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vendredi 23 mai 2008

Le contrat plutôt que la loi ?


Banalité et immoralité, par Paul Jorion:
« Dans le monde des affaires, rien ne prévient automatiquement les décisions rationnelles contre l’immoralité. » Les libéraux affirment que les « lois » du marché permettent de pacifier les relations humaines bien plus efficacement que le politique, au mieux suspecté d’inefficacité et de démagogie, au pire de tentation totalitaire. De là vient leur préférence pour le contrat plutôt que la loi, et leur volonté de réduire l’action publique à la portion congrue. Mais comment ne pas voir que la recherche systématique du profit maximum, en encourageant à s’affranchir de toute règle morale et à nier la notion de bien commun, sape les bases même du vivre ensemble ? Paul Jorion réaffirme la nécessité de domestiquer l’économie, en lui donnant un cadre, une constitution.
"les principes selon lesquels fonctionnent l’économie et la finance sont ceux - spontanés - qui règlent les processus naturels, ceux qui caractérisent la nature laissée à elle-même, avant que n’intervienne la domestication que notre espèce s’est imposée à elle-même, comme ce fut le cas quand elle inventa la démocratie : ceux de l’antagonisme entre les parties impliquées qui prend, selon les circonstances, la forme de la confrontation larvée ou du conflit ouvert.

"Tant que l’économie et la finance n’auront pas connu une révolution comparable à celle que constitua pour le politique l’avènement de la démocratie, tant que n’existera pas, selon l’expression que j’utilise, « une constitution pour l’économie », ni les comportements ordinaires, ni les décisions rationnelles en leur sein ne seront automatiquement moraux - et l’on devrait cesser de feindre s’en étonner."

-Loi et contrat : la protection des salariés en question
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-Salariat : à l'américaine ?
-Vers une précarité généralisée ?
"...le risque évident de généralisation du contrat « de projet » assorti du licenciement amiable pour fin de l’objet du contrat, fait peser sur LES SEULS SALARIES le poids des incertitudes entrepreunariales en laissant à la très hypothétique bonne volonté collective le soin de financer les inter « contrats de projet » par le régime ASSEDIC ..." (C.)

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