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mercredi 15 janvier 2014

Sous-traitance en question

        Le déraillement de Bretigny fait apparaître les défaillances d'une certaine sous-traitance.
                    Certaines conditions de travail dans la SNCF font clairement apparaître des prises de risque parfois inquiètantes.
     Plus on sous-traite,  plus on prend des risques, surtout dans les organisations et les taches complexes, nécessitant souvent cohérence, suivi et longue expérience.
      La question de la sécurité dérange la SNCF, mais elle est en partie une des conséquences de la libéralisation en cours depuis des années et du changement de "métier" des personnels, de la perte d'expérience, de la division des gestions, du recours à une sous-traitance mal formée...
  Les incidents se sont multipliés depuis ces dernières années.
        La sous-traitance est parfois nécessaire, c'est de la sous-traitance généralisée, systématique et massive dont il est question, conséquence d'une nouvelle organisation du travail.
            Elle peut être source de dysfonctionnements, de conflits, de pression sur les salaires, de pratiques abusives, d'illégalités, de  travail clandestin, de risques, de retards, comme à Flamanville.
 Les règles ne sont pas toujours respectées, car il y des règles bien définies en la matière.
C'est surtout la sous-traitance en cascade  qui pose le plus de problèmes.
    Et la réforme de cette pratique a accouché d’une souris
  La  sous traitance nucléaire est celle qui pose sans doute le plus de problème pour des raisons compréhensibles de sécurité. Les soutiers du nucléaire sont particulièrement exposés.
          Dans le livre "Les dossiers noirs du nucléaire" (éditions Presses de la cité, 2013), on apprend que "les travaux effectués en permanence sur ces sites sont assurés à 80% par des prestataires". Autre chiffre choc: dans les centrales, il y a près de deux fois plus d'employés extérieurs (20.000) que de salariés d'EDF (10.000). Pire, il peut y avoir jusqu'à 7 niveaux de sous-traitance!
Difficile dans ces conditions d'assurer la parfaite sûreté du parc nucléaire français, que ce soit à cause de la gestion des hommes, la transmission des connaissances ou pour s'adapter à des événements imprévus qui ne manquent pas de survenir.
Dominique Leglu, co-auteur de l'ouvrage et directrice de la rédaction de Sciences et Avenir (qui appartient, comme Challenges, à Claude Perdriel), revient sur les dangers qui menacent le nucléaire français, alors qu'on envisage d'allonger la durée de vie des centrales..."
 Au Japon, le problème est plus grave.
___Dans le cadre d'une mondialisation généralisée de la production et des échanges, la sous-traitance-délocalisation peut  produire la mal-traitance.
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