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samedi 9 décembre 2023

Cher lithium

     L'or blanc au centre

             Aujourd'hui c'est la course au lithium,        

                       Le nouvel "or blanc". En attendant d'autres options, dans la concurrence féroce que se livrent les industriels dans la course au stockage de l'énergie et  à la production de véhicules électriques. Longtemps le privilège de la Chine, le lithium, classique ou géothermal, risque de garder encore longtemps une place prépondérante. Son extraction est encore souvent faite dans les pires conditions, notamment dans le Kivu et en Bolivie et ailleurs. Aujourd'hui en France. Cela commence à susciter des questions. De toutes les manières, cela reste une bombe toxique et risque de le rester, même si cette "terre rare" est un jour dépassée par autre chose.                                                             Jupiter l'a proclamé: nous n'en manquons pas. Pékin n'a qu'à bien se tenir...Voici revenue la question de l'énergie, mais sous des formes bien différentes, dans des conditions qui ont radicalement changé, dans le contexte d'un tournant historique inédit: prise de conscience d'un gigantesque défi climatique et d'un conflit inattendu à l'Est, qui nous oblige à repenser plus vite que prévu le monde de la consommation d'énergie, dans les plus brefs délais. Il y a la possibilité du stockage des énergies vertes, mais aussi la question de la production, de nos déplacements Le véhicule électrique annoncé comme généralisable dans les prochaines décennies, à marche forcée, n'est pas sans poser des problèmes majeurs, même si les constructeurs se précipitent sur ce nouveau marché, alléchés par les aides d'Etat et les profits de demain. Les véhicules électriques: toute une histoire.. Mais ce n'est pas le seul problème: il y a celui de la production des semi-conducteurs...                                                                                                           Il y une dimension de pari dans les nouvelles voies que l'on tente d'explorer, sous la pression de la nécessité, dans un contexte géopolitique mouvant. Mais de manière moins empirique qu'à d'autres époques                           Dans la panique énergétique non anticipée dans laquelle nous sommes plongés, une matière première rare prend le premier plan des préoccupations et des investigations des Etats. Une matière déjà connue, devenue stratégique, mais diversement répandue et déjà objet de compétition mondiale: le lithium                                                                                                                                              "...  Llithium figure désormais en tête de la liste des « minerais critiques ». Ce métal, qui sert à la fabrication de batteries électriques, voit ses cours exploser, au point d’être qualifié d’« or blanc ». Il a aussi gagné, dans le jargon des groupes miniers, le surnom de « pétrole du XXIe siècle », indiquant son rôle de premier plan dans la définition des rapports de force mondiaux, un rôle occupé jusqu’ici par les hydrocarbures.  Il suffit de remplacer lithium par gaz pour comprendre la nature des interrogations sur le futur de cette ressource. Le cas de la guerre en Ukraine l’a illustré, lorsque la Russie a en substance fermé ses robinets à destination de l’Europe, procédant à une « militarisation » (weaponisation) de cette ressource naturelle. Voilà qui illustre ce qui pourrait arriver demain avec des minerais dits critiques, au premier rang desquels figure le lithium.   Ce métal est crucial pour la production de batteries (au lithium-ion) pour les véhicules électriques, en remplacement des moteurs thermiques (dont l’Europe a programmé la disparition pour 2035), mais aussi de façon plus générale dans toute l’économie de la transition énergétique, parmi d’autres minerais critiques. « Le monde va passer de kilowattheures très carbonés, consommateurs d’énergies fossiles, à des kilowattheures très “métallisés”. En outre, toutes les technologies de pointe et aciers à haute valeur ajoutée utilisent une quantité croissante de métaux rares. C’est notamment le cas de l’industrie aéronautique et de défense », analyse Vincent Donnen, dans une note de l’Institut français des relations internationales consacrée aux métaux critiques..."                                                                                                                                                       Mais la production de cette précieuse matière première peine à suivre et la concurrence pour son obtention deviendra de plus en plus rude. Seulement, l'impact environnemental n'est pas nul et pose même de sérieux problèmes, connus depuis un moment.  Il en faut beaucoup. Il en faudra beaucoup plus demain avec le développement accéléré des batteries de toutes sortes qui seront nécessaires pour le fonctionnement des voitures électriques en pointe et le stockage envisagé de l'énergie "verte".   La Chine, qui a quasiment le monopole de cette matière très recherchée, ne devrait plus être la seule à en extraire, car l'Europe notamment, envisage d'entrer dans le jeu et de devenir autosuffisante.     Le problème est que l'extraction est très complexe et polluante et demande beaucoup d'énergie et d'eau. Le Portugal est sur la liste, mais le sous-sol français n'en manque pas. En attendant d'autres matières premières et notamment la maîtrise de l'hydrogène, de sérieux problèmes vont se poser.                            ___ Le développement des énergies nouvelles dans des secteurs de plus en plus larges de l' économie dite verte, les transports, etc... posent des problèmes auxquels on réfléchit peu à long terme. Pour le moment.  Les terres dites rares portent bien leur nom. Leur extraction et leur concentration posent des problèmes auxquels nous allons être vite confrontés.  Dans les conditions actuelles, ne sommes-nous pas à l'aube d'impasses à venir?  Le problème des terres dites rares, sans lesquelles les nouvelles technologies numériques et leurs multiples applications actuelles et à venir ne pourraient voir le jour et se développer, commence à émerger dans l'espace informatique et énergétique de manière de plus en plus large, même s'il reste encore largement ignoré.

      Des livres et différentes émissions nous confrontent à un   énorme défi pour l'avenir:
     Avec la COP21, un tournant prétendait être pris pour sortir au plus vite des énergies fossiles pour gagner peu à peu en énergies vertes, comme certains pays en pointe dans ce domaine en donnaient l'exemple, pour une transition énergétique douce.
     Mais s'était-on posé le problème de l'accès à ces matériaux, que l'on trouve en quantité infinitésimale dans le sol, la roche, des traitements lourds et polluants qu'il faut pratiquer pour les extraire, de la commercialisation concentrée dans quelques pays, surtout la Chine, qui détient un quasi-monopole de fait, de la pollution massive que nécessitent leurs traitements et leur éventuel recyclage.
     La demande est exponentiellement explosive que ce soit en matière civile (téléphones portables, notamment)  ou en matière militaire (missiles balistiques, etc...)
   Nous entrons, sans y avoir réfléchi dans de nouvelles dépendances, après avoir laissé la Chine accaparer l'exploitation et le traitement de technologies décisives pour l'avenir.
    Ce que l'on considérait comme "propre" se révèle en fait "sale" et dévoreur d'énergie en amont, comme en aval (retraitement).
   Nous avons fait un pari qui ne pourra être tenu et élargi (voitures électriques, par exemple.)
     Il est temps de prendre la mesure du risque des voies que nous sommes en train de prendre, pour repenser le problème et sortir de nos naïvetés.
   "Rares", ces matériaux le seront de plus en plus et on voit déjà qu'en Chine ou en Mongolie les terres rares tuent des villages.
      Un récent papier nous invitait à prendre la mesure de cette question des terres raresici et là, que je découvrais seulement, considérant naïvement que le tout-numérique serait notre avenir, ne voyant pas que même une éolienne demande une quantité importante de nouveaux métaux, peu à peu découverts à partir du tableau de Mendeleïev.
      Serait-ce une bombe à retardement, comme titrait le Point?  En tous cas, les aspects cachés du problème émergent peu à peu dans l'esprit des spécialistes et de certains responsables politiques.
  Vers quelles impasses allons-nous arriver à vouloir foncer tête baissés ver ce nouvel eldorado qu'on nous a fait miroiter?
     Difficile à dire. En tous cas, une réflexion s'impose, au niveau mondial, pour dépasser les intérêts commerciaux à court terme, les rapports de force que l'on a laissé s'installer. Une question de souveraineté nationale.
     Plusieurs livres de bon niveau traitent la question assez complètement. J'ai apprécié particulièrement celui de Guillaume Pitron, accessible à tous: La guerre des métaux rares. préfacé par H.Védrine, dont on peut lire gratuitement sur Amazon les importantes premières pages.
_______- La face (très) sombre des énergies renouvelables___________________________________

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