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mardi 20 avril 2010

La finance, les dieux et Obama


Porte étroite

Après avoir fait mine de réformer, Obama semble vouloir instaurer une certaine régulation financière, malgré les anciens appuis de Goldman Sachs et des hautes sphères de Wall Street.
Saura-t-il démanteler cette citadelle ,
«le poulpe géant suceur de sang» ( un journaliste de Rolling Stone )?
Le lobby est déjà sur la défensive
Pourra-t-il juguler les dieux , ou plutôt les démons de la finance ?
Après un relatif succès sur le problème de la santé, un pouvoir d'action singulièrement limité
,mais qui peut bénéficier du discrédit récent de G.S. et de la colère de larges franges de l'opinion américaine
- Obama faiblit, Wall Street exulte-

-Mon curé disait : "vous m’auriez parlé du Démon, j’aurais pu faire quelque chose, mais contre les puissances de l’argent..."R.DEVOS
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-Obama veut profiter des malheurs de Goldman Sachs :
"«Réforme du secteur financier ou réforme de Wall Street?» C'est la question que se sont posée les conseillers de Barack Obama quand, il y a quelques semaines, ils ont décidé de pousser le Congrès à voter une loi, promise depuis belle lurette, visant à imposer davantage de régulation en matière bancaire et de transactions financières. La différence entre les deux termes n'était pas une question de substance, mais purement d'éléments de langage à déployer dans les médias. Il a finalement été décidé que la Maison Blanche utiliserait le plus souvent possible la désignation Wall Street, dont l'image est particulièrement négative dans la population américaine.
__Au même moment, les banquiers new-yorkais, qui avaient repris du poil de la bête depuis le naufrage de 2007-2008 et s'étaient accordé des confortables bonus de fin d'année (100.000 euros en moyenne par tête de pipe), se sentaient en position de force pour négocier la future loi. Ils avaient même commencé à mobiliser leurs réseaux traditionnels – lobbyistes et élus républicains – pour contrer les velléités réformatrices de l'aile gauche du parti démocrate.

C'était compter sans Goldman Sachs, la firme la plus puissante de Wall Street, dont les anciens employés parsèment les rangs de l'actuelle administration. Surnommée «le poulpe géant suceur de sang» par un journaliste de Rolling Stone, la banque d'investissement, qui a donné près d'un million de dollars à la campagne d'Obama en 2008, aurait dû permettre de calmer les ardeurs réformatrices de la Maison Blanche. Le contraire s'est produit. En étant accusée de fraude la semaine dernière par la Securities and Exchange Commision (SEC, l'équivalent américain de l'Agence des marchés financiers), Goldman Sachs va probablement faciliter la tâche des élus démocrates désireux de s'attaquer aux pratiques bancaires les plus néfastes.

2010 est une année électorale aux États-Unis. Et une année toujours marquée du sceau de la crise économique, avec huit millions d'emplois perdus en deux ans, des maisons perdues par centaines de milliers, et une proportion importante d'Américains remontés à la fois contre Washington et... Wall Street. Les démocrates, qui sont au pouvoir et donc les plus exposés, abordent ces échéances législatives de novembre en position de faiblesse. Les républicains, de leur côté, ont choisi de s'opposer systématiquement à toutes les mesures émanant de la Maison Blanche, pensant que c'est la meilleure façon de se démarquer de leurs adversaires. Ils ont donc combattu le plan de stimulus de l'économie en 2009, la réforme de l'assurance-santé en 2010, et s'apprêtent à faire de même avec les projets de re-régulation des banques....

Le président lui-même a annoncé qu'il allait se lancer dans une tournée de discours aux quatre coins du pays pour «vendre» sa réforme du secteur financier, comme il l'avait fait pour défendre sa réforme de l'assurance-santé. Il démarrera son offensive jeudi, en se rendant à New York, «dans l'antre de la bête», selon la presse américaine, pour exposer les grandes lignes de son plan, à quelques pâtés de maison de Wall Street. Pour Barack Obama, le dépôt de plainte de la SEC contre Goldman Sachs est du pain bénit – certains soupçonnent d'ailleurs la SEC, une institution théoriquement indépendante, qui n'avait pas vraiment montré les dents jusqu'ici, d'avoir été un peu poussée par la Maison Blanche.
S'il réussit à faire voter une réforme des institutions financières vraiment contraignante (augmentation du ratio de réserve des fonds propres des banques, régulation voire interdiction des «produits dérivés synthétiques», cessation des pratiques usurières sur les découverts de cartes de crédit...), il pourra alors mettre en avant une seconde avancée majeure sur le plan intérieur à la veille des élections. Ce qui n'est pas si mal pour un président accusé d'immobilisme il y a encore peu. Avec l'ironie d'être aidé par la banque dont on disait que c'était elle qui contrôlait le gouvernement..
." (T.Cantaloube)
-Les dieux de la Finance
-Goldman Sachs, banque en ligne de mire
:
"...Alors que revient cette semaine en discussion au Sénat la future loi sur la régulation financière, le président américain en a profité pour remettre la pression sur les sénateurs. «Les titans de Wall Street continuent de spéculer imprudemment avec de l’argent qui ne leur appartient pas, il est impératif de les en empêcher très vite.» Obama a déjà prévenu qu’il mettrait son veto à cette loi si elle n’allait pas assez loin dans le sens d’une réelle régulation. Première d’une probable longue série à venir, l’action judiciaire de la SEC contre GS donne à réfléchir en Europe. Berlin assure qu’il envisage des «recours juridiques possibles» contre la «pieuvre» de Wall Street. A Londres, Gordon Brown demande une «enquête» sur les pratiques de GS en Angleterre..."
-Goldman Sachs poursuivie pour fraude
-Goldman Sachs ou les excès de Wall Street
-Goldman Sachs : le scandale expliqué aux nuls

-Goldman Sachs, l'autre volcan qu'on n'a pas vu venir
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Goldman Sachs: le scandale grossit et menace d'autres banques :
"...Dans une longue enquête publiée lundi après midi, le New York Times assure que «les dirigeants de la banque, y compris Lloyd C. Blankfein, le PDG de Goldman Sachs, ont joué un rôle actif dans la supervision de ce département, au moment où le marché immobilier commençait à s'effondrer». Ils auraient, selon l'enquête, pesé sur les choix d'investissements à l'époque. Si l'implication directe des dirigeants de Goldman Sachs venait à être prouvée, les conséquences seraient immenses pour cet établissement, qui est devenu le symbole de la démesure et du cynisme de Wall Street. Malgré sa puissance, Goldman Sachs pourrait ne pas y résister. Outre la menace d'une amende record – les marchés évoquent plusieurs centaines de millions de dollars –, la banque court le risque de voir sa réputation totalement ternie. Sans parler de la possibilité qu'elle ne se retrouve cassée en plusieurs morceaux, comme le souhaitent de nombreux partisans de la réforme financière prônée par Barack Obama..."
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-La Grèce et Goldman Sachs
-Goldman Sachs :santé douteuse
-Finance prédatrice

lundi 19 avril 2010

Des volcans et des hommes


Rien de plus naturel...

Un fascinant petit perturbateur

-Volcans sources de vie,
berceaux de ses premières formes





"La quantité d'énergie phénoménale contenue dans les profondeurs de la Terre, tente de s'échapper par tous les moyens possibles et le volcanisme de subduction permet cela.
Le volcanisme empêche ainsi la Terre de manquer de CO2 (dioxyde de carbone, gaz à effet de serre) et de se refroidir, ce qui aurait pour effet de ralentir considérablement l'évolution du vivant.
La création du C02 fut à l'origine de l'explosion de la vie en permettant de ramener la température de la Terre dans une plage idéale (15°C de moyenne) où les organismes vivants peuvent développer toute leur énergie biochimique."
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-Loin de son volcan, Sigmundsson scrute le magma... depuis Paris
"...Freysteinn Sigmundsson connaît par coeur l'Eyjafjöll (Eyjafjallajokull), un volcan de 15 km de diamètre situé dans le sud de l'Islande, qui culmine à 1.600 mètres et dont l'éruption a des conséquences sans précédent sur le trafic aérien en Europe.Depuis 18 ans, il scrute les mouvement de la croûte terrestre, au millimètre près, et l'évolution du magma dans les volcans de son pays -- qui en compte 30-- pour prévoir les éruptions.__Celle-là, il la voyait venir. Et il la craignait.
Après une éruption majeure en 1821, l'Eyjafjöll s'est remis en activité en 1992. Son équipe remarque alors "quelques signes d'accumulation de magma". En 1994, puis en 1999, l'activité s'intensifie. En décembre 2009, elle est encore plus forte, et s'accompagne d'une série de tremblements de terre.Le 20 mars dernier, la lave jaillit, à l'est du site de l'actuelle éruption. Là, le sol n'est pas recouvert d'un glacier, donc pas d'explosion et son cortège de cendres propulsées à des milliers de km dans l'atmosphère. "C'était le meilleur endroit possible", explique-t-il.Mais son équipe s'inquiète. Le flot de magma ne semble pas se tarir. "Notre crainte était que si cette première éruption s'arrêtait, alors que le magma continuait à s'accumuler, il y ait une autre fissure"."Et nous craignions que cela se produise ici", poursuit-il, en pointant du doigt sur une carte l'endroit de l'actuelle éruption, près du sommet. Là, où le volcan est recouvert d'une couche de glace de 200 à 300 m.Freysteinn Sigmundsson et son équipe ne s'attendaient pas pour autant à ce que ça se produise si vite...
En ce qui concerne l'éruption, il estime que le plus probable est qu'elle se poursuive encore des semaines, voire des mois, par intermitence. Mais il n'exclut pas, pour autant, "le pire scénario": que l'éruption entraîne celle d'un "dangereux" volcan voisin, le Katla."L'activité explosive, dit-il, serait alors 100 fois supérieure".

-L'éruption du volcan islandais Eyjafjöll suscite l'inquiétude
-Ce volcan qui nous ramène sur terre :
"...Sous l'apparence du fait divers, nous vivons une sorte de conte philosophique. L'eau et le feu qu'associe le volcan en éruption, la terre et le vent que marie son nuage de poussières: autant de couples primordiaux qui soudain s'imposent à nos imaginaires. Par ses conséquences en cascade, dont l'étendue et la durée font l'objet de supputations scientifiques, l'éruption du volcan Eyjafjöll, sous le glacier Eyjafjallajokull, au sud de l'Islande, nous réveille à la manière d'un coup de tonnerre planétaire: interrompant brusquement nos rêves d'infinie maîtrise du temps et d'illimitée domination de l'espace, elle nous ramène sur terre. Une Terre fragile, incertaine et tremblante, détonante et éruptive, dont il nous faudrait savoir réapprendre les enseignements.
___Tout volcan est à lui seul un paradigme, symbole d'incertitude et d'imprévu, d'alarme et de rupture. S'ébranlant toujours à l'improviste, il nous rappelle que, sous Gaïa, la Terre des Grecs, s'étend toujours le Chaos, qui lui préexiste. Quand, dans
L'Univers, les Dieux, les Hommes (Seuil, 1999), l'historien Jean-Pierre Vernant (1914-2007) conta au grand public les mythes comme il les racontait, le soir, à ses petits-enfants, il commença par l'histoire de ce couple où seule Gaïa, cette terre que nous habitons, garantit un équilibre aussi protecteur que fragile. Car la Terre se venge aussi de ceux qui l'oublient, l'ignorent ou la malmènent, la détruisent ou la déshonorent.
___Quand elle tremble et crache, s'ébranle et se brise, il lui arrive de rappeler aux hommes imprudents ou inconscients qu'ils ne sauraient la dominer impunément. Raz-de-marée, tremblements de terre, éruptions volcaniques, tempêtes dévastatrices: autant de colères naturelles qui frappent les hommes s'ils ont construit trop près de la mer ou sur les pentes d'un volcan, ignoré les anciens savoirs et refusé les nouvelles précautions. Plus l'homme s'avance dans un corps à corps avec Gaïa, convaincu de la supériorité d'un progrès égoïste et dispendieux, dont il se veut à la fois l'inventeur, l'instrument et le bénéficiaire, plus la Terre risque de se rappeler à lui, souvent pour son malheur.
__Plutôt que le corps à corps, il faudrait donc faire corps: tenir compte de la Terre, de ses équilibres comme de ses humeurs, de ses bienfaits comme de ses déséquilibres. Commentant l'embarras aérien provoqué par le nuage volcanique, notre confrère Claude-Marie Vadrot
imaginait sur Mediapart ce que serait un avenir sans avion.
___Sans cette frénésie du déplacement rapide et immédiat, sans cette universelle gabegie d'énergie fossile, sans la pollution atmosphérique qui en découle et, surtout, sans ces envies impatientes et ces désirs inconsidérés qui alimentent le tout: envie de tout avoir à domicile, désir de tout consommer sans effort, bref, ces habitudes inconscientes de nantis prédateurs qui ne s'interrogent pas sur ce déménagement incessant qu'ils imposent à la Terre, à ses produits et à ses matières, à ses fruits et à ses richesses.
____En clouant au sol pendant quelques jours les avions partant d'Europe ou s'y rendant, un volcan islandais nous a donc invités à réfléchir à l'absurdité d'un monde qui voudrait sans cesse dépasser sa nature, aller plus vite, consommer plus encore, bouger sans cesse et plus. Ce monde-là est dominé par l'idéal marchand, d'accumulation incessante et mortifère de richesse et d'argent, toujours avide et jamais satisfait dans une fuite en avant où l'homme perd pied, s'égare et se désoriente. On en trouve une caricature dans ces Etats factices que sont les émirats de la péninsule Arabique, coffres-forts sans peuples majoritaires ni économies véritables, dont la puissance financière ne tient qu'aux réserves énergétiques, pétrole et gaz, qui alimentent le modèle de développement dominant.
___Les volcans sont nos avertisseurs d'incendie. Ils nous rappellent cette science qu'enseignait, en pure perte, hélas, à la fin du XIX
e siècle, Elisée Reclus (1830-1905), ce grand géographe libertaire tenu à juste titre pour un précurseur de l'écologie politique, à savoir que progrès et «régrès» étaient indissociables.
__Autrement dit que l'Histoire n'est jamais écrite à la manière d'une ligne droite continue, cumulative et ascensionnelle, où le futur serait déjà entièrement inscrit dans le présent. Tout au contraire, elle est tissée d'accidents et d'événements, de surprises et de tragédies, d'improbabilités et d'inimaginables – comme, par exemple, et l'Europe des génocides est bien placée pour le savoir, le surgissement de la barbarie dans la culture. Mais aussi comme cet autre improbable, y compris pour leurs premiers acteurs, qu'on nomme, faute de mieux, révolutions, ces séismes dans l'ordre politique qui, parfois, s'imposent alors même qu'ils étaient impensables.
__Métaphoriquement écologique, le message du volcan est donc aussi politique: non seulement l'Histoire n'est jamais assurée et, au contraire, est à la merci de l'événement imprévisible et impossible, mais, de plus, le progrès démiurgique qui prétend la produire sans égard pour les traditions passées prospère au risque de la catastrophe, d'une catastrophe qui le saisira et l'anéantira sans crier gare. Montagne préférée des romantiques, qui tentent de concilier l'espérance du passé à l'inquiétude du futur, le volcan est une invite à imaginer des politiques émancipatrices inédites qui concilieraient radicalité et précaution, invention et tradition, audace et prudence, volonté et hésitation.Prendre soin et rester disponible : tel pourrait être la leçon du volcan. Prendre soin de ce qui existe et rester disponible pour l'imprévu. En somme, veiller à la fragilité du monde pour mieux réinventer sa jeunesse.
"(E.Plenel)
______________-1783:Cette année-là...
-"Laki" l'enfer de 1783
_____________-8 juin 1783 : éruption du Laki
[-http://fr.wikipedia.org/wiki/Laki
http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/volcanologie-1/d/14-juillet-des-volcans-pour-une-revolution_654/c3/221/p4/http://www.histoirepassion.eu/spip.php?article399
]

-
Histoires de volcans
-Volcan et volcans du monde
- Cité des Sciences: volcans
-Volcan:images satellites

mardi 13 avril 2010

Drogue : qui trafique?

Stupéfiants trafics

-Une activité en mutation constante
Petits et grands circuits
De l'artisanat à la financiarisation

_____Une déjà longue histoire

-Une guerre perdue ?



-1. L'identité des trafiquants - AgoraVox:
"... Quand les réseaux étaient purement ethniques et liés aux grandes organisations criminelles ... les « patrons » étaient, généralement, issus de la même nationalité, voire de la même région. Mais désormais le trafic s’est démocratisé d’une part, d’autre part il singe les échanges commerciaux classiques : sous traitance, diversification, complexification et dilution de la responsabilité (sociétés écran par exemple), etc. Enfin, le trafic dans son ensemble se dissous au sein d’activités et de produits légaux. Il ne s’agit plus d’activités illégales ayant besoin d’une « enseigne légale » ce qui était le schéma dominant des organisations criminelles « classiques » mais d’un binôme mercantile qui ne fait plus la distinction entre légal et illégal désormais complémentaires..."
-2. L'identité des trafiquants : les « circuits courts » - AgoraVox :
"... le trafic de cocaïne et d’héroïne, concentré et contrôlé jusque là, a explosé à partir des années 2000, d’autant plus que les nouveaux opérateurs payaient les passeurs en nature : ainsi non seulement les réseaux se sont multipliés à l’infini, mais aussi la consommation a explosé aux lieux de passage (Macédoine, Albanie, Bulgarie, Brésil, Mexique, Caraïbes, Angola, Mozambique, Sierra Leone, Côte d’Ivoire, etc.).
En espace de vingt ans il y a eu une continentalisation du processus drogues en l’Amérique Latine et en Afrique ne laissant aucun pays hors circuit. Les circuits courts on ainsi imprimé leur identité sur les structures mafieuses traditionnelles, tandis que de nouveaux opérateurs, plus liés à l’économie financière et formelle pointaient et que les drogues de synthèse permettaient enfin à des organisations criminelles locales d’installer leurs laboratoires à la porte d’à côté du consommateur… "

-3. Qui sont les trafiquants : Le syndrome DeLorean - AgoraVox:
"...La drogue ainsi ne sert pas seulement à financer les conflits ; elle sert comme levier financier pour tous les pays qui jouent le jeu des privatisations : Une étude du FBI intitulée « L’économie politique du commerce des drogues », rédigé par James Moody, chef de la Section Drogues de la Division du Crime organisé, et rendu public au Mexique le 9 mai 1995 indiquait que, depuis, le gouvernement de Salinas a mis en place une série d’incitants pour attirer le capital étranger. Un de ceux-ci - d’après ce document - « est la vente d’entreprises parastatales à des investisseurs privés, des entreprises telles que d’importantes institutions financières, des fabriques et des commerces industriels et des services d’avant-garde ayant une valeur de plusieurs milliards de dollars ». Dans ce programme de privatisation « il y a eu corruption et blanchiment d’argent impliquant d’influents financiers mexicains.... Des entreprises parastatales ont été achetées par des organisations de narcotrafiquants. »__Vingt cinq ans plus tard, les « Cartels » mexicains, après avoir corrompu l’ensemble des institutions de ce pays en toute impunité, deviennent une « menace pour Washington »… Trop tard. Il en va de même en Asie Centrale, en Russie, au sud-est asiatique (Thaïlande en particulier) et, si on inclut la contrebande pétrolière, la contrefaçon et les pierres précieuses, on peut difficilement faire une cartographie mondiale des affaires qui soit indépendante de l’économie criminelle..."
-4. L'identité des trafiquants : les labos de nos quartiers - AgoraVox -Michel Koutouzis-
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-Guerre contre la drogue, arme de l'Etat et instrument de contrôle social:
"Si l'État sécuritaire national américain n'a rien fait pour arrêter le commerce international de la drogue, il a fait beaucoup pour l'encourager. Certains disent ironiquement que le sigle CIA signifie " Capitalism's International Army " (" Armée internationale du capitalisme ") et d'autres qu'il veut dire " Cocaine Import Agency " (" Agence d'importation de la cocaïne "). Au Laos, au début des années 1960, la CIA s'est montrée à la hauteur de cette double réputation : son meilleur moyen de recruter les Meos pour combattre le mouvement anti-impérialiste et anticapitaliste du Pathet Lao (2) était de faire transporter, par la compagnie aérienne Air America dont elle disposait, d'énormes récoltes d'opium payables au comptant de leurs villages reculés jusqu'aux grands marchés. Lorsque cette histoire est devenue publique, la CIA a admis être au courant que les Meos transportaient de l'opium par Air America et a prétendu avoir tenté de les en empêcher mais que, comme on sait, ce n'était pas là chose aisée. Les pilotes de la CIA ont, en fait, par la suite raconté qu'ils avaient eu ordre de leurs supérieurs de ne pas se mêler de leur cargaison. Comme Alfred McCoy l'a démontré, la production d'opium par des seigneurs de guerre soutenus par la CIA en Asie du Sud-Est a été multipliée par dix après que celle-ci soit entrée dans le jeu. Dès les années 1947-1950, la CIA a recruté des maffiosi siciliens et corses et leur a fourni de l'argent et des armes pour briser les grèves des dockers que soutenaient les syndicats français et italien dirigés par les communistes. En échange, les gangs avaient les mains libres pour transporter l'héroïne dont une grande partie aboutissait aux États..."
-Le trafic de drogue a sauvé l'économie mondiale, selon l'ONU:
"Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), des dizaines de milliards de dollars provenant du trafic de drogue ont permis au système financier mondial de se maintenir à flots au plus fort de la crise financière en 2008, rapporte The Observer.Antonio Maria Costa, directeur de l'ONUDC, a déclaré le mois dernier que le plus gros des 352 milliards de dollars issus du trafic de drogue a été sciemment blanchi par les institutions financières. Courant 2008, il a ainsi reçu la preuve que les profits de la criminalité organisée ont été "la seule source de liquidités" pour certaines banques au bord de la faillite.
S'exprimant depuis son bureau de Vienne en Autriche, Costa a déclaré que cette preuve lui a été fournie par des agences de renseignement et des procureurs 18 mois plus tôt. "Dans de nombreux cas, l'argent de la drogue a été la seule source de liquidités disponibles. Dans la seconde moitié de 2008, le manque de liquidités a été le principal problème du système bancaire" a-t-il dit.

>________Finance: pompiers mafieux

-Géopolitique des drogues illicites
-L'Encyclopédie des Drogues
-Drogues : une histoire ancienne

-Narcotrafic

-Les grands courants du narcotrafic en Amérique latine
-
Drogues: et si l'Amérique latine osait la légalisation
-Qui profite du trafic des drogues ?
-La guerre de la drogue
__________-La 'guerre à la drogue' aux Etats-Unis après le 11 septembre 2001
______-Les Etats-Unis, co-responsables de la violence liée à la drogue au Mexique
____-Trafic de drogue: les routes des opiacés afghans
___-Karzai, la CIA et le trafic de la drogue
__-La CIA trafique, les soldats trinquent !
-Le trafic de drogue au Maroc génère 10 milliards d'euros
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- Etat grangrené ?
-Finance: pompiers mafieux
- L'opium , instrument de pouvoir

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lundi 12 avril 2010

GRÈCE: notre problème (aussi)

"Faillite" annoncée ?

Comme d'autres pays européens


Comment des agences privées peuvent-elles noter des Etats?
Nouvelle tyrannie ?


D'où vient leur pouvoir exorbitant de notation ?
...qui abaisse aussi la note du Portugal
-
Des os à ronger à défaut de régulation...


____-
" Il est profondément anti démocratique qu’une agence de notation privée puisse avoir une telle ingérence et un tel pouvoir sur tout un pays, avec autant de conséquences pour les citoyens de ce pays.Enfin il faut comprendre le rôle que joue cette agence de notation, en calculant le risque de défaut de paiement de l’état grec, l’agence de notation défend ici les intérêts des investisseurs..." (Logan)

________[-Quant aux agences de notation, quelle fiabilité leur accorder ?
Elles ont une crédibilité sacrément sujette à caution, elles qui notaient au plus haut Lehman Brothers trois jours avant sa faillite et triple A, les subprimes titrisés !
Ces mêmes agences « extralucides » font pourtant la pluie et le beau temps sur les marchés financiers, y compris ceux non réglementés dits OTC (Over The Counter – « de gré à gré ») tels le marché des produits toxiques ou des CDS (Credits Default Swaps- assurances contre le risque d’impayés). Elles sont intimement liées aux banques anglo-saxonnes (et notamment à Goldman Sachs et à Citibank).
-P.Franchet ]
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_______-"...
Il semble établi aujourd’hui que la banque américaine Goldman Sachs, par des montages complexes (swaps de devises) et des produit dérivés, ait permis au gouvernement grec de réduire fictivement sa dette publique de plus de 2 milliards d’euros [au moyen d’un prêt invisible. Cela avait permis à la Grèce d’entrer dans la zone euro. Il est également établi que les gouvernements successifs depuis 2001 ont fermé les yeux sur cette minoration de la dette publique.
Mais elle n’est pas la seule et les pays de la zone euro font assaut d’hypocrisie en la matière.En 1996, l’Italie a eu recours à des swaps avec la banque J.P.Morgan pour réduire artificiellement son déficit. Depuis, Berlusconi a cédé pour 10 Mds d’euros les droits d’entrée des musées nationaux à une société financière qui reçoit en échange 1,5 Mds d’euros par an pendant 10 ans. La France, elle, a émis en 2000 des emprunts et inscrit le remboursement des intérêts à la fin d’une période de 14 ans. En 2004, Goldman Sachs et Deutsche Bank ont réalisé un montage financier pour l’Allemagne appelé « Aries Vermoegensverwaltungs ». L’Allemagne aurait ainsi emprunté à des taux largement supérieurs à ceux du marché, uniquement pour éviter que la dette n’émerge dans les comptes publics
"
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- Il y a un risque important d’asphyxie de l’économie grecque », reconnait Philippe Sabucco, économiste chez BNP Paribas. « L’économie grecque va replonger dans une récession encore plus forte en 2010 », prévient Francesco Saraceno, économiste à l’OFCE. Pour Jean-Paul Fitoussi, professeur des Universités et membres du Conseil d’analyse économique, « une telle austérité imposée en période de crise est totalement contre-productive et pourrait même avoir des effets opposés à ceux attendus, c’est-à-dire conduire à une baisse des recettes fiscales ».

-L’Europe s’est-elle donc montrée trop exigeante envers la Grèce ? « Réduire de quatre points un déficit en un an, c’est du jamais vu, c’est de la sauvagerie ! », s’exclame Jean-Paul Fitoussi. « C’est même amoral car cet excès de rigueur ne peut qu’avoir des conséquences sociales et politiques graves », ajoute-t-il. La stratégie optimale, explique Francesco Saraceno, aurait été d’établir un plan de redressement des finances publiques grecques graduel sur une période plus longue, d’ici à 2020

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GRÈCE • Les spéculateurs menacent le redressement

"..."Les marchés spéculent à nouveau en pariant sur une faillite de la Grèce" dénonce Eleftherotypia : "Résultat, les cours de la bourse s’affolent. Le taux d’emprunt obligataire du pays à dépassé les 7% le 8 avril, alors que l’Allemagne emprunte à 3%. La plupart des bourses européennes ont clôturé en baisse et les prévisions ne sont pas rassurantes. Seules les déclarations rassurantes de Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, ont permis d’éviter le pire". Pour le quotidien grec il s’est agi d’un "jeudi noir", qui "risque de se prolonger", car "les spéculateurs 'jouent’ en effet sur la dette grecque, en lançant des rumeurs sur le manque de structure du plan d’aide européen à la Grèce" approuvé fin mars par les membres de la zone euro […]."
-Combien coûtera le sauvetage de la Grèce ?
"...Depuis le début de l’année, Athènes a déjà levé 18 milliards sur les marchés. Il lui reste donc 35 milliards à trouver. Mais aux taux actuellement exigés par les marchés, cela risque de lui couter plus de 0,5 % de PIB sur l’année, soit une partie non négligeable de son plan de rigueur qui devra donc être durci pour respecter ses engagements. Intenable, donc. D’autant qu’en 2011 et 2012, elle devra encore emprunter… Pour ne rien arranger, l'agence de notation Fitch joue les boutefeux: elle vient de dégrader la note de la Grèce de BBB+ à BBB- parce que "la forte hausse des taux d'intérêt à laquelle doit faire face le gouvernement grec (...) va rendre plus difficile pour le gouvernement d'atteindre son objectif budgétaire de réduction du déficit à 8,7 % du PIB cette année". Un cercle vicieux, une dégradation se traduisant automatiquement par une augmentation des taux d'intérêt et donc une dégradation des finances publiques..."
-Sauvetage crédible?
-Trop tard ?...

-La Grèce s'effondre et, avec elle, la zone euro est menacée
"...

Inexorablement, toutes les pièces d'une crise monétaire majeure au sein de l'Union européenne se mettent en place. Jour après jour, la situation devient plus périlleuse pour la Grèce. Les marchés sont persuadés qu'Athènes ne sera pas en position d'honorer sa dette, et même de se refinancer convenablement dans les mois qui viennent.___Toute la stratégie imaginée fin mars par l'Allemagne et la France se trouve réduite à néant. Les deux pays pensaient que le seul fait d'annoncer une aide à la Grèce suffirait à rassurer les marchés. Mais ce soutien a été apporté avec de telles réticences, après de telles discussions, que les marchés n'y ont jamais cru. Loin d'avoir rassuré, l'Europe au contraire a inquiété. L'euro d'ailleurs s'en ressent, continuant de baisser, à 1,33 dollar.___La peur de voir la Grèce s'effondrer amplifie encore les difficultés auxquelles est confronté le gouvernement depuis plusieurs semaines. Le 29 mars, quelques jours après l'accord européen, Athènes avait réussi à lever péniblement 6,25 milliards d'euros, mais à un taux de 6%, soit le double de celui de l'Allemagne!
___Depuis, la situation se dégrade à vue d'œil : les obligations grecques semblent brûler les doigts des investisseurs. Mercredi, le taux des emprunts grecs à dix ans atteignait 7,13%, son plus haut depuis dix ans. Jeudi, les tensions se sont encore exacerbées. Les obligations à dix ans ont franchi dans la journée le seuil de 7,58%, ce qui représente 428 points de base de plus par rapport aux obligations allemandes, la référence européenne du marché. Plus surprenant encore, les rendements des obligations à deux ans, qui donnent la mesure de l'accès aux financements à court terme, ont bondi à 7,45%, soit 665 points de base de plus que l'Allemagne.

Car c'est sur le court terme maintenant que la méfiance gagne. Tous les regards se portent sur la solidité des banques grecques. Leur exposition les rend particulièrement vulnérables: elles détiendraient environ 30% de la dette publique du pays. «Etant donné que les obligations d'Etat sont parmi les actifs les plus liquides que les banques grecques ont dans leur bilan, la situation pèse sur elles», indiquent des analystes de Barclays Capital dans une note à leurs clients.
___Les marchés commencent à redouter que les banques du pays aient de plus en plus de difficultés à se refinancer sur le marché interbancaire, les banques étrangères leur refusant leur soutien. Une telle situation serait semblable à celle de Lehman Brothers, à l’automne 2008. Plusieurs signaux viennent alimenter cette méfiance. Les banques ont demandé en urgence d’avoir accès aux facilités d’Etat prévues pour assurer la liquidité du système bancaire lors de la crise financière de 2008.___Dans le même temps, elles doivent faire face à une fuite massive de capitaux. Selon la banque centrale de Grèce, citée par le Financial Times, plus de 5 milliards d’euros de capitaux ont quitté le pays en janvier et 3 milliards en février. Les derniers événements laissent penser que la fuite de l’argent vers l’étranger ne s’est pas arrêtée. Jeudi, les banques ont perdu 7% à la bourse d’Athènes, dans un marché en baisse de 3%.
___Aujourd'hui, la Grèce se retrouve dans une position intenable. Le ministre des finances grec, Georges Papaconstantinou, l'a d'ailleurs reconnu mercredi: «Les taux d'intérêt sont très élevés et l'on ne pourra pas continuer à ce niveau très longtemps.» Il a nuancé ses propos devant le Parlement jeudi, indiquant que le gouvernement continuerait à aller sur les marchés. Mais personne n'y croit.
___«Compte tenu de l'envolée des taux exigés sur la dette grecque, nous considérons de façon de plus en plus probable que le gouvernement grec va être obligé de changer de stratégie et de demander de l'aide», avertissait Nomura dans une note à ses clients jeudi. «C'est le signe manifeste que les autorités grecques ont épuisé leurs possibilités et doivent appeler le FMI», notait de son côté un analyste de BNPParibas.___Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, dit à peine autre chose. Il a utilisé une des rares armes à sa disposition pour aider la Grèce: la BCE a renoncé à lancer une réforme qui aurait pu pénaliser les banques grecques. Elle va continuer d'accepter de prendre en dépôt les titres dégradés (jusqu'à BBB-) des banques grecques pour les aider à se refinancer dans les mêmes conditions que les autres banques.
___Dans le même temps, Jean-Claude Trichet pressait la Grèce de faire appel au soutien européen, rappelant que l'octroi des prêts bilatéraux prévu dans le cadre de l'accord d'aide européen était «dans les mains du gouvernement grec lui-même».___Mais même le plan de soutien européen commence à être mis en doute. Ne voulant pas dépenser pour les Grecs – «ces tricheurs», selon l'opinion allemande –, l'Allemagne a répété que les prêts qu'elle pourrait consentir à la Grèce seraient aux conditions du marché. C'est-à-dire dans son esprit autour de 6 à 6,5%. «Ce serait ingérable pour la Grèce. Même si le gouvernement met en place un plan de rigueur irréprochable, même si toutes les mesures de réduction de déficit et budgétaire sont prises, toutes les marges de manœuvre du pays seront anéanties. La charge de la dette sera telle qu'elle va aspirer et au-delà tous les efforts financiers du gouvernement et condamner l'économie à une déflation sans fin», pronostique un banquier.
___Jeudi, le président de la BCE a donné une autre lecture de l'accord européen. Selon lui, il faut comprendre que les conditions de marché seront celles que le pays prêteur obtient, c'est-à-dire entre 3% et 4% pour l'Allemagne et la France. Ce qui serait plus supportable, mais insuffisant aux yeux de nombreux observateurs au vu des besoins de la Grèce.«Une aide apporterait seulement à la Grèce un moment de répit», dit David Mackie, analyste chez JP Morgan, cité par le Wall Street Journal. Avec le soutien européen, la Grèce pourrait refinancer ses prochaines échéances: elle doit trouver quelque 10 milliards d'euros d'ici à la fin mai. Mais par la suite, il faut encore trouver 30 milliards d'ici à la fin de l'année. Le poids de la dette risque de devenir insoutenable pour un pays où l'économie est en récession..."

-Grèce : ça va très mal finir
-La Grèce doit se déclarer en faillite
"...Comment ne pas comparer les déboires grecs à la situation précaire des Etats-Unis au déficit budgétaire de plus de 10% de leur P.I.B. et dont l’endettement national (12’500 milliards de dollars) atteint pratiquement la richesse nationale (14’500 milliards de dollars) ? Pour autant, la Grèce ne bénéficie pas d’un atout considérable à disposition des Etats-Unis, à savoir d’un endettement - libellé en une devise de réserve internationale - qu’ils ne se privent pas épisodiquement de réduire par une résurgence des pressions inflationnistes. Disposant ainsi de la maîtrise absolue sur le niveau de son Dollar, nul pays Européen ne peut se prévaloir d’un tel privilège exorbitant permettant aux Etats-Unis d’imprimer à loisir de la monnaie en quantités suffisantes pour rembourser ses dettes ! Monnaie de référence incontestée aux mains des Banques Centrales et du commerce international, y compris dans le cadre de transactions n’impliquant pas les Etats-Unis, le billet vert est ainsi détenu en quantités industrielles par des nations forcées de recycler leurs excédents sur le marché obligataire Américain.
La Grèce, elle, qui ne dispose d’aucun moyen d’action de cette nature vis-à-vis de ses créanciers, se retrouve donc dans la situation d’un débiteur privé dont la seule alternative est ... la faillite ! Les conséquences à court terme d’une banqueroute grecque (et après elle d’autres nations Européennes périphériques) seraient certes une déstabilisation de l’Union mais il est vraisemblable que ce soit le prix à payer pour inculquer à certains pays le pli de la discipline fiscale tout en forçant les grands pays de l’Union à regarder dans la même direction..."

-Les leçons de la crise grecque
- Dettes : le Portugal sous pression
-Il faut annuler les dettes et non pas renflouer les créanciers

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Point de vue"...On est ici donc dans une situation assez incroyable: une agence privée, en toute discrétion, peut prendre une décision qui va avoir pour conséquence de relever les taux d’intérêts auxquels sont achetés ses titres publics, c’est à dire qui va entrainer un coût pour les contribuables de ce pays encore plus élevé pour tous les investissements que fera son pays.Non seulement, on est dans une sorte de décision auto-réalisatrice, on décrète que le risque de défaut de paiement est élevé, donc on élève les taux d’intérêts, ce qui rend encore plus couteux ces paiements et donc augmente ainsi les risques de ne pas pouvoir les honorer ...de plus, il est profondément anti démocratique qu’une agence de notation privée puisse avoir une telle ingérence et un tel pouvoir sur tout un pays, avec autant de conséquences pour les citoyens de ce pays.Enfin il faut comprendre le rôle que joue cette agence de notation, en calculant le risque de défaut de paiement de l’état grec, l’agence de notation défend ici les intérêts des investisseurs, quand on parle de risque, il s’agit de risque pour les investisseurs, et l’agence de notation cherche à réduire au stricte minimum les risques encourus par ces investisseurs...(Logan)_____
-Fitch Ratings
-Grèce: Fitch Ratings dégrade sa note

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-La Grèce de la discorde

-Aider ou lâcher la Grèce ?
-La Grèce et Goldman Sachs (2)
-La Grèce, l'euro et les spéculateurs (1)
-Goldman Sachs :santé douteuse?

-Finance prédatrice

samedi 10 avril 2010

Pôle emploi: bazar statistique

Malaise à Pôle emploi

- Chomage : chiffres fiables ?-

"..Décapant, instructif, anecdotique, ce petit opus de 132 pages est un témoignage de la vie compliquée, pour cause de fusion et de crise, d'un conseiller Pôle emploi. On y apprend comment radier les demandeurs d'emploi est parfois un sport à la mode, comment la mise en place du 3949 a poussé au ridicule ou comment les employeurs font leur marché parmi les chômeurs... " (M.Landré-Figaro)
___-Confessions d'une taupe-

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Pôle emploi, un sale boulot - AgoraVox:
"Pôle emploi perd-il le nord ? Depuis janvier 2009, date de la fusion des Assédic et de l’Anpe, il n’y a pas que les chômeurs qui ont le moral dans les chaussettes. Force est de constater que le malheurs des uns ne fait pas le bonheur des autres et que les agents de Pôle emploi sont au bord de la crise de nerfs.
Il faut dire que la nouvelle agence pour l’emploi a mal commencé : neuf mois pour trouver un nom et un logo. Coût de l’opération : 500 000 euros. Un cabinet de rapaces remaquille l’organigramme. Dorénavant Pôle emploi dispose d’une « direction marketing », d’un département « pilotage et performance », d’une « direction clients » (les clients sont les demandeurs d’emploi). Coût de l’opération : 8 millions d’euros.
Dès le départ Christian Charpy, le patron, demande 45 000 euros d’augmentation (par an). L’affaire est politique. Ça ne passe pas. Enfin on met en place un numéro de téléphone qui non seulement ne fonctionne pas, mais est surtaxé...
N’en jetez plus. Ceci est la face visible de l’iceberg. Le reste il faut pouvoir le vivre de l’intérieur pour le raconter. C’est ce qu’a fait Gaël Guiselin (un pseudonyme). Diplômé de l’enseignement supérieur, ancien chômeur de longue durée, il a décroché un job à l’Anpe juste avant que se termine ses droits.
Dans Confessions d’une taupe à Pôle emploi (Calmann Lévy), écrit en collaboration avec la journaliste Aude Rossigneux que nous interviewons ci-dessous, il raconte en détail le quotidien des chômeurs et celui des agents de Pôle emploi. On peut presque se demander qui sont les plus mal logés.
« A Pôle emploi, personne n’a de bureau fixe...L’espace de travail est une denrée rare... Il arrive aux agents de prendre leurs affaires et de s’installer dans la cuisine du personnel pour mitonner leurs dossiers ou assaisonner un malheureux demandeur d’emploi sur un coin de table... ». Ne parlons pas des rats qui s’invitent dans certaines agences...
On se demande si ce service est encore public tellement sa mission est polluée par la culture du résultat. Pôle emploi ne sert pas à trouver du travail. C’est un outil politique au service d’un gouvernement ultra-libéral. Un saccage. Après avoir détruit les emplois, s’agit-il maintenant détruire les demandeurs d’emplois.
C’est une véritable machine à radier (les auteurs expliquent par le menu les 1001 tracasseries dont sont l’objet les chômeurs et comment, parfois sans raison, ils peuvent perdre leurs droits). Les agents chargés d’appliquer cette politique résistent parfois, mais sont de plus en plus souvent les cibles des chômeurs exaspérés par un système absurde. Les agressions se multiplient.
A Pôle emploi on parle une novlangue toute droit sortie du marketing. Florence Aubenas, dans Le quai de Ouistreham (éditions de l’Olivier) explique qu’à Pôle emploi on ne parle plus d’emploi, mais d’ « heures ». Les agents sont chargés de vous trouver des heures et pas du boulot.
Gaël Guiselin et Aude Rossigneux donnent à la fin de leur livre les clés pour comprendre cet univers déroutant. Exemple : « ORE - Offre raisonnable d’emploi : Mesure qui vise à faire accepter n’importe quoi à n’importe quel prix à un DE [Demandeur d’Emploi] qui n’a pas le choix ».
Ici « désinscrire » signifie radier, « je vais vous faire bénéficier d’un atelier » est le terme employé pour « je vous envoie pendant un certain temps dans une entreprise privée payée par vos impôts, et dans laquelle vous apprendrez peut-être à refaire votre cv ou à préparer un entretien, et comme ça vous ne viendrez plus en agence ».
On savait, grâce au Grand truquage (éditions La Découverte, 2009), ouvrage signé d’un collectif de statisticiens, que les chiffres de l’emploi étaient instrumentalisés.
Gaël Guiselin et Aude Rossigneux révèlent l’existence d’une grille qui permet littéralement de truquer ces chiffres et de leur faire dire ce qu’on veut : « Chaque mois le comité de pilotage départemental épluche les résultats des différents pôles, avec les yeux braqués sur une catégorie bien précise de chômeurs : les A. Nos clients sont soigneusement rangés dans des cases (A, B, C, D, E) et seuls les A (ceux qui n’ont pas déclaré la moindre heure de travail, la moindre formation, le moindre arrêt maladie) apparaissent dans les statistiques mensuelles du chômage... Pour prouver qu’il est un brillant sujet, le directeur de chaque antenne est prié de fournir des chiffres convaincants sur son taux de radiation ou de passage de la catégorie A à une autre ».
Ces Confessions d’une taupe à Pôle emploi est un livre ramassé, incisif, alerte, certes un peu de parti-pris (c’est avant tout un témoignage), mais instructif avant tout. Il nous apprend des choses que peut-être on ne devrait pas savoir..."

-A la recherche des chômeurs mystère:
"
Chaque fin de mois, Pôle emploi et la Dares (ministère du travail) publient le nombre de demandeurs inscrits à Pôle emploi à la fin du mois précédent. Ces chiffres sont très commentés dans les médias. Surtout en ce moment, vu qu'ils ne cessent d'augmenter. Fin février 2010, 3,8 millions de Français étaient à la recherche d'un travail. Ils n'étaient “que” 2,3 millions il y a deux ans, en février 2008. Dans cette note mensuelle, on trouve pourtant beaucoup d'autres infos. Comme, par exemple, le nombre total de personnes inscrites à Pôle emploi le mois précédent, et ceux qui en sont sortis.En février 2010, 484.000 personnes se sont inscrites ou réinscrites: licenciés, personnes ayant démissionné ou signé une rupture conventionnelle, fins de CDD et d'intérim, etc. A l'inverse, 471.000 sont sorties des statistiques. Problème: les données sur leur compte sont de moins en moins précises. Démonstration avec les chiffres de février 2010, publiés fin mars par Pôle emploi.
Seul un demandeur d'emploi sur 5 (18%) a quitté les listes du chômage parce qu'il a retrouvé un travail. La crise est passée par là: c'était un sur 4 (25%) il y a deux ans.6% (29.000 personnes) sont en “stage”: les chômeurs en formation sortent temporairement des statistiques.8,6% ont mis leur recherche entre parenthèses: congé maternité, maladie, accident du travail, départ en retraite...9,2% (43.300 personnes) ont été radiés (entre 15 jours et 12 mois) faute d'avoir répondu à une convocation ou parce que les demandeurs d'emploi ont refusé une offre jugée raisonnable. Cette proportion est stable (autour de 10%).Et les 60% restants? C'est là tout le problème: ils sont classés dans deux catégories aux contours très flous...."
__42% d'entre eux sont sortis des listes parce qu'ils n'ont pas mis leur dossier à jour: des “cessations d'inscription pour défaut d'actualisation”, en jargon Pôle emploi. Ils sont 200.000 par mois: c'est 16% de plus qu'il y a un an. 16,7% appartiennent à une catégorie carrément mystérieuse: les «autres cas». 78.700 individus dont la situation «ne correspond à aucune autre ventilation», dit Pôle emploi. Pas très précis! Or ces “autres cas” représentent une part toujours plus grande des sorties: en un an, leur nombre a explosé de 76%...
Selon Sylvette Uzan, ce bazar statistique est une conséquence de la fusion chaotique Anpe-Assedic: «L'augmentation des sorties pour “autres motifs” est brutale, et date de la création de Pôle emploi (en janvier 2009, ndlr). Les agents n'ont souvent pas été assez formés, ils sont débordés et fatigués, ils ont donc désinvesti cette activité qui consiste à faire remonter l'information: quand ils ne savent pas ou qu'ils n'ont pas le temps, ils cochent la case “autre”.»(M.Magraudeix)
-Pôle emploi : les confessions d'une taupe - Les dessous du social
-Pôle emploi et la fusion anpe assedic pour les nuls
-A Pôle emploi : «A quoi on sert, à part éponger la violence?»

-L'inspecteur Filoche publie ses fiches d'entreprise
-
-Chômage en baisse ?
-Chomage : chiffres fiables ? __-Pourquoi le chômage ne baissera jamais __-Travail : idées reçues __- Vers une précarité généralisée ? __-Vers du travail gratuit? __-Pauvreté en France __-France:inégalités croissantes

vendredi 9 avril 2010

Souveraineté alimentaire

En finir avec une agriculture ultra-productiviste et essentiellement exportatrice

-Souveraineté alimentaire ,
agriculture durable
: conditions essentielles

-Riposte paysanne

-Des sols menacés
____.... au bord de l'épuisement





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Souveraineté alimentaire. Que fait l'Europe ? Pour une nouvelle politique agricole et alimentaire européenne.
"...À qui profite à présent son démantèlement(PAC), sur fond de libéralisation des marchés agricoles ? Aux pays exportateurs les plus riches, qui ont contraint les pays pauvres à supprimer leurs protections aux frontières, tout en versant des subventions massives à leur agriculture exportatrice. Aux multinationales, qui peuvent maintenant s’approvisionner à moindre coût. 2008 aura été marquée par la crise mondiale des prix alimentaires et les « révoltes de la faim ». L’Union européenne n’en est-elle pas une des premières responsables, elle qui se tient aux avant-postes de l’Organisation mondiale du commerce, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, chantres de la dérégulation des marchés agricoles ? Le démantèlement de la PAC est une des pièces centrales de ce jeu mortifère.
Le mythe néolibéral est à bout de souffle. Il ne peut résoudre les graves crises planétaires qu’il a créées. Refonder la PAC en faveur d’une agriculture paysanne, écologique et pourvoyeuse d’emplois et d’une alimentation de qualité pour tout le monde : ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité, face aux crises alimentaire, écologique et économique.
Des alternatives crédibles existent : Elles impliquent le respect du droit de souveraineté alimentaire et une régulation internationale des échanges, basées sur la solidarité et la préservation des ressources naturelles..."
>Mission d'animation des Agrobiosciences
>Faut-il supprimer la PAC ?

- Coline Serreau, la belle verte-AgoraVox:
"...l’Île de France. Dans cette agglomération de 12 millions d’habitants, il n’y a plus que 150 maraîchers quand on en comptait 350 il n’y pas si longtemps. On perd entre 30 et 35 000 exploitations par an en France. Comment ferons-nous quand nous aurons besoin de l’agriculture pour subvenir à nos besoins ?
Le pétrole va finir par manquer. La France dépend des camions et des avions qui chaque jour alimentent Rungis. Nous disposons de 3 ou 4 jours d’autonomie. Les politiques ont-ils réfléchi à des solutions ? Il s’agit de se retrousser les manches pour mettre en place un modèle de développement qui respecte l’homme et son environnement. La cinéaste a tourné, caméra sur l’épaule, en France, au Maroc, au Brésil, en Inde, en Ukraine. Durée du tournage : un an. Durée du montage : deux ans. 170 heures de rush. De quoi faire 6 films d’une heure et demi chacun.
Elle donne la parole à ceux qui agissent : des représentants du Mouvement des sans terre, le créateur d’une Amap en région parisienne, un agriculteur ukrainien qui cultive bio depuis 30 ans, le fondateur de l’association Kokopelli qui conserve des semences et les distribue partout dans le monde, des chercheurs (voir leur liste complète ci-dessous, après la vidéo). Leurs propos, toujours passionnants, ouvrent la porte des possibles.
Coline Serreau les a laissés s’exprimer. Leurs idées, leurs initiatives, pour l’heure parcellaires, se développent. Leur point commun ? Ils ont compris qu’on ne changerait pas la société si l’on ne changeait pas aussi la façon dont nous nous nourrissons. Utopique ?.."

-Solutions Locales pour un désordre global
-Plutôt que le protectionnisme, la souveraineté alimentaire

____Ces accords que Bruxelles impose à l’Afrique
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-Agriculture durable
-André Pochon : Les vingt ans de l'agriculture durable
-Pochon agriculture durable - Recherche Google
-Cet autre modèle agricole français qui rend les paysans heureux - Face au productivisme
>Recherche sur«Agriculture»

- PAYSANS PRATIQUANT L'AGRICULTURE DURABLE
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Errements agricoles
-Terres à vendre
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-OGM: Barroso s'obstine__-Colère paysanne___- Semences vitales___-Pesticides:bombe à retardement___-L'Argentine, le soja et Monsanto___-Déréglement agroalimentaire?___-Nourrir la planète ou gonfler les profits ?