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samedi 3 mai 2008

Salariat : à l'américaine ?

« La vie, la santé, l'amour sont précaires. Pourquoi le travail ne le serait-il pas ? »(MmeParisot)

Bientôt chez vous : le salariat à l'américaine !

"En vingt ans, plus de 30 millions d'américains ont perdu leur emploi. Ce qui fait du licenciement la principale activité aux Etats-Unis! Le journaliste du New York Times Louis Uchitelle lui consacre un livre, Le salarié jetable, enquête sur les licenciements aux Etats-Unis , où il dénonce la stratégie d'indifférence que l'ensemble de l'économie américaine a adoptée à l‘égard du salarié. Celui-ci est devenu interchangeable, quelle que soit sa qualification, son expérience, sa ténacité.
Rompant avec la tradition américaine de stabilité de l‘emploi, observable jusque dans les années 70, les grandes entreprises (United Airlines, General Electrics, Procter et Gamble…), fleurons de l'économie mondiale, ont lancé le mouvement à partir d'un principe simple: être flexible, c'est être compétitif. Brandissant sans cesse le spectre d'une mondialisation acharnée, elles ont justifié des licenciements massifs - allant de pair avec des bénéfices tout aussi massifs - par ce besoin de flexibilité, recourant de plus en plus à la sous-traitance....
...Cette politique de fusions et d'acquisitions orientée vers la quête de profits toujours plus importants, menée parallèlement à la fermeture, la diminution ou la vente d'activités moins porteuses, fut largement adoptée en Amérique par le secteur privé, à grand renfort de licenciements. Dans la mise en œuvre de cette stratégie, Jack Welch (1), nommé président de General Electric (GE) en 1981, se montra sans égal. Ses succès firent des émules parmi les dirigeants d'entreprise. La poursuite de profits toujours plus élevés faisait grimper le cours des actions, enrichissant les actionnaires, devenus de fervents partisans de toute opération qui promettait de nouvelles plus-values boursières, une promesse que les marchés en hausse des années 1980 et 1990, si ce n'est les opérations elles-mêmes, tenaient souvent....
...Louis Uchitelle décrit une économie qui va dans le mur à toute vitesse. Au fil de ces entretiens avec des salariés victimes de dégraissages et des descriptions pointues de la politique fédérale de l'emploi, on comprend que la France n'est plus très éloignée de ce sinistre tableau. Celui d'un système économique maîtrisé par des entreprises toutes-puissantes, agissant au nom de la productivité, au détriment des salariés, et finalement gravement contre-productif..."
(1)-Mes conseils pour réussir: Jack Welch,

-Vers une précarité généralisée ?
-Précarité pour tous, la norme du futur
-Observatoire des inégalités
-La-bas.org - Précarité - chômage

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