Irak: en reparler encore

L'erreur, la faute et la tragédie absolue

                        Revenir sur un conflit qui n'en finit pas de durer, sous une forme ou sous une autre, peut sembler vain. Mais cette guerre a une importance majeure dans l'histoire récente du Moyen-Orient et du Levant, elle a encore de telles conséquences en Syrie ou ailleurs, qu'on ne peut en oublier les causes, les enchainements et les effets. Beaucoup de documents ont déjà été produits sur cette épisode, mais il reste toujours, comme pour tout événement historique majeur, à saisir le fil d'Ariane qui mène à un affrontement multiface majeur et à saisir les terribles suites de cette tragédie. Un bourbier américain, avoué tardivement comme tel, même par Blair, le caniche de Bush, vitupérant contre l'axe du mal, suivant la voix de Rumsfeld, une désorganisation voulue des structures existantes, foyer de luttes internes cruelles et interminables, le tout favorisant la naissance de Daesh, comme le reconnaît un responsable militaire US, dans ce document de la BBC, récemment diffusé par Arte: une autre manière de suivre le fil des enchainements mortifères, d'un autre point de vue.

        Ce fut la Destruction d'une nation, de la manière la plus cynique, la plus impréparée, la plus absurde qui soit, avec des intérêts pétroliers révélés par la suite en plus haut lieu. L'influent Rumsfeld (ministre de la Défense) insistait sur le fait que l’invasion de l’Irak n’avait «rien à voir avec le pétrole». Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale, a rejeté cette explication: «Il est gênant politiquement d’admettre ce que chacun sait», écrit-il dans ses mémoires. «La guerre d’Irak est pour l’essentiel une guerre pour le pétrole.»                  _______Le club des Texans étaient à la manoeuvre, inventant la fable des "armes de destruction massive", qui fut avouée plus tard par Colin Powels. IL fallait réduire le pays à " l'âge de pierre", sans objectif autre que le chaos, avec la croyance feinte qu'il en sortirait un état rénové et démocratique: la destruction créatrice, disait sans rire WW. Les idéologues du Pentagone avaient pignon sur le bureau ovale.. L'antagonisme entre chiites et sunnites fut entretenu et exacerbé, entraînant le pays vers d'interminables affrontements, donnant toutes ses chances à l'armée islamiste de faire régner son ordre sur une partie du pays, avec toutes les conséquences, maintenant mieux connues.     Une tragédie sans nom et sans fin. Le Président Biden n'y fut pas étranger. Au nom de l'affairisme US, toujours en cours.   La repentance vietnamienne fut sans effets.__________