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vendredi 6 octobre 2017

Chers médicaments

Echos des labos 
                     Les laboratoires pharmaceutiques, du moins les plus grands, ne sont pas dans le besoin.
Loin de là
   Le prix des produits qu'ils diffusent peuvent même atteindre des sommets. Au frais de la collectivité. Sans contrôle suffisant, parfois seulement a posteriori et tardivement, avec une neutralité souvent problématique. Pas toujours dans notre intérêt, comme on s'en aperçoit souvent trop tardivement.
    La santé serait-elle un business, dans un marché comme un autre?  Les laboratoires pharmaceutiques font trop souvent la loi et ne sont pas toujours prêts à rendre des comptes. Que l'on songe à l'affaire du Mediator ou de l'affaire Merk
    Une mine d'or pour les plus grands, d'autant plus que l'efficacité de très nombreux médicaments est régulièrement mise en cause. Le prix exorbitant de certains blockbusters défraie régulièrement la chronique.
     Pour quelle efficacité? La question mérite souvent d'être posée.
         La santé publique  n'est pas toujours la préoccupation dominante. Le professeur Grimaldi dénonce ...le mélange entre santé publique et business. La logique commerciale pousse les laboratoires à se positionner sur des marchés, comme si les produits en question étaient des marques de lessive. L’industrie est guidée d’abord par un impératif de rentabilité. Résultat : si le volume de vente est limité, les prix sont exorbitants, quel que soit le prix coûtant. Ce n’est que si le marché est très large qu’on peut espérer des prix plus bas. C’est la rentabilité pour les actionnaires qui détermine les prix !
 Il cite en exemple les traitements contre la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge). Au départ, il y a un grand progrès thérapeutique qui permet de lutter contre la cécité. Et ce grâce à deux molécules, à l’efficacité strictement identique. L’une est le Lucentis de Novartis, l’autre l’Avastin de Roche. La seule des deux à avoir l’autorisation de mise sur le marché (AMM) est le Lucentis, qui se trouve être 20 fois plus cher que l’Avastin. Pourquoi ? Parce que ces deux laboratoires ont un actionnariat commun et que Roche, du coup, n’avait pas demandé que l’Avastin soit autorisé dans le traitement de la DMLA. Après des années de polémique, une autorisation temporaire d’usage (ATU) vient enfin d’être donnée à l’Avastin....
    Des médicaments trop chers et pas toujours utiles, selon Médecins du monde.
        De plus, les laboratoires pharmaceutiques savent arroser les médecins.
   Les dessous de cette industrie hors du commun ne sont pas toujours avouables.
      Le lobbying qu'elle pratique jusque dans les institutions d'Etat ou à Bruxelles est maintenant bien connu, malgré les enquêtes et les dénonciations.
  Le problème de l'information et du contrôle d'Etat est encore à définir et à imposer, en dehors de tout conflit d'intérêts.
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   - Que les labos ne soient plus hors de contrôle.
   - « Cadeaux », rémunérations... comment l’argent des laboratoires irrigue le monde de la santé
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