Mon frère..
Et pourtant tu l'espérais. Envers et contre tout.
Obstiné comme tu étais.
Mais le mal qui te rongeait allait plus vite que tes désirs secrets.
Il avait pris toute la place et tu cessas ce combat inégal.
L'esprit lucide, l'abandon accepté.
A un au-delà tu ne croyais pas; tu accueillais sereinement l'humble retour à la Nature fondatrice.
Dans une philosophie toute simple qu' Epicure aurait approuvée.
Dur à la tâche pendant toute une vie d'artisan minutieux, tu connus au début des périodes difficiles et modestes, mais sans jamais te plaindre. Les problèmes sociaux te hantaient plus que le souci de ta propre vie.
Taillé dans un bois vosgien un peu noueux, tu te plaisais à rudoyer parfois tes interlocuteurs aux idées jugées trop courtes, mais personne ne t'en voulait car tu savais mal cacher tes affections profondes.
"Bourru" disaient certains, qui te connaissaient mal. Tu affichais parfois la rudesse du granit, avec lequel se font les oeuvres les plus durables. Pour l'éternité.
Au revoir là-haut! comme disait un combattant épuisé à son compagnon d'armes.
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