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mercredi 2 mars 2016

Cauchemar finlandais

Les malheurs d'Areva
                             Areva, ça va pas, mais pas du tout.
             C'est le chantier...ça continue. Neuf ans de retard pour l'instant.
     En Finlande rien ne se passe comme prévu.
   Olkiluoto donne des cheveux blancs au constructeur, à l'héritier d'Anne Lauvergeon, aujourd'hui délesté en partie au profit d'EDF, en très mauvaise santé.
   Et ce n'est pas la faute des moustiques.
    Le bourbier finlandais plombe un peu plus les comptes d'Areva.
      En plus du conflit avec le partenaire finlandais lié au surcoût très important dû au considérable retard du chantier, L'entreprise accuse une nouvelle perte de 2 milliards d’euros. Elle s’explique pour près de moitié(905 millions) par le chantier de construction du réacteur EPR finlandais d’Olkiluoto (OL3), et pour l’autre part aux importantes provisions pour les restructurations en cours. C’est la cinquième année consécutive de pertes que connaît le groupe....
  Sa dette, aujourd’hui supérieure à 6 milliards d’euros, reste écrasante, après 8 milliards de pertes accumulées en cinq ans, et qui se creuseront sans doute encore en 2015.
   Les besoins de financement, qui étaient estimés à 7 milliards d’euros pour les trois prochaines années, devraient êttre revus à la hausse. Notamment pour tenir compte des déboires rencontrés sur le chantier finlandais du réacteur EPR d’Olkiluoto (OL3).
      Une gestion calamiteuse et une sous-traitance aberrante ont aggravé le problème
  Macron veut en finir et cherche une voie de sortie. Bon courage!
      Les banques répondront-elles à l'appel au  secours lancé?
     Car Areva ne va pas.
                                            De son côté, EDF piétine aussi à Flamanville, pour un EPR à l'échéance toujours repoussée et aussi pour ses aventures  britanniques:   (*)
      A Hinkley Point, melgré l'optimisme de Macron, c'est l’aventure internationale de trop, celle qui pourrait être fatale à l’entreprise publique. « Hinkley Point, c’est un cauchemar. Il faut à tout prix sortir de ce bourbier le plus vite possible. EDF risque d’en mourir, avec leurs conneries », dit un ancien directeur d’EDF. « Il y a urgence de tout arrêter. L’affaire est trop mal engagée. Il n’y a que des coups à prendre », renchérit un cadre dirigeant. « Quand je vois Macron dire qu’il est pour le projet [Emmanuel Macron a apporté son soutien au projet d’Hinkley Point], je me dis qu’il ferait mieux de se taire. Il est irresponsable », surenchérit un proche du dossier. « C’est la première fois dans l’histoire d’EDF qu’un projet industriel fait l’unanimité contre lui parmi les syndicats. Tous sont opposés à Hinkley Point. Même la CGT, qui pourtant soutient traditionnellement ce type de programme, est vent debout contre le projet », relève un autre cadre dirigeant.
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                     (*) L'autorité de contrôle d'EDF fait une bilan pas très joyeux:  D’après Europe 1, Ségolène Royal donne en partie raison à l’électricien en acceptant le principe d’un prolongement de la durée de vie des centrales jusqu’à 50 ans. Mais cela contredirait les objectifs de la loi de transition énergétique (50 % de nucléaire en 2025) et surtout, ce n’est pas de son ressort. Contacté à plusieurs reprises à ce sujet, le cabinet de la ministre de l’écologie n’a pas répondu.
 Début 2016, lors de ses vœux à la presse, Pierre-Franck Chevet secoue la trentaine de journalistes venus l’écouter en déclarant que « le constat en matière de radioprotection et de sûreté est particulièrement préoccupant. Je n’ai pas employé ces mots l’année dernière. Je les emploie aujourd’hui ». Trois sujets inquiètent le gendarme du nucléaire : la phase d’enjeux sans précédent, les difficultés économiques des industriels en première ligne, le manque de moyens pour l’autorité de contrôle.
 « Quand je dis que la situation est préoccupante, ce n’est pas pour dire qu’EDF est au bord de la faillite », précise-t-il dans son bureau. Mais « je ne sais pas qui, il y a trois ans, aurait imaginé la situation actuelle. Ça change totalement la donne. On a beau être une très bonne autorité de sûreté, ce qui était le cas avant que j’arrive, sans avoir un bon exploitant, ça ne marche pas ». Un bon exploitant ? « Celui qui, techniquement, a les capacités et, économiquement, a les latitudes qui permettent de faire les investissements de sûreté quand il y en a besoin. Il faut des exploitants en état de marche, une autorité en état de marche et un processus de participation du public qui marche. Ce n’est pas un huis clos, la sûreté nucléaire...
...  D’après le récit d’un expert maison, EDF bénéficiait d’une avance sur l’ASN en moyens de calcul sur les modèles servant à évaluer la sûreté des réacteurs. Elle a fondu, alors que l’électricien réduit ses budgets de recherche et que l’autorité de sûreté a renforcé ses compétences, notamment grâce à l’utilisation de codes open source de simulation. Résultat : l’exploitant a plus de difficultés à remplir les dossiers qu’il doit remettre au gendarme du nucléaire. Contacté à ce sujet, EDF répond que « Dans le contexte d'évolutions réglementaires produites par l'ASN très nombreuses, EDF s’attachera à toujours mieux anticiper et comprendre les demandes de l’ASN en amont des chantiers et ainsi garantir le succès du programme industriel. » Le groupe cite l'exemple de la réglementation sur les équipements sous pression nucléaire (ESPN) qui « a nécessité un travail conséquent pour être industriellement réalisable ce qui a eu un impact sur certains chantiers. »
        Voilà qui rassure (?)..
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