Mais un fait maintenant bien établi. Une tragédie
Contrairement à ce que l'on prétend dans certains cercles qui ont intérêt à minimiser ce qui continue de se dérouler à Gaza, la situation réelle des populations en souffrance. Que ce soit à Jerusalem ou à Paris. Contre toute évidence, certains, non dénués d'arrière pensées, crient au mensonge ou à la propagande, alors qu'il y a une quasi unanimité sur ce sujet de la part de journalistes de tous pays, du moins ceux qui ont survécu sur le terrain, pour reconnaître qu'une terrible famine s'y déroule. A Jérusalem, on nie, contre toute évidence. Depuis octobre 2024, combien de journalistes tuès? La famine est déniée par Netantahou, instillant le doute ou la dénégatiion. La logique mortifère qui continue à 'exercer ne peut plus être niée. Sauf dans la logique de Ben Gvir and Co. Le gouvernement israélien accélère sa fuite en avant génocidaire et suicidaire , malgré son isolement, qui s'accentue . Et il y a la Cisjordanie...
• Sur la colonisation de la zone E1, Smotrich déclare hier: "Nous sommes en train d'effacer l'État palestinien. Pas avec des slogans mais avec des actions. Les Européens hypocrites n'auront plus rien à reconnaitre en septembre". • Mobilisation de 130.000 réservistes israéliens pour l'opération "Chars de Gédéon 2" (à l'échelle de la population française cela correspondrait à 1,3 millions de mobilisés). À propos de cette offensive Smotrich déclare hier : "Nous allons conquérir, purifier, et rester. En chemin nous allons anéantir tout ce qui reste. Nous allons briser Gaza et la réduire à un tas de décombres. Une destruction totale, sans précédent dans l'histoire du monde". • 65% des Allemands approuvent l'embargo sur les armes décidé le 8 août par le chancelier, contre 19% qui désapprouvent. Du jamais vu en Allemagne. • 58% des Américains approuvent la reconnaissance de l'État palestinien, contre 33% qui désapprouvent. La bascule est là encore très nette, et très rapide, en particulier chez les moins de 40 ans. • Même les représentants de la communauté juive australienne accusent Netanyahu de "faire directement le jeu des opposants à Israël et des antisémites". • Hier Emmanuel Macron a dénoncé "l'analyse erronée et abjecte" de Netanyahu à propos de l'antisémitisme en France, et a annoncé que cela "ne restera pas sans réponse". Quelques jours plus tôt, le ministre des affaires étrangères israélien a menacé de fermer le Consulat général de France à Jérusalem (ouvert en 1843). > C'est l'heure de vérité. Pour stopper Netanyahu il faudra bien plus que des "condamnations" ou des promesses de reconnaissance. Seules des sanctions immédiates, concrètes et crédibles seront efficaces. Les opinions publiques l'ont compris, elles seront en soutien. Les dirigeants doivent agir maintenant, avant qu'il ne soit trop tard, car si l'avenir du monde se joue en ce moment en Ukraine, il se joue aussi à Gaza.
De plus en plus d'intellectuels israëliens n'hésitent plus à franchir le pas de la condamnation, devant l'horreur des faits constatés.. Comme Amos Oz, une voix israëlienne, pour la Paix maintenant. Comme David Grossman, grande figure de la littérature: • David Grossman, immense écrivain israélien, leader du camp de la paix dans les années 1990, qui a perdu son fils lors de la guerre de 2006 au Liban (Une femme fuyant l’annonce, Le Seuil 2008) tente de nommer l'innommable dans la Repubblica: "Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas qualifier Israël d'Etat génocidaire. Maintenant, avec une douleur immense et le coeur brisé, je dois constater que c'est ce qui se passe devant mes yeux. Un génocide. C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche". • "La malédiction d’Israël trouve son origine dans l’occupation des territoires palestiniens en 1967. Nous sommes devenus très forts militairement et nous sommes tombés dans la tentation générée par notre pouvoir absolu et l’idée que nous pouvions tout faire. L’occupation nous a corrompus". • "Je reste désespérément fidèle à l'idée de deux États, la Palestine et Israël, parce que je ne vois pas d'alternative. L'initiative d'Emmanuel Macron est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël" ________________________
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