie prenante plus souvent, car l'affaire n'est pas que sanitaire, elle est aussi politique. On l'a vu lors des mauvais choix et les erreurs, surtout au début de l'épidémie. Pas seulement.
La hauteur gaullienne ne valait que dans des circonstances plus exceptionnelles. La mise en scène ne convient pas non plus et finit par agacer, surtout quand elle ne s'accompagne pas de l'empathie qui conviendrait. Les mots sont importants et les doutes finissent pas l'emporter parfois. C'est bien de reconnaître (enfin) certaines erreurs, mais n'étaient-elle pas fatales, vu le mode de gouvernance au Palais? La hauteur autoproclamée, jointe à l'excès de présidentialisme propre à nos institutions et à l'affaiblissement de notre démocratie ne peut faire d'un homme un thaumaturge, même quand un proche déclare:
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