Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

dimanche 24 janvier 2010

Hommage à Django

Django Reinhardt: de la roulotte à la Philarmonic

- Django Reinhardt aurait eu 100 ans

Avec Chopin....au paradis des musiciens

"Django est un musicien extraordinaire, un improvisateur de génie, un virtuose incomparable." (Jean Cocteau)
____________________Sa musique, qui plaît à tous, est comme un rayon de soleil tombant sur la grisaille des jours



-30ème FESTIVAL DJANGO REINHARDT-


- Django Reinhardt, un siècle de jazz manouche:les manifestations

-"La France raffole des célébrations. Les commémorations et les anniversaires ponctuent le calendrier culturel avec une belle régularité. L'année 2010 marque ainsi le 100e anniversaire de la naissance de Django Reinhardt. Le génial musicien n'a pas attendu cette date pour entrer au Panthéon. De son vivant, déjà, celui-ci était célébré pour son audace et sa créativité. Les Américains, inventeurs du jazz, n'ont jamais manqué de saluer l'apport décisif du guitariste à l'idiome lui-même presque centenaire.
Pourtant, la France semble avoir réduit depuis longtemps Django à quelques images d'Épinal : celles du Quintette du Hot Club de France, avec Grappelli, la virtuosité, la culture gitane… Plus grave, elle a fini par réduire le musicien à sa seule dimension de guitariste manouche. ____Comme Jimi Hendrix, Django ne serait certainement pas aussi présent dans nos mémoires s'il n'avait été «que» ce guitariste étincelant. Sans doute ne l'écouterions-nous plus aujourd'hui si son seul talent avait résidé dans cette dextérité rendue encore plus admirable par l'accident de roulotte qui lui laissa deux doigts handicapés à la main gauche…
___Ce qui a fait toute la modernité de l'artiste, c'est son art de la composition et sa curiosité jamais prise en défaut pour l'évolution du jazz. Des big bands au be-bop, Django a suivi avec intérêt les développements de la musique, loin de se cantonner au strict cadre du jazz manouche auquel on ne cesse de le réduire. Ses dizaines d'exégètes ont fait fructifier la part la plus visible de son héritage, ce jeu de guitare éblouissant, sans jamais rendre suffisamment hommage à son génie de compositeur. Ces dernières années, la guitare manouche a fait un retour en force, en particulier dans la chanson.
"(O.Nuc)

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Django Reinhardt, concerto pour une main gauche | Mediapart:
"Reinhardt a disparu le 16 mai 1953, emporté par une congestion cérébrale alors qu'il était attablé à la terrasse d'un bistrot de Samois (Seine-et-Marne) où il attendait son café au lait (ou un anis). Revenait-il d'une partie de pêche ou de Bois-le-Roi par la forêt? Il avait l'air fatigué, dit-on. Le temps était à l'orage. Des éclairs pour accompagner la fin d'un génie. Congestion cérébrale. Le plus grand guitariste de l'histoire du jazz venait de mourir.
Place à la légende et à la littérature. Marc-Edouard Nabe, écrivain, dessinateur, guitariste, fils de saxophoniste, dit: «Django Reinhardt est un nuage. Il est passé au-dessus du monde. Bien ouaté, tout en vapeur d'amour, il flotte dans le ciel inquiet, pour toujours.»"_____...le 23 janvier, il s'agit de fêter les 100 ans que Django Reinhardt n'aura jamais. On jouera de la guitare à Samois, où il est mort, à Paris, où il est devenu si grand, à Liberchies (Hainaut, Belgique), où il est né. Comme il est venu au monde dans une caravane, lui le manouche, on n'a pas trouvé de mur pour sceller la stèle rappelant l'événement alors on l'a fixée sur un pieu fiché dans la prairie wallonne. Un panneau indicateur pour mémoire et un gros bloc de granit pour monument: «A Django. 1910-53. Liberchies». Un peu court? Après tout peu importe, les Reinhardt n'étaient que de passage, toujours ailleurs. Les Ardennes. Porte de Choisy (Paris, XIIIe). L'Italie. L'Algérie. Porte d'Italie (Paris, XIIIe). Etc., etc., etc.

Il aura manqué 57 ans à Django Reinhardt pour devenir centenaire.
Il lui en aura fallu beaucoup moins pour devenir immortel. Mais d'abord, roder le métier. Quelques années passées à taquiner un banjo de fortune sur les flancs de la Montagne Sainte-Geneviève (Paris, Ve) ou dans les abords de La Villette (Paris, XIXe) pour le plus grand profit des accordéonistes bougnats — café, bois, charbon et valse musette. Derrière eux, il assure la pompe. Chez les guitaristes, on dit «ramoner». Pas sûr qu'on l'entende. Pas sûr qu'on le voit. Pas sûr que tout ça lui plaise. De fait, ça ne lui plaît pas. Il aime les beaux costumes, les Borsalino, les applaudissements et la lumière. Il veut jouer mais seul devant les autres.______Ça lui prendra plus de temps que prévu. La faute à une bougie renversée sur un énorme bouquet de roses rouges de celluloïd posé là dans sa caravane. Incendie. Deux ans sans toucher la gratte. La main gauche qui ne guérit pas et qu'un docteur de l'hôpital Saint-Louis (Paris, Xe) doit brûler au nitrate d'argent pour éviter la gangrène. Cicatrice hideuse. Trois doigts paralysés. La fin d'une carrière? Le début d'un mythe! Django Reinhardt rempoigne l'instrument. Travail, travail, travail. Le jazz s'en mêle et puis le destin. A Toulon (Var), où il échoue, des imprésarios flairant le phénomène lui proposent de devenir une vedette. Il a 21 ans. Nous sommes en 1931. Maurice Ravel vient de composer le Concerto pour la main gauche.

La main gauche de Django Reinhardt.
[La main gauche de Django Reinhardt.© photo DR]
-Pour dialoguer pas besoin d'orchestre, un quintette à cordes suffira: Stéphane Grappelli au violon, Louis Vola à la contrebasse, Joseph Reinhardt, son propre frère, surnommé Nin-nin, et Roger Chaput à la guitare. Du jazz sans tambour, ni trompette, s'amusera Stéphane Grappelli. Paul Morand s'enflamme. La NRF d'André Gide et Jean Paulhan succombe. Jean Cocteau se pâme: «Il fait parler sa guitare.» C'est la gloire. Les musiciens américains doivent l'accepter: il y a de l'autre côté de l'Atlantique, dans les environs de la tour Eiffel, un gars bizarre, qui les dépasse. Ce n'est pas qu'il joue mieux ou plus vite, c'est qu'il joue autrement et, surtout, autre chose. Une chose autre qui n'a pas de nom. Appelons-la jazz manouche.
Impossible de savoir, cependant, qui du jazz ou du manouche a inventé l'autre. Il n'y a pas d'explications à Django Reinhardt. Inutile d'insister. Il nous faut donc admettre que cet homme-là a épuisé toutes les ressources d'une musique dont il a été et le père et l'enfant. Il a eu des descendants mais pas d'héritiers, des disciples mais pas d'élèves, des imitateurs mais pas de successeurs. Et s'il eut parfois des rivaux, il sut les pulvériser — le marseillais Marcel BianchiOscar Aleman contraint de boire jusqu'à la cirrhose pour oublier. De même, il a fini par écœurer ceux qui cherchaient à percer son secret. Voilà pourquoi il reste seul, c'est-à-dire unique.
..

La vie de Django Reinhardt, ce n'est pas solitude, doubles croches, whisky et petites pépées, c'est aussi l'histoire de très jolies rencontres. Une guitare d'abord, la guitare Selmer. Etrange instrument mis au point dans les années 1930 par un musicien classique presque aussi caractériel qu'il est italien (Mario Maccaferri) pour un luthier français (la maison Selmer, donc) qui ne s'intéressait vraiment qu'aux saxophones. Moins de mille exemplaires. Deux versions — grande bouche avec résonateur intérieur ou petite bouche en forme d'œuf. Cordes métalliques. Ventre plat. Manche étroit. Douze puis quatorze cases hors caisse. Une curiosité devenue pièce de collection. Est-ce une bonne guitare au moins? Va savoir... Mais comme Django Reinhardt ne pouvait pas s'en passer..." (M.Dalloni)
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Django Reinhardt : de la roulotte manouche au mythe jazzistique

_______________-A écouter sans modération...
PLAYLIST
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Django Reinhardt youtube - Vidéos
__Jazz manouche
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samedi 23 janvier 2010

Le dollar, l'empire et la monnaie

Le dollar sur la défensive ?

Chute programmée?

-Une monnaie dévoyée
_________ Le dollar et l'Empire
"« Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. »
Nathan Rothschild, 1791
_________
"L'Empire des dettes"



____Au vu des choix économiques adoptés par La Maison Blanche et les lobbies financiers, rares sont ceux qui parient sur la pérennité du dollar et sa suprématie durable, dans une Amérique devenue insolvable
Si la chute du dollar est en partie due à la volonté d'exporter dans de meilleures conditions et de renforcer la difficulté d'importer, donc de faire payer aux autres pays une partie de la dette abyssale, elle est aussi et surtout l'effet d'une dégradation de fait d'un système qui s'épuise à se recomposer et à durer, mais dans les conditions à peu près identiques qu'avant l'éclatement de la crise. On conserve la même logique que celle qui a mené au désastre, ce qui laisse présager de nouvelles déconvenues.

____________________________De l’émergence et du déclin du règne de l’étalon-dollar-

"...Les banques privées tentent par tous les moyens de maintenir et d’assurer leur gigantesque source de revenu qu’est le dollar. Les Etats qui veulent nouer leurs relations commerciales internationales sur la base de l’euro, tels l’Irak, l’Iran ou le Venezuela, sont déclarés terroristes. Les gouvernements sont forcés de livrer des produits aux Etats-Unis contre des dollars sans valeur, et l’augmentation effrénée de la liquidité fournit à la haute finance les liquidités illimitées avec lesquelles elle peut acheter dans le monde entier. Les banques centrales du monde entier sont forcées de détenir des dollars sans valeur comme «réserves monétaires». Le dollar des Etats-Unis est la monnaie privée de la haute finance, garantie par personne si ce n’est par elle-même, utilisée pour maximiser le profit, accrue sans vergogne, employée comme moyen de domination mondiale et pour accaparer toutes les ma­tières premières et autres valeurs au monde.
.."

-Le dollar est émis non pas par le gouvernement des Etats-Unis, mais par la FED, qui est contrôlée par des banques privées et met à disposition du gouvernement de l’argent et, en contre-partie, encaisse largement des intérêts et prélève des impôts. Personne ne remarque cette duperie. De plus, les obligations émises par le gouvernement donnent à la FED un droit de gage, public et privé, sur l’ensemble des biens-fonds des Etats-Unis. De nombreuses actions en justice se sont efforcées de faire annuler la loi sur la FED, mais sans succès jusqu’à maintenant. Le président John F. Kennedy a été le premier à tenter de transformer la FED en édictant un décret présidentiel («executive order number 11110»).
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Point de vue

-La fin de l'hégémonie du Dollar - AgoraVox:

______"Il a été dit, très justement, que celui qui détient l’or fait la loi. Dans des temps plus reculés, il était communément admis qu’un commerce honnête et équitable nécessitait qu’une chose pourvu d’une réelle valeur soit obtenue de l’échange. Au départ était donc le troc. Et puis, on découvrit le pouvoir d’attraction universel de l’or et sa commodité pour l’échange des denrées les plus encombrantes. Non seulement l’or facilite les échanges de biens et services, mais il sert également comme réserve de valeur pour celui qui souhaite épargner en cas de temps durs. Bien que la monnaie se développait naturellement dans le marché, les gouvernements, gagnant en puissance, prirent le contrôle exclusif de celle-ci. En certains temps, les gouvernements réussissaient à garantir la qualité et la pureté de l’or, mais au fil du temps, ils apprirent à dépenser plus que leurs revenus. L’augmentation des impôts ou l’invention de nouvelles taxes provoquaient éternellement l’ire de la population, rois et césars apprirent donc rapidement à gonfler leurs devises en réduisant la quantité d’or de chaque pièce, et ce en espérant toujours que leurs sujets ne découvriraient pas l’escroquerie. Mais le peuple le fit toujours, et signifiait son mécontentement. Cela poussa les gouvernants à rechercher davantage d’or par la conquête d’autres nations. Les gens s’accoutumaient à vivre au dessus de leurs moyens, appréciant le pain et le cirque. Financer des folies par la conquête de terres étrangères semblait être une alternative logique à un travail plus dur et plus productif. D’ailleurs, la conquête ne rapportait pas seulement de l’or mais également des esclaves. L’imposition des habitants des territoires conquis apportait elle aussi une motivation pour la construction d’empires. Ce système marcha correctement pendant un temps, mais le déclin moral de la population conduisait à une fainéantise, une réticence à produire par soi-même. Le nombre de pays pouvant être mis à sac était limité et cela menait toujours les empires à leur chute. Quand l’or ne pouvait plus être obtenu, la puissance militaire s’écroulait. En ces temps, ceux qui détenaient vraiment l’or faisaient les lois et vivaient bien. Cette règle générale perdura au travers des époques. Quand l’or était utilisé, et que les lois protégeaient le commerce honnête, les nations productives prospéraient. Mais quand les nations riches – avec des armées puissantes et l’or – ne concentraient leurs forces qu’à la construction d’empires pour faire de l’argent facile elles déclinèrent.
Aujourd’hui les principes restent les mêmes, mais le processus diffère : l’or n’est plus la devise du royaume, mais le papier. Désormais, « celui qui imprime la monnaie fait la loi » ; du moins pour le moment… Bien que l’or n’est pas utilisé, les buts sont donc les mêmes : contraindre les pays étrangers à produire ; financer l’Etat par le biais d’une supériorité militaire et le contrôle des machines à imprimer la monnaie. Puisque l’impression de papier-monnaie n’est rien de moins que de la contrefaçon, l’émetteur de la devise internationale doit toujours être le pays disposant de la puissance militaire pour garantir le contrôle du système. Ce plan semble idéal pour obtenir une richesse perpétuelle. Le problème, cependant, est qu’un tel système détruit la morale de la nation contrefactrice, comme c’était le cas quand l’or était la monnaie et qu’elle était obtenue par la guerre. Cela détruit la volonté de produire et d’épargner, en même temps que cela encourage à la dette. Quand le papier-monnaie est rejeté, ou quand l’or s’épuise, richesses et stabilité politique sont perdues. Le pays passe alors d’une vie au dessus de ses moyens à une autre en dessous, jusqu’à ce que le système économique et politique s’ajuste aux nouvelles règles ; - des règles qui ne sont cette fois plus écrites par les détenteurs de la défunte presse à papier...______« La diplomatie du Dollar », une politique instituée par William Howard Taft et son secrétaire d’Etat Philander C. Knox, fut conçue pour promouvoir les investissements commerciaux U.S en Amérique latine et en extrême orient. McKinley fomenta une guerre contre l’Espagne en 1898 et le pendant de Theodore Roosevelt à la doctrine Monroe précéda l’agression de Taft pour utiliser le dollar et l’influence diplomatique pour sécuriser les investissements à l’étranger. La signification du changement opéré par Roosevelt était que nos interventions pouvaient maintenant être justifiées par la simple faiblesse apparente d’un pays (nous intéressant) vis-à-vis de l’influence de l’Europe. Non seulement avons-nous revendiqué un droit, mais également une obligation pour le gouvernement de protéger nos intérêts commerciaux des européens. Cette nouvelle politique talonna la diplomatie « gunboat » de la fin du 19eme siècle et signifiait que nous pouvions acheter de l’influence avant de menacer d’utiliser la force. A ce temps la diplomatie du dollar de William Howard Taft était clairement mise au point. Les semences d’un futur empire américain étaient plantées et destinées à grandir dans le terreau politique fertile d’un pays qui perdit son amour et son respect pour la république léguée par les auteurs de la constitution. En effet, en peu de temps, la diplomatie se transforma en hégémonie, dans la seconde moitié du 20eme siècle. Cette transition ne pu se réaliser qu’avec un changement dramatique dans la politique monétaire et dans la nature du dollar lui-même..._____L’accord de Bretton Woods de 1944 « figea » le dollar comme monnaie de réserve mondiale, remplaçant ainsi la livre anglaise. Grâce à nos forces politiques et militaires, et parce que nous avions une masse importante d’or, le monde accepta notre dollar (fixé à 1/35ème d’une once d’or) en tant que monnaie de réserve mondiale...

Le 15 aout 1971 : Nixon met fin à la convertibilité dollar-or

Tout ceci finit le 15 aout 1971. Nixon ferma le robinet et refusa de payer la moindre once des 280 million restantes. Fondamentalement, nous avions déclaré notre insolvabilité et chacun reconnaissait qu’un autre système monétaire devait être conçu pour stabiliser les marchés. Etonnamment, un nouveau système fut conçu autorisant les USA à faire marcher la planche à billet pour la monnaie de réserve mondiale, et ce sans restrictions ! – même pas un semblant de convertibilité avec l’or. Alors que la nouvelle politique était encore plus profondément défectueuse, on permettait malgré tout à l’hégémonie du dollar de s’étendre
._______ « Pétrole payable en dollar exclusivement ».Réalisant que le monde s’embarquait dans quelque chose de nouveau l’élite des gérants de fonds (« money managers ») avec un fort soutient de la part des autorités, trouvait un accord avec l’OPEP (Organisation des pays producteurs de pétrole) pour fixer le prix du pétrole en U.S dollars exclusivement, pour toutes les transactions mondiales. Le dollar gagna ainsi une place particulière parmi les devises mondiales, et fondamentalement, le dollar était ainsi garanti par le pétrole. En retour, les Etats-Unis promirent de protéger les divers royaumes riches en pétroles du golfe persique contre les menaces d’invasions ou de coup d’états intérieurs. Cet arrangement contribua à alimenter l’islamisme radical parmi ceux qui rejetaient notre influence dans la région. L’accord donna au dollar une force artificielle avec d’extraordinaires bénéfices financiers pour les USA. Cela nous permit d’exporter notre inflation monétaire en achetant du pétrole et d’autres biens avec une importante ristourne tandis que l’influence du dollar prospérait....
la relation dollar/pétrole doit être maintenue pour sauvegarder la prééminence du dollar. La moindre attaque contre cette relation sera énergiquement arrêtée, comme cela a déjà été fait. En novembre 2000, Saddam Hussein demanda des euros pour son pétrole. Son arrogance était une menace pour le dollar, son manque de puissance militaire n’a jamais été une menace. Lors de la première réunion du cabinet de la nouvelle administration en 2001, déclara le secrétaire du Trésor Paul O Neill, le principal sujet abordé était de déterminer comment nous allions pouvoir nous débarrasser de Saddam – bien qu’il n’y avait pas de quelconques indices selon lesquels il représentait une menace. Cette forte inquiétude au sujet de Saddam surprenait et choquait O Neill....
C’est un bénéfice inestimable pour nous d’importer des biens de valeur et d’exporter des dollars qui se déprécient.

Les pays exportateurs sont devenus accro à nos achats dont dépend leur croissance économique. Cette dépendance les rend complices pour continuer l’escroquerie, et leur participation maintien la valeur du dollar artificiellement élevée. Si ce système était viable à long terme, les citoyens américains n’auraient jamais plus besoin de retravailler. Nous aussi nous pourrions apprécier le « pain et le cirque » comme les romains le faisaient, mais leur or s’épuisa finalement et l’impuissance de Rome à continuer le pillage des nations conquises mit fin à leur empire...

La même chose nous arrivera si nous ne changeons de cap. Bien que nous n’occupons pas de terres étrangères pour piller directement, nous avons néanmoins répandu nos troupes dans 130 pays à travers le monde.
Notre effort intense pour déverser nos forces dans le Moyen orient riche en pétrole n’est pas une coïncidence. Mais contrairement aux vieux jours, nous n’affirmons pas notre droit de propriété direct sur les ressources naturelles ; - nous insistons juste sur le fait que nous puissions acheter ce que nous voulons en payant avec notre propre papier-monaie.
N’importe quel pays qui conteste notre autorité le fait à grand risque...

les pays qui contestent ce système – comme l’Irak, l’Iran et le Vénézuela – deviennent les cibles des changements de régimes que nous planifions.Ironiquement, la supériorité du dollar dépend de notre force militaire, et de même, notre force militaire dépend du dollar. Aussi longtemps que les bénéficiaires étrangers prennent notre dollar en l’échange de leurs biens et acceptent de financer notre consommation extravagante et notre militarisme, le statu quo continuera peu important l’importance que notre dette extérieure prendra....
La loi économique selon laquelle un commerce honnête nécessite une monnaie fondée sur des choses disposant d’une réelle valeur ne peut pas être abrogée. Le chaos qui un jour résultera de notre expérience longue de 35 années de monnaie mondiale basée sur la confiance (« world fiat money ») nécessitera un retour à une monnaie ayant une réelle valeur. Nous saurons que ce jour approche quand les producteurs de pétrole demanderont de l’or, ou son équivalent, plutôt que des dollars ou des euros. Le plus tôt sera le mieux."
_________________["La suprématie du dollar ne va pas sans domination militaire et politique des pays producteurs de pétrole et vice versa. Mais l’objectif n’est pas seulement de maintenir l’empire, mais de saper de manière préventive deux puissances commerciales et économiques potentiellement concurrentes : l’Union Européenne et la Chine.Pour la première, les Etats-Unis procèdent par division politique au moyen du Royaume-Uni et de certains pays de l’Est nouvellement intégrés dans l’UE, sans oublier le basculement récent de la France de Sarkozy et de l’Allemagne de Merkel dans l’internationale libérale dirigée par la finance étasunienne.Pour la Chine, il n’y a qu’à méditer les récents évènements : troubles dans le Xinjiang, privation de la Chine de toute relation avec les pays du Moyen-Orient ou d’Asie centrale qui pourrait mettre en danger les intérêts américains ; la guerre d’Afghanistan sert en premier lieu à cela (empêcher la chine de mettre pied en Asie centrale riche en pétrole ) et il n’y a pas que les EU qui y ont des intérêts géostratégiques mais aussi l’UE, l’Inde, la Turquie et le régime d’Arabie Saoudite, par exemple. L’Iran est dangereux pour les EU en ce sens qu’il pourrait nouer des liens stratégiques à terme décisifs avec la Russie et la Chine. Les récents évènements du Yemen visent aussi la Chine dans ce sens qu’il faut maîtriser le circuit d’approvisionnement de cette dernière en pétrole (40% du pétrole transite par la mer rouge).On voit bien donc que le fragile nouvel ordre mondial repose désormais sir la relation Etats-Unis – Chine : La Chine doit travailler pour les Etats-Unis si elle veut que son économie puisse continuer à croître et de l’autre côté, les Etats-Unis doivent être à même d’asphyxier financièrement ou de priver la Chine de pétrole à tout moment.-B.K.]

-Système monétaire mondial – crise du dollar
>Système monétaire mondial – crise du dollar.<
_______-L'empire des dettes : à l'aube d'une crise économique épique - AgoraVox
_____-La chute du dollar déclenche des inquiétudes en chaîne____-Faut-il avoir peur de la chute du dollar ?____-Dollar : le début de la fin ?-La fin de la récré ! ____- AgoraVox-Le sacrifice du Dollar____ - AgoraVox-La crise bancaire n’est pas terminée____- Le dollar devient une crise eschatologique____-Sarkozy incapable de tourner la page du dollar,
- Escroquerie à la Réserve fédérale : de Bernanke à Bernankoff ?
- La FED: escroquerie monétaire et endettement des nations
_____________Michael Moore bouge encore!-
____________________________
-Dollar en détresse
-Fin du dollar roi ?
- Menaces sur le dollar
-Ambivalente monnaie
-Pouvoir des banques

vendredi 22 janvier 2010

Afrique: terre sans histoire?

Un continent oublié

Un passé occulté


-Le conditionnement des esprits dans la période coloniale , dont il reste des traces aujourd'hui, a abouti à l'idée que , avant l'arrivée de la "civilisation blanche", l'Afrique n'était qu'un continent immobile depuis l'origine, "sauvage", sans histoire, qui aurait caractérisé la seule Europe, hautement consciente de sa suprématie, lui donnant le droit d'exploiter des "peuples inférieurs"...
Il a fallu atteindre la fin de la décolonisation, pour que l'on s'intéresse enfin à l'histoire d'un continent au passé riche, diversifié, étonnant parfois de raffinement, qui contraste avec son aspect actuel souvent ravagé


-“L’Afrique noire est mal partie”, c'est le constat amer de René Dumont, il y a une trentaine d'années, au vu d'une Afrique artificiellement démantelée par les politiques conflictuelles de colonisation des grandes puissances,dont le développement, agricole a surtout stagné ou régressé
___Depuis, la politique désastreuse du FMI, le poids de la dette (l'Afrique est devenue une vache à lait), la corruption,l'explosion démographique, l'urbanisation sauvage(conséquence de la fuite des campagnes, du fait de l'ouverture des frontières due à la politique de l'OMC, qui fait chuter les prix agricoles),les conflits internes, le néo-colonialisme et le pilllage des ressources , etc...ont compromis la mise en valeur de nombreux pays de ce continent.
Il lui reste encore à trouver ses propres voies de développement (les ressources ne manquent pas:
le développement agricole est un atout pour l’Afrique
, le sous-sol est riche en produits miniers) et certainement pas à imiter l'Europe...
Elle a souvent perdu le souvenir de son passé, elle qui fut le berceau de l'humanité.
Car comme l’écrit Fernand Braudel dans la préface de l’
Histoire de l’Afrique noire, "pour espérer, pour aller de l’avant, il faut savoir aussi d’où l’on vient".
_________________________
-L'histoire de l'Afrique.
-Quelle histoire pour l'Afrique ?
-Joseph Ki-Zerbo : parcours d'un historien engagé
-Carte des royaumes et empires d'Afrique avant la colonisation
-Les premiers royaumes africains, de 700 à 1520

-L'Afrique d'avant la colonisation, d'avant la traite négrière:
" ...Bien avant l’esclavage et la colonisation qui l’ont affaiblie, « l’Afrique de l’ouest travaillait le fer et l’acier comme l’Europe au 13ème siècle avant l’utilisation de la force hydraulique », et que « la plupart des foyers africains avaient des couteaux, des épées, des haches et des houes de ce métal ». L’évidence même !
Ils auraient pu se procurer, également, les fameuses Descriptions de l'Afrique, du voyageur andalou
Léon l’Africain, qui visita Tombouctou, en 1526, et s’enthousiasma pour cette cité florissante et moderne, traversée « par des canaux », servant à recevoir l’eau du fleuve Niger en cas de crue. Un tiers des 70 à 80.000 habitants de la ville était des étudiants « pleins d’ardeur pour la science et pour la vertu ».
Ils fréquentaient l’
université de Sankoré, dont le niveau des enseignements n’avait rien à envier aux facultés de Cordoue, Damas, Grenade, ou du Caire, comme en témoigne la surprise d’un lettré arabe, arrivé de la Mecque pour occuper une chaire de droit. « Il se fixa à Tombouctou et trouva cette ville remplie d’une foule de jurisconsultes soudanais. Aussitôt qu’il s’aperçut que ceux-ci en savaient plus que lui en matière de droit, il partit pour Fez, s’y adonna à l’étude du droit, puis il revint se fixer de nouveau à Tombouctou ».
Faut-il, par ailleurs, rappeler, que
L’Afrique noire connaissait, à cette époque, pas moins de… sept systèmes d’écritures qui, pour des raisons historiques, n’ont pas eu le développement de ceux des peuples asiatiques et européens : les écritures arako et nsibidi du Nigéria, giscandi du Kenya, ou encore mende de Sierra-Leone, pour ne citer qu’elles.
Faut-il, également, souligner, que c’est au Congo, que l’archéologue belge, Jean de Heinzelin de Braucourt, a découvert, en 1950, la plus ancienne calculette préhistorique, connue, aujourd’hui, sous le nom de bâton d’Ishango ? Il s’agit d’un petit os, datant de 20.000 ans av J.C., sur lequel figure une série de nombres, et qui prouve que les Africains maitrisaient les mathématiques bien avant tout le monde.


S’ils s’étaient dispensés de ce débat, ces parlementaires auraient pu, aussi, acheter et lire Voyages dans l’intérieur de l’Afrique de Mungo Park, cet aventurier écossais, qui sillonna le continent noir au XVIIIe siècle. Il a fourni de précieuses indications sur les connaissances médicales des « Nègres » qu’il rencontra, et qui se révélèrent « meilleurs chirurgiens que médecins », tant ils excellaient « dans le traitement des fractures et des dislocations », savaient guérir les fièvres, par des bains de vapeur, et soigner la cataracte.
La lecture de ces livres, et de quelques autres, montre bien que
la période précoloniale fut, pour le continent noir, une période faste, marquée par un bouillonnement culturel, un développement économique et une stabilité politique, incarnés, notamment en Afrique de l’ouest, par trois grands empires, celui de Ghana, de Mali, et du Songhaï, qui égalaient, en puissance, leurs lointains voisins arabes et européens, avec lesquels ils entretenaient des relations suivies. Leurs monarques étaient, d’ailleurs, sur bien des plans, en avance sur leur temps :
- Soundiata Kéita fit adopter, au 13ème siècle, une charte des droits de l’homme et du citoyen, la fameuse charte de Kouroukan Fouga, dont l’article 16 stipulait, déjà, que « les femmes, en plus de leurs occupations quotidiennes, doivent être associées à tous nos gouvernements ».
- Aboubekr II entreprit de traverser l’Atlantique et de rallier l’Amérique, bien avant Christophe Colomb, comme le rapporte l’auteur égyptien du 13ème siècle Al-Omary.
- Mohamed Aboubakr créa, dès le 16ème siècle, une armée de métier et un ministère de...l’intégration pour les étrangers, arabes et européens, qui venaient dans le pays.

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Il y eut, justement, parmi ces étrangers, un voyageur français, du nom de René Caillié. En route pour Tombouctou, il fit une halte à Djenné, le 11 mars 1828, et découvrit, en même temps que l’hospitalité du lieu, l’histoire de cette île, dont le fondateur, le sultan Konboro, s’était converti à l’islam, au douzième siècle. Il avait, à cette occasion, demandé, expressément, aux oulémas, les docteurs de la loi, de prier Dieu d’accorder au moins deux choses à sa ville.
La première : « Que, celui qui, chassé de son pays par l’indigence et la misère, viendrait habiter cette ville, y trouvât en échange, grâce à Dieu, abondance et richesse, de façon qu’il oubliât son ancienne ». Et la seconde, encore plus étonnante : « Que la ville fut peuplée d’un nombre d’étrangers supérieur à celui de ses nationaux »...

- Wiki: Traite arabe
-Histoire de l'expansion de l'islam
-Colonisation Afrique et Asie, empire colonial français, empire britannique
-MEMO - Le site de l'Histoire: colonisation
-Décolonisation de l'Afrique
-La colonisation, responsable du sous-développement de l'Afrique?

-L'Afrique, un continent noir?: perspectives géopolitiques
-La Chine en Afrique : une réalité à nuancer
-________________________________
-Bongo: ami d'exception___ -Faim au Sommet___ -RDC : Terrain de chasse pour les multinationales ? ___-Razzias sur terres cultivables___-Bolloré, l'ami africain

jeudi 21 janvier 2010

Soutiers du nucléaire

-La Centrale

____Voyage chez ceux qui ont les mains dans le cambouis, les « invisibles qui triment à l'ombre des réacteurs pour nous apporter de la lumière »

-Une enquête ministérielle dénonce les conditions de travail des
intérimaires de l'atome.






- «On est tellement poussés au cul qu'on n'est pas à l'abri d'une connerie.»(Joël)
-Le délégué CGT du site, Michel Lallier, résume le tableau: «Les agents EDF sont démotivés parce qu'on leur confie des tâches d'encadrement, et les sous-traitants trinquent sur les travaux exposés
Le problème est là: l'éclatement du système de maintenance nucléaire. D'un côté les agents EDF qui encadrent. De l'autre, des sous-traitants précarisés et plus exposés. A Chinon, le nombre d'heures de sous-traitance augmente de 10% par an depuis 5 ans
.
-« Les boulots les plus durs et les plus exposés, c'est pour nous »-
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-Les décontamineurs de centrales nucléaires sortent du silence:
"Au-delà des rivalités au sommet entre Proglio et Lauvergeon, l'industrie nucléaire si chère à la France s'incarne aussi dans ces milliers de travailleurs de l'ombre, ces sous-traitants précarisés. Après un premier documentaire sur le sujet, un roman et un témoignage donnent la parole aux « décontamineurs », ceux qui nettoient les centrales nucléaires de leur radioactivité.
Rien ne prédisposait Elisabeth Filhol à se mettre dans la peau de ces hommes (ce sont toujours des hommes), qui plongent dans le fond des réacteurs au gré des « arrêts de tranche » et colportent leur angoisse de foyer en mobile home, au gré de contrats courts.
« La Centrale » (éditions P.O.L), premier roman de cette femme de 44 ans, contrôleuse de gestion dans l'industrie, est une œuvre simple et touchante, étonnante de précision, toute en pudeur et qui ne cède jamais au pathos.

Tout prédisposait Claude Dubout, 30 ans d'expérience dans le nucléaire, à prendre la parole. C'est le documentaire d'Alain de Halleux, « RAS, rien à signaler » diffusé en mai sur Arte, et dont il est un figurant, qui l'a décidé.
Dans un récit autobiographique ». Ce qu'il y a derrière ces grilles » (éditions Paulo-Ramand), et sur son blog, il livre son vécu du métier.
Le « décontamineur » a lu « La Centrale » et l'a trouvé :« Authentique et réel. C'est curieux car elle parle d'une jolie manière de la centrale. Elle nous fait passer de l'autre côté des barrières de sécurité. »
Les deux livres racontent ce qu'est nettoyer la radioactivité, pourquoi on en arrive là et comment on vit avec l'angoisse de dépasser la dose et de ne plus être apte, d'être forcé à l'arrêt.20 millisieverts, c'est l'irradiation maximale par personne et par an. Un geste maladroit et on se la prend. Dans cette lecture d'un passage de son livre, Elisabeth Filhol décrit l'angoisse du décontamineur....
Rémunéré comme n'importe quel métier de la logistique, risqué et précaire lorsqu'il faut faire le tour des centrales pour quelques semaines de boulot avec des indemnités de 60 euros par jour pour se nourrir et se loger, le métier n'attire guère.Alors que les centrales nucléaires françaises vieillissent et ont de plus en plus besoin d'entretien, la précarité des prestataires a de quoi inquiéter, comme le souligne Alain de Halleux, le réalisateur de « RAS, rien à signaler » :« Pendant 50 ans, les travailleurs ont fait corps avec leur industrie car leur travail avait un sens. Ils fabriquaient de l'électricité pas cher, ils tenaient à leur emploi et aimaient leur travail. S'est développé un grand secret de famille. Aujourd'hui, s'ils se mettent à parler, c'est que la situation va vraiment mal. »

-Dans le ventre du nucléaire:
"Avant de se lancer dans le cinéma, Alain de Halleux a obtenu un diplôme de chimie nucléaire. Lorsqu’il apprend, en juillet 2006, qu’une explosion a failli se produire dans une centrale en Suède, le réalisateur décide de partir à l’assaut des réacteurs nucléaires, dont l’activité interne demeure mystérieuse pour le grand public. R.A.S Nucléaire, rien à signaler, film enquête d’à peine une heure, offre une plongée saisissante dans le ventre des centrales et met en lumière le travail des agents d’entretien. Des employés « invisibles », nomades et souvent précaires, qui assurent, de centrale en centrale, la sécurité des installations au péril de leur vie.
Depuis l’ouverture du marché de l’énergie, en 1993, la concurrence amène les entreprises à rechercher une productivité maximale. Le temps d’immobilisation des centrales pour la maintenance doit être le plus court possible. Pour assurer la sûreté nucléaire à bas coût, elles sous-traitent ces opérations d’entretien dont les métiers sont particulièrement pénibles et dangereux. Plongeur dans les piscines de refroidissement des déchets nucléaires (d’un beau bleu cobalt, pur, limpide), agent de servitude (décontamineur) ou jumpers qui réparent les fuites dans les générateurs de vapeur… (une tâche à effectuer en moins de deux minutes sous peine d’être soumis à de trop fortes radiations). Même si un seuil limite de « doses » de radiations est fixé par personne et par an, tous savent que les risques qu’ils encourent sont largement sous-estimés...
. En France, environ 25 000 travailleurs de maintenance reçoivent ainsi 80 % de la dose annuelle collective d’irradiation reçue dans le parc nucléaire. La précarisation de ces emplois en?traîne celle du suivi médical, ainsi que la déresponsabilisation des entreprises, qui s’affranchissent de toute confrontation directe avec les salariés et ne peuvent être tenues responsables de l’éventuelle découverte de maladies. Plus inquiétante encore, la pression croissante à laquelle les techniciens sont soumis. La durée des « arrêts de tranche » durant lesquels la centrale ne tourne pas pour procéder à sa maintenance est de plus en plus courte. Être plus rapide, tout en étant aussi efficace… un cocktail douteux. « On est passé d’un risque zéro à la tolérance d’un risque minimum », souffle un décontamineur. Une gestion économique du risque dont ces travailleurs de l’ombre font les premiers frais." (A de Halleux)


-L’inquiétante vérité des soutiers du nucléaire
__________-Dailymotion - Extrait 1 R.A.S Nucléaire rien à signaler
__________-Dailymotion - Extrait 2 R.A.S Nucléaire rien à signaler
-Enquête sur les esclaves du nucléaire
-EDF et sous-traitance : la rude existence des nomades du nucléaire

-Dans les centrales françaises, le malaise de la «viande à radiations»
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-Nucléaire: RAS?
-Vers une précarité généralisée ?

mercredi 20 janvier 2010

ONU: réformable ?

Pour un contrat social mondial

-Penser une refondation des instances internationales, reflets des rapports de forces mondiaux






Une réforme urgente: rationnellement envisageable ou impossible à court terme ?

-Jalons pour une réforme ambitieuse et réaliste (H.Védrine)-
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[-
John Bolton « il y a dix étages de trop à l’ONU »-]

-Etat des lieux:

"Depuis l’invasion américaine de l’Irak, le rôle et l’avenir de l’ONU sont en jeu. Un des fondements de l’Organisation mise en place en 1948 était justement d’empêcher des actions militaires unilatérales, mais visiblement, l’administration Bush a brisé cette règle. Le représentant des États-Unis auprès des Nations Unies, John Bolton, est plus direct et plus franc, « il y a dix étages de trop à l’ONU », mieux vaut fermer boutique. Qu’est-ce qui reste du projet initial de l’ONU donc ???
___
À l’origine:Mise en place en 1948, l’ONU avait été à l’origine une plateforme pour gérer les conflits aux lendemains de la seconde guerre mondiale. Certes, la question des rapports de forces entre les deux grandes superpuissances de l’époque, les États-Unis et l’Union soviétique dominait l’agenda et dans une large mesure, l’ONU a été construite sur cette base, comme par exemple par la mise en place du Conseil de sécurité avec cinq membres permanents disposant d’un droit de veto. Les autres pays s’accommodaient ou se résignaient devant cette situation, en estimant avoir une petite place de temps en temps en tant que membres de l’assemblée générale ou de membres élus au Conseil de sécurité. Pour plusieurs, cette situation bancale était « mieux que rien », car elle permettait au moins d’avoir le droit de parole. Cinquante ans plus tard cependant, le monde a radicalement changé. Une seule superpuissance, « hyperpuissance » comme l’affirmait l’ancien Ministre des affaires extérieures de la France, domine la scène.
___Un monde sous influence:Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est énormément polarisé. L’hégémonie américaine est sans partage, devant le reste des États membres dont certains disposent de capacités économiques et politiques, mais qui ne font pas le poids devant l’hyperpuissance américaine. S’ajoute à cela une situation où de nombreux États sont relativement mis de côté par de grands acteurs économiques et politiques, notamment les entreprises transnationales. L’État associé à la nation qu’on a connu pendant des décennies n’est plus le seul et dans bien des cas n’est plus le principal acteur. On peut se demander si une réforme de l’ONU comme par exemple l’élargissement du Conseil de sécurité serait suffisante pour rééquilibrer ces forces au niveau mondial" (Pierre Beaudet)
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Points de vue:
_____________Réformer l'ONU ?:
"Les Nations unies sont à la croisée des chemins. Elles n’ont pas vraiment démérité, elles n’ont pas du tout convaincu.Elles sont l’objet d’une immense attente, celle d’une institution qui assurerait la régulation d’un système international de plus en plus ressenti comme inique et dangereux, d’une défense possible des droits de tous les peuples et des droits des Etats les moins influents et difficilement maîtres de leur destin sur la scène internationale, dits les Etats « faibles », par rapport aux Etats incontournables, soit les Etats « forts ». Elles suscitent une immense déception, celle qui naît de l’illusion du droit par rapport à la réalité du pouvoir, de la velléité de solutions équitables ramenée en fin de compte au rôle d’une chambre d’enregistrement au service des puissances occidentales et des puissantes entreprises internationales. ..
______L’enjeu aujourd’hui est considérable. Il s’agit de la construction d’un système international et d’instances politiques qui contreviennent à la globalisation des échanges économiques et à la primauté du marché mondial. Il s’agit aussi de répondre à la construction de la paix et au règlement des conflits dans un monde où la guerre devient la règle. Il s’agit enfin de s’élever contre l’unilatéralisme et aux inégalités géopolitiques et aussi de sortir du tête à tête entre les Etats et les entreprises en laissant une place à de nouveaux acteurs, notamment le monde associatif et les collectivités locales..
.."


_Réformer l'ONU:
"Une nouvelle organisation internationale doit voir le jour pour garantir les valeurs de la mondialisation (au sens cosmopolitique du terme) dans un monde polycentrique. Qui plus est, après plusieurs échecs retentissants (Rwanda, Somalie, Kosovo), la crise irakienne sonne le glas de cette institution après la violation grave par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne des dispositions les plus fondamentales de la Charte des Nations unies. Il devient urgent d’engager des réformes. L’ONU a perdu de sa crédibilité après avoir autorisé un embargo et des sanctions contre l’Irak. Ces sanctions ont touché en fait essentiellement la population civile tandis que le régime de Saddam Hussein s’enrichissait et se renforçait. Ceci a conduit à l’échec de la politique de l’ONU, tantôt instrumentalisée, tantôt manipulée par l’administration américaine. L’ONU doit retrouver les valeurs de sa charte : renoncer à la force dans les relations internationales, maintenir la justice et le droit international, veiller au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et au respect des droits fondamentaux de l'homme (l'actuelle Commission des droits de l'Homme de l'ONU n'a aucune crédibilité), favoriser le progrès économique et social. Conformément à sa charte, la mission de l’ONU consiste en particulier à venir en aide au peuple irakien tout en se protégeant de toute velléité de manipulation de la part des puissances occupantes.

Etablir les règles du commerce entre une douzaine d’ensembles régionaux

Critiquant la politique libre-échangiste de l’OMC et de l’administration de Bruxelles, Maurice Allais préconise que toute libéralisation économique de grande envergure ne s’effectue, dans l’immédiat, qu’à un niveau régional entre des pays dont l’état de développement économique et social est relativement proche, et non à l’échelle mondiale. Sans pour autant s’enfermer, il s’agit d’assurer une protection raisonnable vis-à-vis de l’extérieur, et contre la concurrence déstabilisatrice de pays n’ayant pas les mêmes impératifs sociaux. Des protections aux frontières permettraient de protéger les productions agricoles locales afin d’assurer sécurité et souveraineté alimentaire. On peut ainsi espérer que le niveau de protection sociale s’élève progressivement à l’échelle de la planète.

-L’OMC serait intégrée à l’ONU (et pourquoi pas rebaptisée Organisation internationale du commerce, OIC, telle qu’elle aurait dû voir le jour après 1945). L’ORD disparaîtrait et serait remplacé par une Cour Internationale de Justice Economique et sociale. L’OIC prendrait en compte les disparités des conditions de production par l’introduction de clauses sociales non protectionnistes destinées à inciter le respect et l’application des recommandations de l’OIT (Organisation internationale du travail) pour la protection des droits de l’Homme, l’amélioration des conditions de vie et de travail, et le développement de la protection sociale. Des « droits compensateurs » réguleraient les échanges entre les différents blocs régionaux de manière à permettre le développement socio-économique et d’assurer la protection de l’environnement dans les pays en voie de développement.

-L’OIC stabiliserait le cours des matières premières et des ressources énergétiques à leur juste niveau afin d'assurer un approvisionnement régulier et de maintenir un cours permettant aux pays producteurs de se développer. Elle aurait pour objectif de réduire l’écart des richesses entre les différents ensembles régionaux, d’accroître la protection sociale dans les pays en voie de développement, d’établir une coopération économique, monétaire, écologique et scientifique en répartissant les efforts proportionnellement aux richesses. Les échanges seraient ainsi organisés entre de grandes zones homogènes du point de vue des niveaux de vie et de la protection sociale.

Les réformes financières

Le FMI et la Banque mondiale seraient remplacés par une Banque pour le développement. Cette dernière aurait un statut complètement indépendant de toute influence politique ou d’ordre privé. L’OIC collaborerait avec l’OIT, le PNUE (programme des Nations Unies pour l’environnement) et la nouvelle Banque pour le développement...."


-La réforme de l'ONU, pour qui pourquoi ?
-Pour une démocratie mondiale:"...Pour penser la démocratie, l’échelle mondiale est pertinente. La mondialisation le confirme à travers son caractère contradictoire. Encore faut-il se demander comment penser à l’échelle mondiale. On ne peut simplement transposer la manière de penser la démocratie à l’échelle nationale. En partant des concepts dons nous disposons, formalisés dans les ruptures précédentes, il nous faut construire les nouveaux concepts correspondant à la période de rupture que nous vivons, d’où l’importance d’associer étroitement mouvements citoyens, pratiques sociales et élaboration théorique...."
-Pour une réforme radicale du système des Nations Unies
-Réformer l'ONU : vers un parlement mondial ?:
"...David Held- Democracy and the Global Order- fait des propositions dans le même sens pour le court-terme :__1 Une réforme du Conseil de Sécurité (pour donner aux PEV une voix significative et une capacité de décision effective)__2 La création d’une seconde chambre (suivant une convention constituante internationale)__3 Accroitre la régionalisation politique (UE, Union Africaine,...) et l’usage d’agenda transnationaux (Kyoto,...)__4 Une juridiction contraignante avant la Cour Internationale__.5 Creation d’un tribunal international des droits de la personne__6 Fondation d’une nouvelle agence économique coordonnant des niveaux régionaux et globaux__7 Etablissement d’une force militaire internationale responsable..."

-Réforme des Nations Unies
-Une réforme de l'ONU est impossible à court terme":
"...
les Nations unies restent prisonnières de la logique de puissances, et notamment dépendantes des vœux de la superpuissance. On voit très clairement maintenant les périls du compromis de 1945 : donner aux plus puissants la possibilité de se dégager de la logique multilatérale quand celle-ci les menace. ___En deuxième lieu, les Nations unies souffrent d'être soudain privées de ce qui semblait être leur nouveau principe de fonctionnement, avec la disparition de la bipolarité. On avait cru alors qu'une communauté internationale plus structurée et plus cohérente pouvait entreprendre un travail d'intervention là où les conflits menaçaient l'avenir de la planète. L'idée a même été théorisée en 2001 à travers le concept de responsabilité de protéger. L'année 2006 a été de ce point de vue cruelle. Elle a révélé presque en même temps toutes les impasses liées aux efforts d'interventions réellement ou faussement multilatérales. Celles-ci perdent donc de leur légitimité, et nous nous retrouvons comme à un point de départ, les Nations unies n'ayant toujours pas de principes clairs pour construire une sécurité collective. J'ajouterai enfin une troisième limite : le système onusien évoque très normalement l'idée de bien commun de l'humanité. Celle-ci a théoriquement beaucoup prospéré dans les années 1990. On éprouve aujourd'hui les plus grandes difficultés pour passer d'une rhétorique généreuse à une construction réelle profitant notamment à ces pays du Sud auxquels vous vous référez. Le grand problème du multilatéralisme est qu'il est en train de passer aujourd'hui du multilatéralisme du possible au multilatéralisme de l'ambiguïté...
Il est certes pensable, voire souhaitable, de supprimer le droit de veto, mais il n'y a aujourd'hui, et probablement pour longtemps, aucune chance d'y parvenir. D'abord pour des raisons de procédure. Toute réforme de ce type se heurterait immédiatement au veto des puissants, et pas seulement à celui des Etats-Unis. Mais aussi pour des raisons logiques : nous sommes dans un monde curieux où le principe de puissance régresse sans être aboli. Penser, donc, qu'on puisse faire l'économie de la puissance dans les grandes décisions internationales est très largement naïf. Le droit de veto suggère en effet qu'aucun grand dossier ne peut progresser sans lier de façon forte et manifeste des puissances qui, dans le cas contraire, se réfugieraient encore davantage dans l'unilatéralisme. Paradoxalement, donc, le droit de veto construit une sorte d'équilibre : il révèle à quelles conditions le jeu des puissants est véritablement engagé dans un processus d'action multilatérale. Cela étant dit, deux options restent ouvertes. A long terme, on peut espérer qu'une communauté internationale plus institutionnalisée et des puissances davantage conscientes du coût exorbitant de l'unilatéralisme permettraient de donner moins de vigueur à la pratique du veto. A plus court terme, on peut également espérer que le jeu coopératif enlèvera peu à peu au droit de veto sa faculté de blocage pour ne lui donner que l'exceptionnalité pour laquelle il avait été inventé. .."

-Europe fédérale polycentrique : la réforme des institutions, condition d'une refondation des instances internationales

mardi 19 janvier 2010

Israël: surdité

- GAZA: un an après...

Rien n'a changé.La situation empire dans l'indifférence générale et dans le silence des principaux medias israëliens. Quelques voix essaient de réveiller les esprits, en Israël.

-Des Juifs sont déchirés.
Après les maux de la guerre, opération pour rien , c'est la guerre des mots, celle de l'information ou de la désinformation
L'opinion israëlienne semble être dans le coma, captive .

-Seul, le Journal Haaretz garde ses distances( "Gaza, de jeunes conscrits parlent." ) ;
Le
pacifisme est en recul
L'avenir semble bien compromis, d'un côté comme de l'autre
. Israël joue contre son camp
Refus pathologique de la paix ?
______[Le maire chrétien de Bethléem dénonce la "surdité d'Israël"]
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« La mission conclut que le comportement des forces armées israéliennes constitue une grave violation de la quatrième Convention de Genève concernant les meurtres délibérés et la volonté de causer de grandes souffrances à des personnes protégées », souligne le rapport. « Elle a aussi découvert que viser directement et tuer arbitrairement des civils palestiniens est une violation du droit à la vie ».Le rapport critique « la politique délibérée et systématique des forces armées israéliennes de cibler des sites industriels et des installations d'eau », et l'usage de civils palestiniens comme boucliers humains.Concernant les objectifs et la stratégie de l'opération militaire israélienne, la mission a conclu que les stratèges militaires ont suivi délibérément une doctrine impliquant « l'usage d'une force disproportionnée et suscitant de gros dégâts et des destructions de biens et d'infrastructures civils, et des souffrances chez les populations civiles »(Rapport Goldstone -ONU)

"La menace est là. Et surtout la menace de faire taire tous ceux qui refusent la politique israélienne à l’endroit des Palestiniens telle qu’elle se déploie et ses retombées inacceptables pour les citoyens d’un pays peuplé d’hommes et de femmes dont les aïeux ont subi dans le passé les pires persécutions"(Esther Benbassa)>-Être juif après Gaza: recensions et interviews -

-"Mettre une pression internationale massive sur Israël, c’est le seul moyen de garantir que la prochaine génération d’Israéliens et de Palestiniens – mes deux fils parmi eux – ne grandissent pas dans un régime d’Apartheid." (N.Gordon)
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-Gideon Levy : "J'essaye de raconter au peuple israélien une histoire qu'il ne veut pas entendre":
" Je suis un « bon garçon » typique de Tel Aviv, un produit banal du système éducatif israélien. Je ne viens pas d’une famille engagée et j’ai fait mon service militaire quand j’ai eu l’âge. J’ai même fait pire que ça : j’ai travaillé pour Shimon Perès pendant quatre ans... Pendant tout ce temps, on m’a dit que les Arabes étaient mauvais et cherchaient à nous détruire, qu’Israël était David et faisait face au Goliath Arabe. J’ai écouté Golda Meir quand elle disait qu’après la Shoah, les Israéliens pouvaient tout se permettre. J’aurais dû rester dans cet état d’esprit, normalement. Mais voilà, je suis allé dans les territoires palestiniens, j’y ai rencontré des gens, et j’ai évolué du tout au tout. Depuis 25 ans j’essaye de raconter au peuple israélien une histoire qu’il ne veut pas entendre.
L’homme qui parle ... et décrit ainsi son parcours s’appelle Gideon Levy. Israélien, il est journaliste à Haaretz, unique grand quotidien du pays à laisser s’exprimer des voix discordantes sur la question palestinienne. Le dernier sanctuaire d’une presse qui a abdiqué toute velléité de discours critique pour servir la soupe au gouvernement et à Tsahal. Il y tient une chronique hebdomadaire intitulée « Twilight Zone » (Zone d’ombre). Par ses papiers aussi limpides que glaçants, il tente de sortir la population israélienne de son apathie et de son indifférence au sort des territoires occupés. Avec sa confrère Amira Haas, il fait partie des rares Justes à ne pas baisser les bras devant l’horreur, à tenter de stopper cette machine de guerre qui toujours se relance. Tâche ingrate : « Ce supplice de Sisyphe que nous nous étions imposé pendant des années – couvrir l’occupation israélienne pour le lecteur israélien qui ne veut rien savoir, rien voir, rien entendre. », écrit-il...
___Chaque chronique tonne, hurle, s’indigne. Contre les médias à la botte du régime. Contre ces hommes politiques qui consolident leur popularité sur le sang des Gazaouis. Contre une société qui mène la belle vie alors qu’on tue en son nom. Et contre des guerres à répétition, surtout, des déluges de bombes contre des populations sans défense. Les catastrophes s’abattent sur Gaza (opération Pluie d’ÉtéPlomb Durci lancée en décembre 2008) et Gideon Levy fait le décompte macabre des dommages collatéraux, égrène les crimes de guerre. Ce soir, il revient d’une voix mesurée et calme, sans haine, sur son rôle de mauvaise conscience de tout un pays. À ses côtés, le documentariste Eyal Sivan (réalisateur notamment de Route 181, fragments d’un voyage en Israël Palestine), autre révolté israëlien anime le débat. Extraits entrecoupés de passages du livre....
____« L’occupation n’est pas terminée, loin de là. Elle est aujourd’hui plus brutale, perverse et inhumaine que jamais. » Et de continuer en rappelant les terribles événements enclenchés en décembre 2008, faisant environ 1 300 morts, dont un tiers d’enfants : « Des bombes au phosphore qui brûlent les chairs vives, des bombes à fragmentation qui dispersent des clous dans tous les sens, des avions avec ou sans pilote, qui lancent des missiles, des bombardements à tout va, des centaines d’innocents tués, dont la seule faute était d’être des Gazaouis.
en 2006, opération »___« [C’est] peut-être la seule guerre de toute l’histoire menée contre un territoire entièrement enfermé derrière des grillages. », écrit-il le 12 janvier 2009. Une autre journaliste israélienne, Amira Hass, résumait la situation il y a deux semaines, en affirmant : « Gaza est un camp de concentration dont nous sommes tous les gardiens. » Des gardiens qui dans leur grande majorité ont la conscience tranquille, convaincus de la justesse des agressions de Tsahal. C’est une guerre contre le terrorisme qui est menée, affirment-ils, donc une guerre juste. Dans « Qui a commencé » (9 juillet 2006), Gideon Levy écrivait : « Israël coupe l’électricité, impose un siège, bombarde, fait sauter, liquide et emprisonne des gens, tue et blesse des civils, dont des enfants et des bébés en nombre terrifiant, mais "ils ont commencé." »...
__À une personne de l’assistance l’accusant de « diaboliser Israël et de ne pas parler des pleurs de ses habitants », il répond ainsi : Il est très important de soulever cette question. Mais avant de critiquer qui que ce soit d’autre, il faut avoir les mains propres. Ce n’est pas le cas. Il n’y a aucune symétrie entre les deux cas, ce ne sont pas deux peuples qui luttent sur un pied d’égalité. D’un côté il y a l’occupant surpuissant, et de l’autre l’occupé, sans défense. L’occupant continue à faire ce que pas un pays au monde ne reconnaît comme légitime. Ne me demandez pas de comparer ces deux situations, d’avoir une position équilibrée...."

-Gideon Levy, éternel poil à gratter d'une société «en plein coma» : "...Quand je regarde en arrière, je suis encore plus fier de mon positionnement qu'il y a un an. Aujourd'hui, la situation apparaît plus claire, et davantage de gens pensent comme moi. Cette idée que parce que vous êtes seul à penser quelque chose, vous vous trompez forcément, est une idée que l'histoire a démentie tant de fois. Je ne peux donc qu'être fier de ce que le premier jour de cette guerre, que je n'appelle pas guerre d'ailleurs, mais bien une attaque brutale contre une population sans défense, ce premier jour j'ai vu ce que Richard Goldstone a vu un an plus tard.)Aujourd'hui, alors que la frontière se «réchauffe», c'est très clair : cette attaque n'a servi à rien. Le Hamas est toujours aussi fort, Gilad Shalit est toujours otage... aucun des objectifs affichés pour justifier cette attaque n'a été atteint..."

-Propagande et désinformation à l'israélienne:
"Je signalais, dans un précédent envoi, cet article de Serge Dumont dans le quotidien suisse Le Temps (8 janvier) : « Israël muscle sa riposte sur le Net ». On y lisait notamment : « Peu après la fin de l’opération “Plomb durci” (l’invasion de la bande de Gaza en janvier dernier), Tzipi Livni, alors ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d’Ehoud Olmert, a rapidement pris conscience de l’ampleur de la vague de protestations soulevée par la destruction massive des infrastructures civiles palestiniennes. Elle a alors autorisé son département à recruter des jeunes fans d’informatique pratiquant parfaitement une ou plusieurs langues étrangères afin de répondre aux critiques qui fusaient dans les blogs ainsi que dans le courrier électronique des grands journaux européens et américains. »

Au-delà, c’est toute une entreprise de propagande qui se met en place à partir d’Israël. Et elle se traduit par un manuel diffusé par The Israel Project, une officine de désinformation très professionnelle, et dont l’exergue est : « Pour la liberté, la sécurité et la paix » – celle des Israéliens, bien sûr, et d’eux seuls. Ce manuel s’intitule The Israel Project’s 2009. Global Language Dictionary (PDF) et est destiné à la propagande aux Etats-Unis, mais ses « règles » s’appliquent sans doute ailleurs.

C’est un document d’une centaine de pages, divisé en dix-huit chapitres. Curieusement, il porte la mention « interdit à la distribution et à la publication ». Il semble que ce texte n’était donc pas destiné à être diffusé largement.


-Selon l'Onu, Israël a bel et bien commis des crimes de guerre à Gaza | Mediapart
>Gaza : L'ONU a des preuves de crimes de guerre commis par les deux côtés
>Nous sommes la Cruauté, nous sommes le Pouvoir - Gideon Levy
- Israel/Palestine-