Avec les retraites.
Le brouillard s'épaissit.
On mélange tout et on ne comprend (presque) rien. Intentionnellement, sans aucun doute. La technicité du dossier et l'ambition du projet n'expliquent pas tout. Le dialogue social est le grand absent des projets en cours.
On utilise en haut lieu les régimes dits spéciaux comme prétextes, qui ne concernent que 3 ou 4 % des retraités potentiels. Ce qui ne signifie pas qu'il ne faut pas en parler. L'essentiel n'est pas là.
Ce n'est qu'un aspect mineur de la question des retraites, qui n'a pas d'ailleurs l'aspect d'urgence que l'on présente. La Suède a mis une dizaine d'années pour y réfléchir et c'est loin d'être satisfaisant.
Un pas en arrière, le lendemain contredit. Des déclarations officielles qui ne convergent pas. Le flou est entretenu ou alors c'est l'incompétence ou la précipitation qui est en cause.
Le brouillard est entrenu à dessein (*)
..Notre système de retraites est-il au bord de l’effondrement ? Y-a-t-il urgence, en 2025, à demander des sacrifices supplémentaires aux Français ? Le gouvernement le prétend. Mais quand vous lisez le rapport du Conseil d’orientation des retraites, il n’en est pas question. Ce rapport dit qu’il n’y a pas de dérapage du régime de retraites. Le déficit procède des choix du gouvernement, alors veut-il faire des économies ? Ou une réforme de justice comme il le prétend ? Il faut avoir en tête qu’il y a d’autres modes de financement possibles pour améliorer le fonctionnement du système. Nous avons un fonds de réserve des retraites, les régimes complémentaires ont des réserves, environ 150 milliards d’euros. Depuis 2002, les Français ont fait des efforts pour rembourser le trou de la sécu. On y est quasiment, ce sera fait en 2024. Nous sommes capables de résorber un déficit.
Les pertes sont prévisibles pour beaucoup de catégories, souvent les plus exposées.
Le fameux financement n'a pas l'urgence qu'on nous présente, surtout quand on se projette vers un avenir qui peut modifier considérablement la donne.
...Il n'est pas inutile de rappeler que le déficit des retraites a été artificiellement creusé par la décision du gouvernement, contraire au principe fixé par la loi Veil de 1994, de faire peser sur le budget de la sécurité sociale les dépenses extraordinaires prises pour apaiser les gilets jaunes sans que l'Etat ne les compense. Quand bien même, ce déficit n'a rien d'inéluctable : il pourrait non seulement être ponctuellement allégé par les réserves prévues à cet effet, mais surtout compensé durablement grâce à plusieurs milliards de nouvelles recettes disponibles dès 2024.
Si l'on en croit certains experts...Le système de retraite français était déficitaire de 2,9 milliards d’euros en 2018, soit environ 0,1 % du produit intérieur brut (PIB), selon le Conseil d’orientation pour des retraites (COR). Ce déficit est cependant bien moindre qu’en 2010, où il avait atteint 0,7 % du PIB. Mais selon un autre rapport du COR publié en novembre, le déficit du système pourrait atteindre entre 7,9 milliards et 17,2 milliards d’euros en 2025. Ces perspectives ouvrent un débat politique : d’un côté, les partisans d’une stricte rigueur budgétaire estiment que ce déficit n’est pas tenable et plaident pour une réforme des retraites avant 2025. De l’autre, une partie de la classe politique considère qu’il ne s’agit au fond que d’une dépense de protection sociale parmi d’autres et que l’équilibre financier du système de retraite n’est pas une fin en soi.
Un échec couru d'avance? comme le remarque Elie Cohen, qui ne passe pas un gauchiste. La montagne risque bien d'accoucher d'une souris.
Casser la retraite par répartition semble bien être la finalité d'un réforme qui ne dit pas son vrai nom. Les 300 milliards de revenus financiers, les dividendes qui ont triplé... c'est un des point aveugles de l'affaire. Il suffit de chercher....On n'a pas tout essayé.
Tout s'explique. Le débat continue...
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