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jeudi 20 avril 2023

Notre pain quotidien

Certains se font du blé...sur le blé

                                        Considéré depuis longtemps, dans le plupart des cultures, comme le produit nutritif le plus basique, le plus vital. Le blé traditionnel qui se récoltait à l'échelle de la ferme la plus modeste autrefois, comme celui, modifié, qui couvre d'immenses hectares, en Beauce, en Ukraine ou au Canada. Le marché de ce céréale s'est aujourd'hui internationalisé, comme d'autres produits, qui se vendent à grande échelle, à des prix qui peuvent connaître d'énormes variations, devenant si parfois rares et si chers qu'ils peuvent engendrer des famines locales. Les événements réduisant la production sont souvent mis en cause, mais on parle moins de la spéculation de la part d'institutions internationales qui font monter artificiellement les prix pour leur plus grand bonheur boursier Les transactions spéculatives, à Chicago ou à Genève, échappent au pouvoir des nations. Il n'y a pas que les variations climatiques. La nature a parfois bon dos. Les famines ont souvent des causes humaines. Certaines banques commencent à le comprendre. Les assauts spéculatifs étranglent aussi les producteurs, poussés à disparaître, à s'endetter à outrance, ou à se concentrer encore.   Le pain n'est pas une denrée comme les autres... 


                                                                                                                                        Déjà en 2008, le rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation disait:« Il n'y aurait pas eu de crise alimentaire sans spéculation  Ce n'était pas la seule cause de la crise, mais elle l'a accélérée et aggravée. Les marchés agricoles sont naturellement instables, mais la spéculation amplifie les brutales augmentations, tout comme les chutes des prix, qui sont aussi très dommageables pour les pays producteurs. Cela rend difficile la planification de la production et peut brutalement augmenter la facture alimentaire des pays importateurs de denrées. »

 L'agriculture a été sacrifiée sur l'autel du marché et les mêmes  mêmes causes produisent les mêmes effets. La souveraineté alimentaire est le problème-clé.
La responsabilité humaine, le type d'agriculture, le mode de gestion de la planète sont  largement en cause. Il est urgent de repenser l'agriculture et il y aurait beaucoup à dire sur la fragilisation et la dégradation des sols engendrée par l'agriculture intensive
__________________________Si la gabegie alimentaire ne cesse pas, le problème s'aggravera dans les années qui viennent:
"... La moitié du blé mondial et les trois quarts du maïs et du soja ne servent pas à faire du pain, des pâtes, du couscous, des tortillas ou du tofu, mais du poulet, des œufs, du porc, du lait et du bœuf ! Est-ce bien raisonnable à l'échelle mondiale ?
Ces crises à répétition ne vont-elles pas nous inciter à nous interroger sur la durabilité de notre système alimentaire, qui nous amène à manger en France chaque année 85 kg de viande et 90 kg de laitage ? Et que dire des Etats-Unis (125 kg de viande), sans compter la Chine qui rejoint notre gabegie alimentaire ? En tous les cas, à court terme, soit nous acceptons une forte hausse du prix de ces produits, soit les éleveurs seront dans la rue, avant de goûter aux charmes de Pôle emploi (ou du suicide malheureusement...). La saga du groupe volailler Doux qui nous a tenus en haleine risque de n'être que le premier chapitre d'une crise plus profonde.
Les politiques de soutien aux agrocarburants de première génération (éthanol à base de maïs aux Etats-Unis, biodiésel à base de colza en Europe ou d'huile de palme dans de nombreux pays du Sud) vont à nouveau être fortement questionnées. Est-il bien raisonnable de continuer à... brûler une ressource aussi essentielle et dorénavant rare que les grains de céréales ou d'oléagineux, et de défricher à grande échelle la forêt vierge pour pouvoir poursuivre ?..
"... Prendre conscience que l'agriculture représente dorénavant une question-clé pour la paix du monde, et qu'elle a besoin d'un effort collectif très important et d'investissements considérables pour être à la hauteur du défi.
S'organiser entre les différents Etats pour prévenir les crises, avec une limitation de la spéculation, la constitution de stocks-tampons sur tous les continents, et la circulation de l'information (ce que le G20 a, soi-disant, décidé de faire !).
Revoir nos habitudes alimentaires : moins d'obèses ici et moins de mal-nourris là-bas, tout le monde finirait par y gagner. Et promouvoir sur tous les continents une agriculture qui réconcilie écologie et agriculture (en particulier agroécologie ou agriculture écologiquement intensive), qui permette aux paysans du monde de produire eux-mêmes, suffisamment (c'est-à-dire beaucoup) et de façon plus durable, même en prenant en compte les effets délétères du réchauffement planétaire."
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L’agriculture et l’alimentation ne peuvent être laissées aux rapaces de la finance
« Après les subprimes, on spécule sur la nourriture »
Quand le riz devient un produit financier
-Les banques et les bulles 
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Le problème de l'autosuffisance alimentaire se pose encore:
- Du riz, des hommes et du marché>>> Emeutes de la faim>>>Multinationales et agriculture>>>Famine mondiale : causes, remèdes ?>>> Agriculture et spéculation>>>Prix alimentaires : le vrai et le faux

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