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mercredi 28 septembre 2022

Italie en question (notes de lectures)

Mais où sont passés les citoyens?

                           Si vous croyez avoir compris comment fonctionne la vie politique et le système électoral italiens...c'est qu'on vous a mal expliqué... (- quatre élections en une-)

                     Où va l'Italie? La question n'est pas nouvelle...Le berlusconisation de la vie politique du pays continue, mais sous d'autres formes. Pour combien de temps? Gageons que bientôt viendront de nouvelles recompositions, la pratique insulaire de la combinazione aidant. Si on peut s'inquiéter du dernier virage italien, il ne devrait pas y avoir lieu de dramatiser. S'il y a des craintes à avoir, on peut relativiser. Rome est plus souple et adaptable qu'on ne le croit. L'île a connu des années plus noires...Les années de désillusions ne font cependant que continuer. Si Bruxelles s'inquiète, on devrait aussi se demander si le pays n'a pas été défavorisé, au profit de l'Allemagne, et si on ne l'a pas laissé trop seul aux avant-gardes des vagues migratoires méditerranéennes... Il y a encore du boulot...     


                                                                                    _____Pour que rien ne change?...La coalition devra nécessairement mettre de l'eau dans son Chianti, quels que soient ses griefs contre le "centralisme européen. "...Le futur gouvernement  qui ne prendra ses fonctions que fin octobre, aura une multitude d'embûches sur son chemin. Il devra gérer la crise causée par la flambée des prix alors que l'Italie croule sous une dette représentant 150% du PIB, le ratio le plus élevé de la zone euro derrière la Grèce.Dans ce contexte, la manne du plan européen de relance post-pandémie, dont l'Italie est de loin le premier bénéficiaire, sera indispensable pour maintenir à flot la péninsule. Comme Marine Le Pen, Giorgia Meloni a finalement renoncé à sortir de l'euro, mais elle réclame une « révision des règles du Pacte de stabilité », suspendues en raison de la crise sanitaire, qui fixent un plafond de 3% du PIB pour le déficit et de 60% pour la dette...."                                                                                         Une certaine détresse sociale n'est pas étrangère au succès de Meloni, l'indifférence aidant: "...le phénomène est plus profond et aussi sans doute plus commun avec le reste de l’Italie : celui d’un sentiment diffus de dépolitisation et d’impuissance de la politique. Sur le marché de Sesto, rares sont d’ailleurs ceux qui acceptent de parler de politique. Et lorsqu’ils le font, c’est principalement pour émettre une indécision complète ou une forme de dégoût. « On a déjà tout essayé, la gauche, la droite, le Cinq Étoiles, le centre et les gouvernements techniques, et rien ne va mieux, les factures d’électricité et de chauffage vont encore augmenter. Pour qui voulez-vous que je vote ? », répond ainsi à la volée une retraitée devant un étalage de légumes.    Davide Bartolucci, journaliste et habitant de Sesto, remarque d’ailleurs que s’il n’y a pas eu de campagne électorale forte dans la ville, c’est aussi parce que les gens ont le sentiment « qu’il n’y a rien de nouveau ». Dans ce contexte, l’intérêt global n’a pu être que très limité. « Ce que je vois sur le terrain, c’est que les gens sont très distants et peu intéressés. Pour la majorité d’entre eux, le vote est inutile pour changer les choses », confirme ainsi Marco Tremolada, qui parle de véritable « désaffection » pour la politique. Selon lui, dans ce contexte, l’indécision qui semble dominer chez beaucoup d’électeurs est souvent une indécision non pas seulement sur le choix du vote, mais aussi entre le vote et l’abstention...."                                                                                                                                                 _____Point de vue.   
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