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mercredi 20 septembre 2023

Narcotrafics: problème politique

                Une industrie comme une autre?...

                                                           La France, comme d'autres pays voisins, est-elle en train de devenir une sorte de narco-état?                  Certes, ce n'est pas le Mexique, mais il y a lieu se s'inquiéter sur la voie qu'elle prend et d'agir politiquement, collectivement au plus vite, en ciblant les sources, car le marché est en pleine expansion. Ce ne pourra être qu'à la suite d'une réflexion et d'une décision européenne, dans un premier temps. On a affaire à une économie à part entière, où les mécanismes et les enjeux sont souvent intriqués. à la dimension mondiale.               Il se trouve que l'économie légale se trouve parfois être co-responsable de l'extension des économies dites parallèles et cette économie florissante a une face cachée, dont il faut analyser l'importance.  L'économie souterraine a de beaux jours devant elle. La corruption est aussi une donnée qu'il faut prendre en compte.


         "...Cette consommation affecte nos économies, nos systèmes de santé et même nos démocraties avec les sommes d’argent dont dispose le commerce illégal à des fins de corruption, comme l’expliquait récemment au Point le directeur du Centre opérationnel d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants regroupant six pays européens. Trois exemples de détournement d’outils légaux au profit des narcotrafiquants illustrent comment l’économie légale fournit – parfois sciemment – des instruments de développement des activités criminelles, dont le trafic de stupéfiants. Il s’agit des trust and company service providers, des fournisseurs de messagerie cryptée et des infrastructures portuaires....Le terme de « sociétés-écrans » revient régulièrement lorsqu’il s’agit de trafic de stupéfiants, qu’elles servent de façade légale pour l’activité illégale ou d’outil de blanchiment de l’argent sale.  Des prestataires légaux, les trust and company service providers (TCSP) (« prestataires de services aux sociétés et fiducies »), offrent en toute légalité des services d’enregistrement et de domiciliation des sociétés et fiducies permettant de garantir l’opacité sur la propriété réelle des entités. En quelques clics sur Internet, il est possible d’immatriculer une société dans une place offshore pour une somme modique et sans même forcément se déplacer. Ces prestataires agissent en toute liberté malgré des rapports du Groupe d’action financière (Gafi) pointant la responsabilité de ces sociétés dans le blanchiment d’argent. Le Gafi est l’organisme mondial de surveillance du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme.  En particulier, ces TCSP peuvent proposer, moyennant finance, des « directeurs désignés » (nominee directors), c’est-à-dire des personnes dont le nom apparaitra dans les registres en lieu et place du nom du véritable propriétaire (beneficial owner). Ils ne disposent d’aucun pouvoir opérationnel et décisionnel dans la société, n’ont pas non plus de droit d’accès ou de regard sur les comptes bancaires de la société : dit autrement, ce sont des hommes de paille. Cette option est évidemment fort appréciée des narcotrafiquants..."
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