Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

samedi 20 février 2010

Ikea: modèle à démonter

Marketing éthique?

-La grande famille IKEA en crise

___________Un fondateur atypique
-Une société opaque





-Ikea : un modèle low cost:
"Lors de leur embauche chez Ikea, les managers reçoivent en cadeau un opuscule rédigé par le fondateur du groupe, Ingvar Kamprad : Le testament d'un négociant en meubles. Celui-ci n'a de cesse d'y rappeler que le succès de son entreprise est dû à ses prix imbattables obtenus par une réduction systématique des coûts.
Il invite chacun des salariés à participer à cet effort : « Aucune peine ne devra être épargnée afin de maintenir ces prix au niveau le plus bas. » Il faut dire qu'Ikea est une entreprise pionnière du low cost. Dès 1955, alors qu'elle était une simple PME de la ville d'Älmhult, située dans une région aride du sud de la Suède, elle a simplifié ses produits afin de les vendre en pièces détachées, économisant ainsi les coûts de livraison.
Conditionnés à partir de 1956 dans des paquets plats, les meubles sont transportés par le client qui les monte ensuite lui-même. Principale innovation d'Ikea, ce système de vente en kit permet à l'entreprise de comprimer ses dépenses du stade de la production jusqu'à celui de la distribution, règle de base du low cost.
Les salariés d'Ikea-France se sont mis en grève le 6 février, au lendemain de la réunion pour les négociations annuelles obligatoires, car la direction ne leur a proposé aucune augmentation collective de salaire, seulement 1,2 % d'augmentation individuelle, au mérite, alors que le chiffre d'affaire du groupe atteint plus de 2 milliards d'euros. Mi-février, le mouvement touchait plus de la moitié des magasins français du groupe, dont l'un, dans le Val-d'Oise, a dû fermer ses portes. Au-delà du gel des salaires, c'est le recours croissant aux CDD et à l'intérim qui est dénoncé par les organisations syndicales comme FO et la CGT. Une flexibilité qui se traduit également par des contrats aux horaires « modulables » pour les étudiants, et qui entre en contradiction avec le management « convivial » affiché par l'entreprise...
Dans cette tradition, l'entreprise applique au sein de ses magasins une gestion du personnel qui se veut conviviale et participative, à la scandinave, que décrit Elsa Fayner dans son livre de témoignage Et pourtant je me suis levée tôt... Tutoiement de rigueur entre les salariés, quel que soit le niveau de hiérarchie, écoute et entraide au sein des équipes de vente sont autant de principes que l'auteure, en contrat à durée déterminée (CDD) chez Ikea, observe sur le terrain, parfois jusqu'à la caricature. En même temps, se demande Elsa Fayner, « comment concilier ces règles avec le recours à la sous-traitance » ? Ce n'est qu'une des contradictions du marketing éthique d'Ikea. Car comment être à la fois un pionnier du low cost et se vouloir un champion de la responsabilité sociale des entreprises ? C'est la question que s'est posée Oxfam-Magasins du monde en lançant en 2006 une campagne intitulée « Ikea : un modèle à démonter »

...Dernière critique que l'on adresse à Ikea, et non des moindres : l'opacité de ses comptes, comment Ikea peut-elle se targuer d'être une entreprise éthique alors que la multinationale pratique sans vergogne l'évasion fiscale ? Non cotée en Bourse, l'entreprise ne publie pas ses bénéfices, et la société mère appartient à une fondation caritative basée aux Pays-Bas. Ikea service, qui détient le concept et le design de la marque, appartiendrait de son côté à des sociétés situées dans des paradis fiscaux. Le logo de la multinationale porte les couleurs du drapeau suédois, mais Ingvar Kamprad, tout en cultivant une image de simplicité et d'honnêteté, mots clés de son Testament d'un négociant en meubles, préfère ne pas être soumis à la fiscalité de son pays natal."
-Plus riche que Bill Gates, avec l'horreur du fisc...

-Les syndicats dénoncent le "mépris" d'Ikea France avant la grève
-Ikea en grève: comment bousiller une image sociale en 5 temps
- Pourquoi le « modèle Ikéa » se fissure
-Ikea, du conflit social dans le placard
-Ikea achète des mots-clés Google pour contrer la grève

vendredi 19 février 2010

Loppsi: leurre sécuritaire ?

Un fourre-tout sécuritaire discutable ?


"Ce texte - déposé en mai 2009 et sur lequel vient de s’abattre, à l’approche des élections régionales, un déluge d’amendements destinés à le durcir tous azimuts - offre un condensé de l’idéologie primaire et dangereuse qui gouverne depuis plusieurs années le traitement des questions de « sécurité ».En fait de « performance », ses promoteurs ont renouvelé l’exploit de concilier l’inutile et l’inacceptable, au nom d’un projet de société où l’absurde le dispute à la paranoïa. "(Syndicat de la Magistrature)

Le gouvernement allemand a préféré renforcer les moyens classiques de lutte à la source contre les contenus pédopornographiques. Il a fait preuve de pragmatisme en reconnaissant l'inefficacité et la dangerosité du filtrage du Net. Alors que l'Assemblée nationale pourrait donner au ministère de l'Intérieur le pouvoir de filtrer Internet, il est urgent de peser les risques qu'un tel procédé fait courir aux libertés fondamentales. Il est encore temps pour les députés de s'opposer à l'instrumentalisation de la protection de l'enfance et prévenir la première étape d'une censure généralisée du Net. Il faut suivre l'exemple allemand ! »(Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net).
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-Vidéosurveillance, blocage de sites Web : la Loppsi 2 adoptée par l'Assemblée :
"L'Assemblée nationale a adopté, mardi 16 février, le projet de loi de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2). Ce texte vaste, qui doit fixer les orientations des forces de l'ordre pour cinq ans, met principalement l'accent sur les moyens techniques que peuvent utiliser policiers, gendarmes et juges. Elle doit désormais être débattue au Sénat. Tour d'horizon des principales mesures.
____Le développement de la vidéosurveillance.
La Loppsi 2 prévoit que l'Etat puisse imposer aux municipalités l'installation de caméras de vidéosurveillance dans trois cas : "la prévention des actes de terrorisme, les sites d'importance vitale, ou les intérêts fondamentaux de la nation". Les frais d'installation pourront être financés jusqu'à 50 ,% par l'Etat, mais les coûts de fonctionnement – élevés et dénoncés par l'opposition et une partie de la majorité – resteront à la charge des communes.
____Confiscation de véhicules. Dans de nombreux cas de récidive pour les délits routiers (conduite sans permis, sous l'emprise de l'alcool ou de drogues), le texte prévoit une peine plancher de confiscation du véhicule si le contrevenant en est le propriétaire. Le juge pourra choisir de ne pas appliquer cette sanction, mais devra alors motiver sa décision. D'après l'association Motards en colère, les confiscations pourraient concerner vingt mille véhicules chaque année.
____Mouchards informatiques.
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, les forces de l'ordre pourront désormais utiliser des logiciels espions installés sur les ordinateurs de suspects. Une mesure très critiquée par les associations de défense de la vie privée.
___Fichiers policiers.
différents fichiers policiers, et leur utilisation dans la lutte contre la petite et la moyenne délinquance. Il prévoit également que dans certains cas, les personnes mises hors de cause puissent voir leurs noms effacés plus rapidement des bases de données, mais la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) note que la mise en application de ce "nettoyage" sera complexe.
____Blocage des sites pédopornographiques.
S'appuyant notamment sur les exemples australiens ou d'Europe du Nord, la Loppsi 2 introduit l'obligation pour les fournisseurs d'accès à Internet de bloquer les sites contenant images ou vidéos pédopornographiques, après décision d'un juge. Un filtrage critiqué pour son inefficacité.
___Couvre-feu pour les mineurs.
Voulu par le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, et introduit en commission des lois, un amendement prévoit que les préfets puissent décréter un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans non accompagnés, entre 23 heures et 6 heures du matin.
____Vols avec violences contre les personnes vulnérables. Un autre amendement voulu par le ministre de l'intérieur prévoit de porter de sept ans à dix ans de prison la peine encourue pour les auteurs de vols avec violences contre des personnes vulnérables (personnes âgées notamment). La gauche a dénoncé un amendement "d'affichage", en pleine campagne électorale et après le meurtre de deux retraités dans l'Oise. L'opposition avait reçu sur ce point un soutien inattendu de la part de la garde des sceaux, Michèle Alliot-Marie, qui jugeait cet amendement inutile.
____Intelligence économique.
Le projet de loi prévoit d'encadrer davantage les sociétés d'intelligence économique – ces entreprises qui font de la collecte d'informations. Elles devront disposer d'un agrément délivré par le ministère de l'intérieur, et les anciens membres de la police, de la gendarmerie et des services de renseignement de l'Etat devront attendre trois ans après leur départ pour travailler dans ce secteur.
___Police municipale. Les agents de la police municipale pourront obtenir la qualité d'officier de police judiciaire, sur décision du maire, lorsque la ville compte plus de quarante agents.
___Garde à vue et juge d'instruction. La réforme envisagée de la garde à vue et la suppression prévue du juge d'instruction se sont également invitées dans les débats, à l'initiative de l'opposition et des associations, alors qu'elles ne figurent pas à proprement parler dans la Loppsi 2. Des voix se sont interrogées sur l'avenir de plusieurs dispositions en cas de suppression du juge d'instruction : mentionné à quinze reprises dans le projet de loi, ce juge sera notamment le magistrat chargé d'autoriser ou de refuser l'utilisation des mouchards informatiques.
___Concernant la garde à vue, qui n'est pas évoquée dans le texte, le PS, les Verts, le PCF et le Parti de gauche ont souligné à plusieurs reprises l'explosion du nombre de gardes à vue et émis des doutes sur la conformité de cette pratique avec le droit européen. Brice Hortefeux estime, pour sa part, que "ce n'est pas au détour de la Loppsi que nous allons engager une réforme aussi importante. Je suis trop respectueux des compétences et des prérogatives du garde des sceaux".


-Le projet de loi Loppsi II passé au crible
-
Big Brother : pourquoi la Loppsi est dangereuse
-De l'inquiétante Loppsisation des esprits - AgoraVox
-
Syndicat de la magistrature - LOPPSI II : le pire est (encore) de retour !
-Loppsi : le gouvernement veut pouvoir surveiller les ordinateurs
-Loppsi : après Hadopi, la loi qui fait trembler le Web
- Loi d'Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure

-Loppsi 2: en plus, c'est inefficace!
-Loppsi : l'efficacité de la vidéo surveillance n'est pas prouvée
-Caméras partout ?
-Souriez, vous êtes filmés
-
Internet : dangers ?
-
Antiterrorisme: banalisation dangereuse
-
Patriot Act : Orwell à nos portes ?

jeudi 18 février 2010

La Grèce et Goldman Sachs (2)

- Goldman Sachs, pompier et pyromane en Grèce

Comment jouer sur deux tableaux

Risques de contagion?

Le Canard Enchaîné, 17 février 2010, page 2  :Sarkozy craint surtout un effet domino en Europe, comme il l’a confié aux mêmes visiteurs : « Le problème grec n’est pas encore réglé. La situation de l’Espagne et du Portugal est inquiétante, et celle des finances de l’Italie est préoccupante. Il ne faudrait pas que tout s’effondre, parce que la crise de 29, ce serait de la rigolade à côté. »____Cette poussée d’angoisse de Sarkozy s’explique mieux lorsqu’on mesure les risques pris par les banques françaises dans ces pays. En Grèce, les établissements financiers hexagonaux, le Crédit Agricole notamment, sont en première ligne. En Espagne comme au Portugal, ils se situent au second rang.Un seul chiffre permet de mesurer l’ampleur des dégâts possibles : l’exposition des banques françaises en Espagne atteint presque 180 milliards d’euros, selon la Banque des Règlements internationaux. (BA)

___________-Goldman Sachs contre, tout contre, la Grèce:"... selon des sources concordantes, Goldman Sachs et le fonds spéculatif dirigé par John Paulson seraient les deux principaux acteurs des attaques contre la Grèce et l’euro. Je vous ai déjà détaillé dans mon post du 6 février le mécanisme de la spéculation ..."(J.Q.)

-Dette grecque : Goldman Sachs, revoilà les banksters!:
"...Chez Goldman Sachs, la plus puissante des banques d’affaires de Wall Street, et sans doute du monde, on a une réponse simple : jouer sur deux tableaux, un double jeu en réalité. Ce double jeu est proche de celui du fourgue qui encaisse sa part du butin, puis dénonce les auteurs du larcin pour encaisser la prime promise par l’assureur. C’est peu ou prou le modus operandi de Goldman vis-à-vis de la Grèce, comme le révèle le New York Times dans son édition de ce matin, lundi 15 février. Ces révélations complètent celles de Der Spiegel, notre confrère allemand. Et elles sont accablantes. Selon leurs informations, la banque a joué ce double jeu très profitable avec la Grèce.
« Wall street n’a pas créé le problème de la dette en Europe. Mais les banquiers ont rendu possible un endettement qui va très au-delà des moyens de la Grèce comme d’autres pays, selon des opérations qui étaient parfaitement légales »..."
-La crise a été provoquée par une oligarchie mondiale apatride
-Goldman Sachs a-t-il aidé la Grèce à tricher?
- La crise grecque a mis en lumière les astuces très rentables de la finance
-Révolte contre l’UE et le FMI : la Grèce, l’Islande et la Lettonie pourraient montrer la voie
:
"...L’Islande, la Lettonie et la Grèce sont toutes en situation de mettre le FMI et l’UE au pied du mur. Dans un article paru le 1er octobre et intitulé « Lettonie, la folie continue », Marshall Auerback affirmait que le problème de la dette de la Lettonie pouvait être réglé au cours d’un week-end au moyen d’une série de mesures : 1) ne pas répondre au téléphone lorsque des créanciers étrangers appellent le gouvernement ; 2) déclarer les banques insol­vables, convertir leur dette extérieure en capital propre, les rouvrir et leur permettre de garantir les dépôts en monnaie locale ; 3) accorder à toutes les personnes disposées et capables de travailler un emploi payé à un sa­laire minimum en monnaie locale avec sécurité sociale, comme l’a fait l’Argentine après que le régime Kirchner eut repoussé le plan toxique de remboursement de sa dette imposé par le FMI. »____Evans-Pritchard suggère un remède similaire pour la Grèce qui pourrait lui per­mettre de faire sauter le carcan mortel où elle se trouve en suivant l’exemple de l’Argentine. Elle pourrait « rétablir sa monnaie, la dévaluer, adopter une loi transformant les dettes en euro en monnaie locale et en « restructurant les contrats avec l’étranger ».___Un moyen peu utilisé : dire non au FMI Résister au FMI n’est pas un moyen très uti­lisé, mais l’Argentine a montré la voie..."
-La Grèce sonne le glas de l'Euro(pe) ?
-Zone Euro : le test de la stablité financière

-Vers une autre crise économique signée Goldman Sachs - AgoraVox
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-La Grèce, l'euro et les spéculateurs (1)
-Goldman Sachs :santé douteuse?

mercredi 17 février 2010

Poujadisme à l'américaine?

Des Américains en colère

En référence à la
Boston Tea Party de 1773
________Un mouvement réactionnaire,hétéroclite ,anti-parti et anti-élitiste en contexte de crise, dans la mouvance des libertariens américains





Une menace pour Obama?___"Tout en se disant «conservateurs», ils renvoient dos à dos démocrates et républicains, soupçonnés de collusion"

-Le Tea Party, poujadisme à l'américaine
"Dans un éditorial du New York Times daté du 2 février, le spécialiste de l’histoire française, Robert Zaretsky, établit un parallèle entre le mouvement américain du Tea Party et celui de Pierre Poujade dans la France des années 50. Selon l’historien, les deux phénomènes se retrouvent sur la critique des «collecteurs d’impôts» et des «élites politiques et financières». Proches du Parti républicain, fiers conservateurs, les Tea Partiers militent contre l’interventionnisme et ses «relents socialistes» prôné par l’administration Obama. Un phénomène qui agrège tous ceux qui nourrissent un ressentiment à l’égard de l’Etat, au même titre que le poujadisme en France cinquante ans plus tôt selon Robert Zaretsky. L’historien rappelle comment les petits commerçant français accusaient le gouvernement, coupable selon eux de ne pas les protéger contre les grandes franchises.«Dans les deux cas, le désespoir et la déconnexion avec le politique est réel, tout comme cette tendance qui veut fournir des solutions simples à des problèmes complexes» note Robert Zaretsky qui conclut sur le fait que les deux mouvements «n’apportent rien dans les urnes à part de la colère».
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-Tea Party Patriots : le renouveau de la droite américaine:
"...Un mouvement citoyen décentralisé inconnu avant 2009, invoquant le nom d’un moment fondateur dans l’histoire américaine – la Boston Tea Partyde 1773 –, est en passe de devenir la première formation politique d’opposition, du moins si l’opposition se mesure en décibels.
L’élection du républicain Scott Brown comme sénateur du Massachusetts le 19 janvier, qui a privé les Démocrates de leur super-majorité au Sénat et a mis en péril la réforme du système de santé souhaitée par Obama, est considérée comme la première victoire des Tea Partiers. Leur foudre populiste n’épargne pas non plus les Républicains, même s’ils sont leurs alliés objectifs du fait de leur commune opposition à Barack Obama : le parti de George W. Bush est, à leurs yeux, coupable de modération et de compromission face à l’ennemi commun.
Mouvement citoyen (ou se proclamant tel), sans affiliation partisane (en principe) ni organisation centralisée : le sursaut des Tea Parties est difficile à cerner politiquement. En fait, c’est une mosaïque bien américaine, composée de tactiques politiques empruntées à la gauche et au mouvement associatif, d’une référence prétendument non-partisane aux « Pères fondateurs », et d’un discours – sincère pour certains, stratégique pour d’autres – provenant de la droite libertaire.
Le mouvement est né il y a un an. Il puise ses origines dans l’opposition aux mesures portées par le président Obama dès son entrée en fonction pour atténuer les conséquences de la crise financière. Le 19 février 2009 est le plus souvent présenté comme la date de naissance du mouvement. Ce jour-là, le journaliste économique Rick Santelli de la chaîne câblée CNBC succombe à une crise de colère, diffusée en direct du Chicago Mercantile Exchange, s’en prenant au soutien financier proposée par la nouvelle administration aux Américains qui sont sur le point de perdre leur domicile parce qu’ils n’arrivent pas à payer leurs prêts immobiliers. Se demandant pourquoi les citoyens plus protégés devraient « subventionner les prêts immobiliers des losers », il annonce, un brin malicieux, une Tea Party à Chicago au mois de juillet. Il invite « tous les capitalistes » à s’assembler aux bords du Lac Michigan....
En principe, les Tea Partiers adoptent une stratégie du « ni-ni » : ni républicain, ni démocrate. En pratique, leur objectif est d’infléchir l’orientation politique du parti républicain. Surtout, ils veulent contraindre les Républicains à adopter une lignée plus conservatrice, mais conservatrice uniquement au sens d’« antiétatique » : ils restent relativement silencieux sur les questions morales et les « valeurs », tels l’avortement et le mariage gay, questions dont George W. Bush a habilement su tirer profit. On pourrait même dire que les Tea Partiers prônent une sorte d’« entrisme » à la manière des groupuscules d’extrême gauche dans les années 1970 : réaliser son programme en infiltrant un parti politique officiel et en établissant une « hégémonie » idéologique sur lui....
Prendre ainsi d’assaut le parti républicain est une manière pour les Tea Partiers de mettre en pratique l’une des maximes qui leur tient à cœur : ne faire confiance à aucun parti politique, pas plus les Républicains que les Démocrates. Toutefois, les associations et personnalités qui animent le réseau des Tea Parties suggèrent une réalité plus complexe, où le discours du « ni-ni » cohabite avec la droite libertaire. C’est le cas notamment de FreedomWorks, un des principaux soutiens associatifs du mouvement.
.."

-Le mouvement des Tea party lance un défi à Washington
-Tea Party : cette Amérique pour qui la coupe est pleine

- Les Militants du Tea Party ne jouent pas seuls au bowling 
-Sarah Palin courtise le mouvement "Tea Party"
-Palin, une menace ?
-USA : à l'ombre de la haine - AgoraVox

-Tea party anti-Obama
-Libertarianisme

mardi 16 février 2010

Pérou: fragile démocratie

Pérou déchiré


Une violence souvent masquée


"L'Amazonie péruvienne est la plus riche en biodiversité et toute déforestation y est presque irrémédiable. Au Pérou, on dénombre 40 conflits par mois liés à la contamination des milieux naturels.Dans ce contexte, ce mouvement de protestation est une sorte de « Ya basta ! » des communautés, qui trouve un écho favorable à tous les niveaux de la société péruvienne.D'autant plus que l'exécutif multiplie les maladresses. L'arrivée providentielle de la grippe A, il y a deux mois, avait permis de passer sous silence le mouvement. Les dirigeants de la principale association indigène de l'Amazonie (Aidesep) n'ont été reçus qu'après plus d'un mois de lutte. "(C.Gaillard)

"Ce qui se passe au Pérou est une illustration dramatique d'un problème devenu crucial dans l'ensemble de l'Amérique latine : l'exploitation du sous-sol et la dévastation de l'environnement au détriment des populations autochtones et de la biodiversité." (Yle B)
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-Massacres, disparitions: la face noire de la démocratie au Pérou:
"...Au Pérou, 13 000 disparus, dix fois plus que dans le Chili de Pinochet
On estime aujourd'hui que le nombre de disparus dépasse les 13 000 -soit dix fois plus que dans le Chili de Pinochet. Mais qui a jamais entendu parler d'eux ? Et pourtant, durant vingt ans, la population indienne de l'Altiplano, déjà victime d'un racisme ancestral, a été littéralement prise entre deux feux -entre deux barbaries- et a vu se multiplier en toute impunité les pires atrocités : tortures, viols, assassinats, disparitions…Tout cela, sous l'autorité de gouvernements démocratiques -ou du moins démocratiquement élus- et dans l'indifférence de la majeure partie de la population péruvienne et de la communauté internationale.Mais si la condamnation de Fujimori demeure historique, elle reste insuffisante. Sur plus de 1 200 militaires et policiers actuellement mis en cause pour violations des droits de l'homme, une quinzaine seulement ont été condamnés à des peines de prison ferme.Ces deux dernières années, sur 31 jugements rendus, 29 ont conduit à un acquittement, 2 à des condamnations - dont une a été annulée par la Cour suprême..."

-Violences du 5 juin au Pérou
  • AuPérou lourd bilan pour le mouvement des Indiens
  • La course au pétrole tue en Amazonie péruvienne
  • Tous nos articles sur les Indiens d'Amazonie
  • -Drogue et violence politique au Pérou.
  • Valencia Chamba F., Rios Alvaredo J., Piketty M.G., Tourrand J.F.. 2003. Autrepart
  • Après la Colombie et avant la Bolivie, le piémont andin péruvien a été façonné par l'alliance entre le narcotrafic et le terrorisme. L'histoire du Alto Huallaga montre comment l'agriculture familiale a basculé à la fin des années soixante-dix dans la production massive de coca, et comment s'est constituée une filière organisant les migrations de paysans depuis la Sierra et de la Costa vers l'Amazonie, pour y être planteurs de coca, exportant vers le premier monde le produit fini. Cela fut aussi favorisé par la transformation de la guérilla du Sentier lumineux en mouvement terroriste à la solde du narcotrafic et par la forte implication dans le système mafieux de leaders politiques comme du système bancaire national et international. Puis, dans les années quatre-vingt-dix, l'État s'est lancé dans une guerre impitoyable contre le narcotrafic, détruisant plus de 80 % des surfaces de coca. La violence des affrontements a été telle qu'aujourd'hui chaque famille compte des morts, tandis que l'espace est en grande partie déforesté et les terres très dégradées. Pourtant, rien n'est joué, et d'autres cultures illicites ne demandent qu'à remplacer la coca, utilisant des filières similaires.
-L’exploitation de l’Amazonie provoque des violences au Pérou
-Les Indiens péruviens font plier Alan Garcia
-Alan Garcia : coup de reins du néolibéralisme
-Amazonie : les députés réviseront les décrets

>CIDH condena violencia y llama a promover el diálogo y el respeto a los Derechos Humanos
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- Choses vues au Pérou
-Perou d'hier et d'aujourd'hui

dimanche 14 février 2010

Année Darwin (suite)

Bon anniversaire Darwin!

-Pourquoi le créationnisme renaît-il sous de nouvelles formes?
Crises de civilisation, de la pensée et des valeurs?...
-D'où vient le besoin de croire ?

La révolution darwinienne n'est pas terminée

La théorie darwinienne de l’évolution dérange toujours les créationnismes:
"Le monde d’hier, bien qu’animé des mêmes lois physiques et chimiques que celles d’aujourd’hui, était différent dans ses formes, qu’il s’agisse des continents ou des espèces.
Ce n’est pas parce que nos sens nous montrent un monde stable que celui-ci ne change pas. Sa vitesse de changement peut tout simplement nous être imperceptible. «
De mémoire de rose, il n’y a qu’un jardinier au monde », nous écrivit un jour malicieusement Fontenelle (1657-1757). De mémoire de rose on n’a jamais vu mourir un jardinier, nous rappelait Diderot (1713-1784).
L’évolution biologique est contre-intuitive d’abord parce qu’elle constitue un fait d’une ampleur et d’une portée hors de nos sens, et sur des durées pour nous inconcevables. À quelques exceptions près, la règle générale est qu’à petit changement, petite durée ; grand changement, grande durée. Soit le changement d’une espèce dans un temps qui nous est concevable est imperceptible à nos sens, soit des changements peuvent paraître spectaculaires à nos yeux entre une forme ancienne et une forme descendante récente mais alors ces formes sont séparées par des durées inconcevables. Et malheureusement, ceux des êtres vivants qui évoluent vite, produisant de grands changements dans de petites durées, échappent à nos capacités visuelles…
Lorsqu’un virus, une bactérie ou un insecte ravageur s’adapte en quelques années aux contraintes que nous leur imposons, il s’agit d’êtres que nous ne pouvons voir de nos yeux ou bien d’êtres que nous ne croisons pas dans la vie courante. Et même si nous pouvions les voir… il faudrait avoir de la constance dans l’observation. Car l’évolution biologique est un phénomène
populationnel. Il ne faut pas s’attendre à voir de ses yeux un individu muter spontanément à un moment donné de sa vie. Son constat est une affaire de fréquences dans des populations.
L’évolution biologique reste donc, le plus souvent, imperceptible à nos pauvres sens humains et c’est peut-être ce qui permet si facilement à tant de forces sociales extra-scientifiques de la nier. Cependant, cette explication est loin d’épuiser tous les déterminants de ces négations, nous y reviendrons. La dimension populationnelle du phénomène évolutif, son imperceptibilité, les efforts d’abstraction qu’il requiert, la place prépondérante du hasard, son incompatibilité avec notre essentialisme (nous serions par essence différents des autres espèces), notre anthropocentrisme, notre notion de destinée, si spontanés, sont autant d’obstacles à sa compréhension. Plus il y a d’obstacles culturels et plus il est nécessaire de traiter d’épistémologie, c’est-à-dire de mécanique de la démarche scientifique, lorsque l’on combat les récupérations idéologiques et religieuses des sciences....
Quelle que soit l’ampleur des changements et quelle que soit l’intensité des contraintes architecturales et fonctionnelles internes, la multitude de facteurs intriqués en jeu est telle qu’il est impossible, sur le plan théorique, de donner une priorité absolue aux forces stabilisatrices. En d’autres termes, le milieu, lui-même imprévisible sur le long terme, rend, via la sélection naturelle, le devenir d’une espèce imprévisible et rend du même coup caduque toute notion de « destinée ».
Rien n’est écrit dans le marbre et l’on a coutume de dire, après S.J. Gould (1941-2002), que si nous revenions à un point antérieur quelconque du film de la vie, la probabilité pour que la série d’événements se déroulant sous nos yeux à partir de ce point soit exactement la même est infiniment faible. La notion même de destinée est incompatible avec tout processus historique, processus évolutif compris.

C’est l’une des difficultés psychologiques les plus difficiles à surmonter lorsque l’on tente de faire comprendre le processus évolutif à un public qui confond encore le discours sur les faits naturels et le discours sur les valeurs. En effet, tandis que l’absence de « but » et de « destinée » dans l’explication scientifique d’un phénomène naturel ne relève que de l’amoralité de la démarche scientifique et de sa neutralité métaphysique, le discours scientifique injustement transposé comme discours moral et/ou métaphysique rend pour nos semblables ces absences de but et de destinée désespérantes, intolérables, immorales.
Bien entendu, ce n’est pas la théorie de l’évolution qu’il faut récuser dans ce cas mais
la confusion entre le discours scientifique sur les faits, méthodologiquement défini et limité, et le discours sur les valeurs qui relève de processus d’élaboration très différents. Il faut expliquer alors qu’il ne faut pas projeter nos réflexes psychologiques (buts, actions intentionnées) et nos espoirs (destinée) dans une explication scientifique de l’origine des espèces. La théorie de l’évolution n’incorpore ni transcendance, ni but, ni destinée, n’a pas à donner de « sens » à notre vie, ne défend ni ne préconise aucune valeur, aucune morale : ce n’est simplement pas le rôle d’une théorie scientifique...
____La volonté politique la plus manifeste est représentée par le mouvement américain de l’Intelligent Design. Suite aux revers juridiques des créationnistes « scientifiques » de la seconde moitié des années 1980, ceux-ci doivent à nouveau changer de stratégie. Dès le début des années 1990, P. Johnson, juriste, élabore la notion d’« Intelligent Design » (ID) à partir de la vieille analogie du théologien anglican William Paley et la présente comme théorie scientifique. La stratégie consiste à utiliser l’étiquette « science » pour atteindre des objectifs politiques et spirituels, objectifs clairement énoncés dans leur « Wedge Document » ... L’un de ces objectifs principaux est de faire passer une conception théologique pour de la science afin que celle-ci soit enseignée dans les écoles. Selon le « Discovery Institute » qui structure le mouvement, « la théorie du dessein intelligent affirme que certaines caractéristiques de l’univers et des êtres vivants sont expliquées au mieux par une cause intelligente, et non par un processus non dirigé telle la sélection naturelle ».
Le mouvement du « dessein intelligent » s’emploie donc à critiquer tout ce qui peut l’être dans la théorie darwinienne de l’évolution, et surtout ses ennemis de toujours : le matérialisme méthodologique inhérent à une approche seulement scientifique des origines du monde naturel, et le rôle de la contingence des facteurs de transformation des espèces au cours du temps. Pour tout schéma argumentatif, il ne s’agit que de la répétition, sous une forme retravaillée, de l’analogie finaliste du théologien anglican William Paley (1743-1805). Arguant que tout objet/artefact est intentionnellement façonné pour remplir une fonction, Paley et ses imitateurs d’aujourd’hui transposent ce principe dans la nature pour faire intervenir une intelligence conceptrice à l’origine de l’adéquation entre formes et fonctions naturelles et donc une intelligence à l’origine des êtres vivants. C’est la vieille analogie de la montre. Dans une montre, l’adéquation « parfaite » de la forme de chacune des pièces à la fonction qu’elle remplit et son agencement harmonieux avec les autres pièces remportent l’admiration et appellent à supposer que l’ensemble provient de la volonté d’un horloger présumé.
Dans la nature, le rayon de courbure du cristallin est tel que les rayons lumineux se focalisent précisément en un point de la rétine ; et la merveilleuse adéquation entre forme et fonction ne peut être, dans ce raisonnement analogique, plus efficacement expliquée que par l’hypothèse d’une intelligence conceptrice dès son origine. Les promoteurs modernes du dessein intelligent pensent que la science rénovée, incorporant les causes surnaturelles, doit chercher et dicter ce qui constituera une « éthique naturelle », une « morale naturelle », et que cette science-là sera en mesure de découvrir quels comportements transgressent les buts sous-jacents au dessein intelligent à l’origine de l’espèce humaine.
Ce serait donc à cette science de découvrir lesquels de nos comportements, nos mœurs, notre morale, sont voulus par Dieu. La fonction de
Think Tank conservateur prend alors toute sa signification : l’avortement et l’homosexualité transgressent l’Intelligent Design de Dieu, notamment par dévoiement des fonctions pour lesquelles nos formes avaient été initialement créées. En donnant une assise prétendument scientifique au « Bien » et au « Mal », le courant du « dessein intelligent » débouche donc sur une sorte de scientisme religieux et théocratique incompatible avec la laïcité. En décembre 2005, l’ID est clairement identifié au « procès de Dover » comme religion déguisée et non comme science, et son enseignement est déclaré anti-constitutionnel.
__S’il arrive à des scientifiques d’écrire contre les créationnismes, c’est que ces derniers tentent de s’introduire dans la démarche scientifique, miment les sciences, ou encore font dire aux sciences ce qu’elles n’ont pas à dire. Ces scientifiques ne font alors que leur devoir de citoyens."

-Theorie de l'evolution : j'accuse les creationnistes...
-L'armée créationniste de la nuit
-Evolution et créationnismes
-Cosmogonies et création dans diverses cultures

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-Bon anniversaire Darwin!
-Créationnisme : offensive européenne
-Créationnisme : inquiétant retour
-(Petite?) révolution dans l'évolution

samedi 13 février 2010

Haïti: le pire continue...

Un mois seulement!

La dévastation n'est plus à la une des medias

-Le pays devra rester encore longtemps sous perfusion





-Le plus grand casse-tête: rebâtir des institutions, refonder un pouvoir efficace, en soutenant le pays, sans le mettre sous tutelle


-«La mauvaise gestion a préparé le terrain à ce que nous vivons»
_______Une mauvaise gestion explicable__
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-Haïti: l'état d'urgence pendant au moins un an:
" Un mois après le séisme qui a dévasté Haïti, les conditions de vie de milliers de sinistrés sont presque aussi précaires qu'au lendemain du tremblement de terre. Selon la Croix-Rouge, la «phase d'urgence» pourrait s'étirer... pendant encore un an. Et la saison des pluies qui débute fait craindre le pire.Pour Conrad Sauvé, secrétaire général de la Croix-Rouge, le verdict est clair : «Normalement, la phase d'urgence dure trois mois, six mois au maximum. C'est la phase pendant laquelle on doit garder nos hôpitaux de campagne, nos systèmes d'assainissement des eaux, etc. Mais cette fois-ci, cette phase durera encore très longtemps, au moins un an.»Il s'agit d'ailleurs de la plus importante opération d'urgence menée par la Croix-Rouge internationale à ce jour, rappelle M. Sauvé. À titre de comparaison, 17 «unités d'intervention d'urgence» ont été déployées en Asie lors du tsunami en 2004, alors que 21 unités ont été dépêchées en Haïti cette fois-ci. La situation est sans précédent, le séisme ayant réduit à néant ce qui restait de l'État haïtien, déjà sous perfusion, rappelle-t-il..."
-Haïti : un mois après le séisme, MSF dresse le bilan :
"Ce qui frappe, c'est l'extrême niveau de destruction de Port-au-Prince. Toute la population vit dehors aujourd'hui. Elle est dans une précarité extrême. Les gens vivent dans les décombres de leur maison ou dans la rue. Les conditions de vie sont extrêmement précaires. L'hygiène est mauvaise. Les sites d'habitation sont surpeuplés. La situation de Port-au-Prince est vraiment préoccupante. Ce qui frappe également, c'est le nombre important de blessés auquel on doit faire face. Il y en a encore beaucoup qui arrivent pour des soins post-opératoires. Il y a donc une nécessité de prises en charge des blessés qui reste très importante. Malgré cela, des équipes partent déjà. Toutes les équipes des Etats, les équipes nationales qui sont arrivées en urgence sont en train de partir. Cela laisse, du coup, beaucoup de blessés à prendre en charge à la fois pour les structures de santé haïtiennes et pour les structures d'organisations non gouvernementales comme Médecins Sans Frontières. En terme de perspective de travail, ça va être très important pour nous de prendre en charge ce relais. Il faut aussi prendre en compte le traumatisme qu'ont vécu tous les Haïtiens. Ils ont perdu leur maison, leurs proches. Malgré cela, on assiste quand même à une étonnante reprise d'activités en ville..."
-Mains nues et bulldozer
-
Bataille humanitaire à Haïti:
"...La « générosité » des bailleurs de fonds ne saurait occulter que ce sont ces mêmes institutions financières internationales qui, en échange d’allègements de la dette contractée sous la dictature, imposèrent dans les années 1990 des « plans d’ajustements structurels » à Haïti. Ceux-ci ont miné les fondements de l’économie agricole et des services publics, poussant des millions d’Haïtiens vers les bidonvilles de la capitale et les usines de sous-traitance multinationales, permettant le « dumping » des produits agricoles américains et menant à une crise alimentaire sans précédant dont témoignèrent les émeutes de la faim en 2008..."
-Le marché noir de l'aide humanitaire en Haïti prospère
-Reconstruire Haïti entre l'urgence et le durable
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Reconstruction d'Haïti : le casse-tête de la corruption :
"...Alors que les dons recensés par l'ONU dépassent désormais les 2 milliards d'euros, le Forum économique mondial de Davos, qui s'est tenu du 27 au 31 janvier, a été l'occasion pour Bill Clinton, envoyé spécial de l'ONU en Haïti, d'appeler les chefs d'entreprise rassemblés en Suisse à un "partenariat global". L'investissement en Haïti doit être vu comme "une occasion de faire des affaires", et non comme une forme d'assistance, a plaidé l'ancien président américain, qui s'était rendu en Haïti en octobre 2009, accompagné par deux cents chefs d'entreprise.__"Faire des affaires" ? Pas si simple, si l'on en croit un rapport de la Banque mondiale qui étudie la réglementation des affaires dans 183 pays du monde. Haïti y figure au 151e rang. "Il est très difficile de réaliser des transactions en Haïti et les droits de propriété y sont très mal protégés,Sylvia Solf, l'une de ses rédactrices. Il faut obtenir le feu vert de nombreuses agences et des plus hautes autorités de l'Etat pour démarrer une activité : cela prend 195 jours en moyenne !"Les délais y sont aussi parmi les plus élevés au monde pour obtenir un permis de construire, le raccordement à l'électricité et au téléphone. Pour la Banque mondiale, "il va falloir rapidement simplifier toutes les procédures de base et sécuriser les titres de propriété si l'on veut attirer les investisseurs"..."
décrit
- Haïti: deux millions de bouches à nourrir
-Course de fond pour de l'argent
-Haïti : tout d'abord, ne plus nuire
-Haïti, le mouvement social se prononce
-Haïti : avec quel pouvoir politique reconstruire ?
"...Comment faire ou que faire avec le pouvoir politique haïtien ? Comment éviter une mise sous tutelle du pays? Comment reconstruire un Etat, auparavant absent ou prévaricateur, et aujourd'hui détruit ?
La communauté internationale se trouve le dos au mur. L'incurie du pouvoir haïtien était parfaitement identifiée ces dernières années; et pourtant rien n'avait été tenté pour aider à son renouvellement ou à sa modernisation. Du coup, la communauté internationale et les Etats-Unis doivent gérer ce casse-tête : qu'ils interviennent dans le jeu politique haïtien et ils seront accusés d'ingérence, de mise sous tutelle ; qu'ils ferment les yeux et la fracture entre le peuple haïtien et son pouvoir menacera tout processus de reconstruction
..."
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-Haïti: un malheur après d'autres
-Haïti:d'une mondialisation à une autre

vendredi 12 février 2010

OGM: Barroso s'obstine

Monsanto talonne Barroso ,
____________________qui tergiverse et attend son heure


Une pression constante des firmes agroalimentaires à Bruxelles, capitale du lobying des multinationales
Pespectives de marchés juteux...





-C.Velot contre l'Afsaa:
_______"Comment peut-on assurer que les OGM ne représentent aucun danger potentiel pour la santé alors que l’on a encore jamais observé les conséquences d’une telle alimentation sur des animaux plus de trois mois de suite ! Ca me rappelle les communiqués rassurants et non moins catégoriques de l’Académie de Médecine sur l’amiante. Il faut tout de même savoir que l’une des recommandations essentielles du rapport Le Maho ( CPHA), consistait à demander courant 2008 de nouvelles recherches. Notamment sur les effets concernant les espèces non ciblées. Mais aussi sur la toxine du pesticide Bt introduite dans le maïs transgénique. Car si cette protéine ne se replie pas correctement dans l’espace, elle peut conduire, c’est rare mais possible, à des effets fâcheux. N’oubliez pas que l’agent infectieux de la vache folle, le prion, n’est autre qu’une protéine mal repliée. Demander des études complémentaires, ce n’est tout de même pas exorbitant. Mais, enfin, où est l’urgence ? Le temps marchand n’est pas le temps scientifique. Donnons de la durée aux scientifiques pour qu’ils mènent leurs études sur les conséquences de l’introduction des OGM sur les éco-systémes. Et in fine sur l’homme. Si l’on vivait en Europe une situation de pénurie alimentaire dramatique, je pourrais comprendre qu’on se hâte et qu’on lève le principe de précaution. Ce n’est pas le cas. La seule impatience que j’observe , c’est celle des grandes firmes semencières qui veulent forcer une décision favorable à Bruxelles. Et lever le moratoire français."
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Les OGM, c'est quoi ? C.Velot
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-José Manuel Barroso déterminé à relancer la culture d’OGM en Europe:
"...le chef de la Commission de Bruxelles (qui, avant même l'entrée en scène de sa nouvelle équipe la semaine prochaine,)est déjà prêt à relancer en coulisses le processus d'autorisation de culture de deux semences transgéniques. « L'autorisation de la culture du maïs MON810 et de la pomme de terre Amflora est une de ses priorités » confie une source anonyme que l'AFP a interrogée au sein de l'exécutif bruxellois. « Nous nous y opposerons » annonce avec fermeté le ministre italien de l'agriculture Luca Zaia.
Officiellement, la Commission Européenne précise par la voix de sa porte-parole que rien n'est déjà arrêté quant aux plans de Bruxelles dans ce dossier au combien délicat : « (...) le programme de travail est encore en cours d'élaboration (...) Le président Barroso n'a aucune intention d'imposer la culture des OGM », indique Pia Ahrenkilde-Hansen, à un peu plus d'une semaine de la toute première réunion (prévue le 17 février) de la nouvelle Commission qui d'ailleurs a été approuvée par les eurodéputés aujourd'hui, mardi 9 février 2010.
Et pourtant, compte tenu des levées de boucliers et autres « mutineries » de certains pays ces deux dernières années face à José Manuel Barroso, on voit mal comment les débats pourraient se dérouler sans méfiance ni hostilité de part et d'autre : le bras de fer musclé pourrait donc bien reprendre comme avant l'annonce de la candidature du Portugais à sa propre réélection...
pour M. Barroso, ce qui compte avant tout c'est que les règles de la libre-concurrence soient totalement appliquées quoi qu'il arrive, OGM ou pas OGM. « Barroso ne raisonne qu'en termes de marchés et de relations commerciales », souligne la source de l'AFP, toujours sous couvert d'anonymat. « Il se fonde sur les avis scientifiques qui disent que ces OGM ne présentent pas de risques pour la santé, mais ne se préoccupe pas des possibles conséquences à long terme sur l'environnement » déplore ce responsable au sein de la Commission. En effet, les études qui alertent de dangers sanitaires et environnementaux potentiels sont systématiquement ignorées par la Commission.
De nombreuses associations écologistes, relayées par des politiques, dénoncent régulièrement sa «confiance aveugle » dans les expertises de l'AESA, l'autorité chargée d'évaluer les risques sanitaires liés aux applications des plantes transgéniques, et qui a ce jour, n'a délivré que des avis positifs...
Aujourd'hui, six pays (l'Allemagne, la France, la Grèce, l'Autriche, la Hongrie ainsi que le Luxembourg) interdisent toujours la culture du MON810 qui reste le seul OGM autorisé à la culture sur le sol de l'Union (108.000 hectares actuellement). Aussi, onze Etats (Autriche, Bulgarie, Chypre, Grèce, Hongrie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Malte, Pays-Bas et Slovénie) réclament par ailleurs le droit d'interdire de leur propre chef toute culture génétiquement modifiée sur leur territoire. Le gouvernement bulgare vient même d'entamer une procédure d'amendement de sa loi sur les OGM pour interdire ce type de culture sur son sol pour une durée de cinq ans, sans demander l'avis de Bruxelles.
De son côté, la France, qui a notifiée à la Commission la clause de sauvegarde pour imposer un moratoire sur la culture du MON810 en février 2008, n'a pas signé cette demande mais la soutient « si elle consiste à refuser la culture »« comporte des ambiguïtés » indiquait la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, en marge d'une réunion avec ses homologues de l'UE. « Nous la soutenons si cela ne dérape pas. Or la subsidiarité peut être à double sens », car selon Mme Jouanno, elle « signifie que chaque pays puisse choisir ce qui se fait sur son territoire. Si cela consiste à refuser les cultures, nous disons oui. Mais si cela permet d'alléger les procédures pour faciliter les cultures, nous disons non », poursuivait-elle. Et les craintes exprimées par Chantal Jouanno semblent justifiées car aujourd'hui, des Etats européens (Autriche et Pays-Bas en tête) font des propositions pour accélérer la procédure d'autorisation ou non des OGM. Elles sont actuellement étudiées par la Commission Européenne. Mais compte tenu du clivage qui oppose les deux camps, il y a un risque de créer un marché à double niveau au sein de l'Union, si effectivement les Etats membres sont autorisés à faire comme bon leur semble, en la matière. précisait Chantal Jouanno en juin dernier à Luxembourg. Car cette nationalisation des autorisations .
."

-Barroso dément vouloir étendre la culture d'OGM à toute l'UE:
"...La première réunion de la nouvelle Commission est prévue le 17 février, "mais le programme de travail est encore en cours d'élaboration", a précisé la porte-parole, Pia Ahrenkilde Hansen. Monsanto attend le renouvellement de l'autorisation pour la culture du MON810, seul OGM cultivé à ce jour dans l'UE, et la société BASF bataille pour sa pomme de terre. D'énormes intérêts financiers sont en jeu. BASF estime entre 30 et 40 millions d'euros par an les revenus dégagés par Amflora, si sa culture est autorisée.
"Barroso ne raisonne qu'en termes de marchés et de relations commerciales"
, a souligné le responsable européen. "Il se fonde sur les avis scientifiques qui disent que ces OGM ne présentent pas de risques pour la santé, mais ne se préoccupe pas des possibles conséquences à long terme sur l'environnement", a déploré la source au sein de la Commission. Le départ de Stavros Dimas, commissaire à l'environnement opposé à la culture des OGM, facilite la tâche à M. Barroso. Mais il doit tenir compte des réticences des Etats. Six pays, dont la France et l'Allemagne, ont interdit la culture du MON810, et onze Etats ont demandé à pouvoir interdire toutes les cultures d'OGM.
.."

-Comment Monsanto vend les OGM:
" Habituées à dicter leur loi aux gouvernements, les sociétés transnationales doivent maintenant compter avec un éveil civique susceptible de contrecarrer leurs projets. D’où la prolifération des « codes de bonne conduite » et autres « chartes éthiques » dont elles se dotent pour occulter ce qui reste leur unique objectif : garder les mains libres à l’échelle planétaire en vue de créer toujours plus de « valeur » pour l’actionnaire.__C’est dans le secteur de l’agrochimie qu’elles rencontrent le plus d’obstacles : les organismes génétiquement modifiés (OGM) ne « passent » pas dans l’opinion, tout particulièrement en Europe, aucune étude scientifique n’ayant pu conclure ni à leur innocuité ni à l’absence de risques pour la biodiversité liés à leur dissémination accidentelle, ni même se prononcer sur leurs prétendus bienfaits.__Les grandes firmes du domaine, en premier lieu Monsanto, ont donc déployé une stratégie de contournement. Il ne s’agit pas de prouver que leurs produits ne présentent aucun danger, mais de les promouvoir comme autant de remèdes aux problèmes de malnutrition et de santé publique du tiers-monde et, surtout, comme une solution de rechange à un péril, certes bien réel, celui des pesticides. avec des campagnes publicitaires minutieusement élaborées et massivement financées, elles espèrent bien « retourner » les esprits récalcitrants..."
-Combat Monsanto Lobbying
- Le maïs de Monsanto perd une bataille à Bruxelles


-UE: un cas de «portes tournantes» entraîne M. Barroso dans une polémique:
"Arrivée en octobre 2002 dans les locaux de l'autorité situés à Parme en Italie, Suzy Renckens est docteur en biologie moléculaire. Elle avait auparavant travaillé sept ans à l'Institut pour la Santé Publique de Belgique, son pays d'origine. Et si aujourd'hui cette personnalité plutôt discrète se retrouve au cœur d'une polémique risquant d'entraîner le président de la Commission Européenne, c'est suite aux révélations de Testbiotech, un centre de recherche sur l'évaluation des biotechnologies basé à Munich en Allemagne.
En novembre 2009, il a révélé que Suzy Renckens, qui était à la tête de l'Unité OGM de l'AESA d'avril 2003 à mars 2008 (coordinatrice scientifique du Panel OGM, précisément), s'est retrouvée à un poste clé au sein de la société agro-semencière Syngenta dès mai 2008, soit quelques semaines à peine après avoir quitté son poste de fonctionnaire de l'UE. Or, ce que souligne ces ONG, c'est que son ancien employeur n'a émis aucune objection ni restriction sur ce transfert vers l'industrie semencière, alors que le règlement qui s'applique aux fonctionnaires de l'UE l'exige dans ce type de situation, afin de limiter les conflits d'intérêt. Un cas qui n'est pas sans rappeler celui des « portes tournantes » - qui n'est pas propre à la seule industrie des biotechnologies - et qui est le nom donné aux allers et retours d'experts entre des organes officiels de régulation d'un domaine économique vers des entreprises privées qui exercent dans ce même domaine.
Dans le cas de Suzy Renckens, le directeur de Testbiotech, Dr. Christopher Then, souligne qu'elle a de fait reconnu que son nouveau rôle au sein de Syngenta était d'approcher personnellement les autorités afin de promouvoir le développement des plantes transgéniques. En d'autre terme faire du lobbying auprès des autorités européennes. Il dénonce par ailleurs le fait que l'AESA n'ait réagi qu'une fois l'affaire révélée au grand jour en contactant seulement à partir de décembre 2009 l'intéressée, soulignant au passage que son nouveau poste était soumis à approbation jusqu'à deux ans après sa démission de ses précédentes fonctions au sein de l'UE. « Avec une telle proximité à l'industrie, la question est simplement de savoir comment l'autorité peut-elle prendre ses décisions d'autorisation d'OGM, de manières indépendante. La Commission Européenne devrait prendre clairement position sur cette affaire », justifie-t-il. Car en effet, le souci est qu'au sein de l'AESA, Suzy Renckens était la coordinatrice du groupe d'experts (21 au total) en charge précisément de réfléchir sur les applications et risques sanitaires des plantes transgéniques, dans lesquelles un gêne étranger a été introduit pour lui confèrer via une protéine certaines propriétés comme la tolérance à un herbicide et/ou la production d'un insecticide, par exemple..."


-Débat autour des organismes génétiquement modifiés
-OGM : un tour d'horizon complet
-OGM | Greenpeace France
-En Inde, le doux rêve des OGM vire au cauchemar

-OGM : la France obtientun nouveau répit à Bruxelles
________ Les OGM, dangers ou bienfaits ? ________"OGM tout s'explique", par Christian Vélot
-Combat Monsanto _______ Pour que le monde de Monsanto ne devienne jamais le nôtre
-
Dailymotion - Christian Vélot
-OGM: dans nos assiettes
-OGM et Consommateurs

-Le principe d'équivalence en substance en question
Le principe d’équivalence en substance (traduction de l’anglais “substantial equivalence”) est un principe utilisé pour réguler la production et le commerce de nouveaux aliments dont les OGM. Il indique que, si un aliment ou un composé alimentaire est essentiellement semblable à un aliment ou à un composé alimentaire existant, il peut être traité de la même manière en ce qui concerne la sécurité.
La mise sur le marché des premiers OGM eut lieu en 1995-1996 aux USA avec le soja Roundup ready, le maïs yield gard et le coton Bollgard. Monsanto a commencé à préparer la réglementation américaine afin d’éviter tout problème lors de la commercialisation de ces produits neuf ans auparavant. Il inventa le fameux principe d’équivalence en substance.

La conjoncture américaine de l’époque favorisait la déréglementation pour des raisons purement économiques. La FDA (Food and Drugs Administration, haute autorité américaine statuant sur l’innocuité des aliments) approuve alors sans difficulté ce principe contre lequel pourtant de nombreux scientifiques se sont opposés.

Une décision politique et non scientifique

Le principe d’équivalence en substance va éviter de nombreux tests des produits OGM…
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-Isabelle Delforge : Monsanto
-La menace du complexe génético-industriel

-OGM : plein la patate ! - AgoraVox
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L'Argentine, le soja et Monsanto___ - Agrobusiness___- Le sénateur et Monsanto____-Déréglement agroalimentaire?___- Multinationales et agriculture-______- Semences vitales