-Une crise grave, mais prévisible
-Le Quartet demande à Israël le gel des colonisations, banalisées par Tel-Aviv
Après avoir été contesté, Nétanyahou retrouve ses appuis sur l'essentiel
-Obama soutient dans les faits la politique d’Israël -
-Coup de froid entre les Etats-Unis et Israël
-Jerusalem -Pour une intifada de la conscience humaine
- Ramat Shlomo, la colonie qui fâche Israël avec le monde-
_______________-"Jérusalem. 1600 nouveaux logements dans les colonies. Et alors ? Oublie-t-on que ce sont aujourd’hui environ 200 000 colons qui vivent à Jérusalem et dans sa périphérie ? Oublie-t-on les dizaines d’expulsions et de démolitions de maisons palestiniennes au cours de ces derniers mois ? Oublie-t-on que le « gel temporaire de la colonisation », annoncé par Netanyahu en novembre, ne concernait pas Jérusalem ? Les 1600 nouveaux logements ne sont pas un accident, ils s’inscrivent dans une logique revendiquée et assumée depuis 1967 : la judaïsation de Jérusalem et son isolement du reste des territoires palestiniens, pour contrer toute revendication de souveraineté palestinienne sur la ville.." (J.S.)
-Certains pensent que , après sa victoire sur le dossier santé, «Obama aurait maintenant davantage de latitude pour mettre la pression sur Israël» , mais il semble que Nétanyahou ne veuille pas entendre parler de la Palestine
Pour le faucon Lieberman, la déclaration du Quartet "éloigne" un accord de paix, ce qui signifie en clair que rien ne doit changer...
______________________-Netanyahu sort de la Maison Blanche, les différends demeurent :
"...Avant de se rendre à Washington, Netanyahu avait offert des gestes de bonne volonté, mais refusé de discuter de Jérusalem. «Le peuple juif a construit Jérusalem il y a 3.000 ans et le peuple juif construit Jérusalem aujourd’hui», a-t-il réitéré lundi soir devant l’AIPAC, le principal groupe d’influence américain pro-Israël réuni en congrès à Washington. L’Autorité palestinienne a jugé mardi que ces propos menaçaient les efforts américains pour relancer le processus de paix.__L’Etat hébreu s’est emparé de Jérusalem-Est lors de la Guerre des Six Jours en 1967, avant une annexion que la communauté internationale n’a pas reconnue. Les Palestiniens veulent faire de cette partie de la Ville Sainte leur future capitale._La position de Netanyahu, habituelle de la part du chef de gouvernement israélien, prend un sens différent dans le contexte de la forte tension entre Israël et les Etats-Unis. Son discours «creuse le fossé entre l’administration Obama et le gouvernement israélien à propos de Jérusalem et des négociations», estime Haim Malka, du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington..."
__________________________
""Insulte", selon Hillary Clinton ; "Un crachat au visage" d’après un autre conseiller présidentiel : le tollé de l’administration d’Obama sur l’annonce par Israël, pendant la visite du vice-président Joe Biden à l’Etat hébreu, de la construction de 1600 nouvelles habitations exclusivement juives dans la territoire occupé de Jérusalem-Est, n’est qu’une fanfaronnade.Car les belles paroles d’Obama dans son discours de Caire de juillet dernier adressé au monde musulman, dans lequel il disait qu’Israël devrait « cesser » de bâtir des colonies nouvelles, sont caduques depuis longtemps.Aussitôt après le discours du Caire, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou l’avait déclaré « inacceptable » ; la construction de colonies nouvelles dans le Cisjordanie est repartie à toute allure depuis un bon moment, et Obama et Cie n’ont rien fait de concret pour l’empêcher. Les colons israéliens sont très satisfaits, et ils ont donc arrêté leurs manifestations.Certes, Netanyahou a prononcé publiquement des « excuses » à Biden… mais seulement pour le timing de l’annonce. Et dans son discours après l’annonce à l’université de Tel Aviv, dont chaque mot était approuvé d’avance par la Maison Blanche, Biden a signalé clairement que la ligne pro-israélienne des États-Unis n’a pas changé d’un pouce...
Biden avait aussi, à trois reprises, mentionné qu’il était accompagné dans son voyage en Israël par Dennis Ross, le très pro-israélien chef conseiller d’Obama sur le Moyen-Orient et qui, avant d’être nommé par le président, avait fait partie d’un « think tank » sponsorisé par l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee, le lobby pro-israélien). Dans son dernier live, Myth, Illusions, and Peace : Finding a New Direction for America in the Middle East, Ross a proclamé que le processus de paix doit commencer par « trouver ce qui est acceptable par les Israéliens, puis amener les Palestiniens ou les Arabes à s’en accommoder », et il a souligné qu’Israël ne doit jamais être soumis ni a des « pressions » ni à des « surprises » américaines..."
-Vers une "3ème Intifada" ? - AgoraVox:
"... les évolutions dans le domaine économique n’ont pas remis en cause le contrôle israélien sur la Cisjordanie : « L’appareil de contrôle est devenu de plus en plus sophistiqué et efficace quant à sa capacité à affecter tous les aspects de la vie des Palestiniens (…). L’appareil de contrôle comprend un système de permis, des obstacles physiques (…), des routes interdites, des interdictions d’entrée dans de vastes parties de la Cisjordanie, et de manière encore plus notable la Barrière de Séparation. Il a transformé la Cisjordanie en un ensemble fragmenté d’enclaves économiques et sociales isolées les unes des autres ». C’est la Banque Mondiale qui le dit, dans un rapport de février 2010.____Enfin, depuis son annonce d’un « gel temporaire » de la construction de colonies, le gouvernement Netanyahu a autorisé la mise en chantier de 3600 logements, poursuivant une politique de colonisation systématique qui a vu, l’an passé, le nombre de colons installés en Cisjordanie augmenter de 4.9% tandis que l’ensemble de la population israélienne ne croissait que de 1.8%. Last but not least, le 3 mars dernier Netanyahu déclarait que même en cas d’accord avec les Palestiniens, il était exclu qu’Israël renonce à son contrôle sur la vallée du Jourdain…_____Parlons de Gaza, enfin. Coupée du monde et soumise à un blocus renforcé depuis qu’elle a été déclarée « entité hostile » par l’Etat d’Israël en septembre 2007, la Bande de Gaza connaît une situation de catastrophe économique et sociale sans précédent. En l’espace de 2 ans, ce sont 95% des entreprises qui ont fermé et 98% des emplois du secteur privé qui ont été détruits. La liste des produits interdits à l’importation est un catalogue à la Prévert : livres, thé, café, allumettes, bougies, semoule, crayons, chaussures, matelas, draps, tasses, instruments de musique… L’interdiction d’importer du ciment et de nombreux produits chimiques empêche la reconstruction des infrastructures détruites lors des bombardements de 2008-2009, qu’il s’agisse des maisons ou des stations de traitement des eaux usées, avec les conséquences sanitaires que l’on imagine...."
- Le dilemme des Palestiniens qui construisent les colonies
-Jérusalem-Est : «Nous vivons comme des chiens, encerclés»
-En Israël, la Cour suprême justifie les assassinats ciblés
-L’intransigeance israélienne et le coup de semonce du général Petraeus
-Israeli Professor – ‘We Could Destroy All European Capitals’
-Noam Chomsky sur la politique étrangère d'Obama:
"...Le conflit israélo-palestinien est un cas facile. Il y a un consensus international quasi-total depuis 35 ans maintenant sur ce qu’il convient de faire pour résoudre le problème – du moins à court terme - à savoir : deux états avec des frontières reconnues par toutes les parties, avec, selon les termes employés, « des modifications mineures et acceptées par les deux parties ». C’était d’ailleurs la politique officielle des Etats-Unis jusqu’à ce qu’ils décident un jour de s’évader du monde réel, au début des années 70. Et c’est un point de vue très largement partagé. En 1976, il y a même eu une résolution du Conseil de Sécurité appelant à une solution à deux états. Les Etats-Unis ont opposé leur veto. Et ça n’a pas cessé depuis. Je ne vais pas passer toute l’histoire en revue, mais si on en arrive directement au présent, le consensus est désormais quasi-total. Autour de ce consensus, on trouve tous les états arabes, et ce depuis longtemps. On trouve l’Iran, l’Organisation des Etats Islamiques. On trouve le Hamas. En fait, on trouve tout le monde sauf les Etats-Unis et Israël.___Que dit l’administration Obama ? C’est intéressant. Obama a cette grande vision, mais si vous regardez les choses de plus prés, en oubliant la vision et en examinant les faits, les choses changent. D’un côté, il demande poliment aux Israéliens de ne plus étendre leurs colonies, ce qui n’a pas de sens, parce que le problème, c’est l’existence même des colonies, pas leur extension. De plus, ces mots n’ont aucun sens. Il ne fait que répéter les propos de Bush. En fait, il cite ce que l’on appelle la Feuille de Route, le soi-disant accord officiel pour aller de l’avant. Il ne fait que le citer. Ca n’a aucun sens, mais ça fait malgré tout partie de sa grande vision.___D’un autre côté, et qui est plus intéressant, peu de temps après sa prise de fonction, il a donné son premier et jusqu’à présent son unique discours sur le conflit israélo-palestinien. C’était au moment où il présentait George Mitchell comme son négociateur, ce qui est un bon choix, si on lui donne les moyens de réussir. C’est à ce moment-là qu’Obama a expliqué ce qu’il avait l’intention de faire. C’était au moment de la main tendue vers le monde musulman. Il a dit, en parlant de la proposition de paix arabe, eh bien voilà ce que j’appelle une proposition constructive – c’était sa façon à lui de flatter les auteurs de la proposition. Puis il a enchainé, en déclarant, « Il est temps que les Arabes se conforment à leur proposition de paix et commencent à normaliser leurs relations avec Israël. » Obama est un homme instruit, intelligent. Je suppose qu’il choisit ses mots avec soin. Il savait parfaitement que ce n’était pas la proposition de paix arabe. La proposition de paix arabe reprenait les termes du consensus international et disait, dans l’éventualité de deux-états, que les états Arabes iraient même au-delà d’une normalisation des relations avec Israël. Obama en a extrait le corollaire, mais a omis la substance, ce qui est une façon comme une autre de déclarer que les Etats-Unis allaient se cantonner dans leur position de refus. Il n’aurait pas pu être plus clair.____Avec cet appel à cesser l’expansion des colonies, il a été un peu plus loin – pas lui, personnellement, mais ses porte-paroles lors des conférences de presse. On leur a demandé si l’administration allait faire quelque chose si Israël refusait. Ils ont répondu « non, c’est purement symbolique ». En fait, ils ont explicitement dit que l’administration ne ferait pas ce que George Bush père, lui, avait fait. George Bush père avait quelques petites punitions qu’il distribuait lorsqu’Israël s’entêtait à désobéir aux Etats-Unis. Clinton les a adoucies et Obama les a supprimées. Il a dit, « non, c’est juste symbolique. » Ce qui revient à dire à Benjamin Netanyahu « allez-y, faites ce que vous voulez. Nous dirons que nous sommes mécontents mais nous le ferons avec un clin d’œil complice, alors allez-y. En attendant, nous participerons, en vous envoyant des armes. Nous vous accorderons un soutien diplomatique et une participation active. » C’est cela, sa vision. Difficile d’être plus clair..."
___________________________
-Israël: Netanyahu contesté
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire