Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

mardi 15 novembre 2011

De tout

1_Dette publique et "loi Rothschild": silence médiatique
____La question qui fâche

2_Politique des labos
____Maladies à vendre__(videos.arte)

"Comment l'industrie pharmaceutique fabrique des malades à grand renfort de marketing avec la complicité des autorités et des médecins.
Jusque dans les années 1980, l'industrie pharmaceutique orientait ses efforts vers la guérison des maladies existantes, même si les pathologies affectant les populations pauvres, comme la malaria, étaient négligées parce que peu rentables. Désormais, pour garantir leurs retours sur investissement et recycler leurs médicaments, les firmes inventent des pathologies, si possible chroniques. Une publicité déguisée en information médicale, doublée d'un intense lobbying, se charge de les "vendre" au grand public et aux praticiens. Ce film – auquel l'industrie a refusé de participer – démonte les mécanismes d'une médecine sous l'emprise du marché...
Comment augmenter la consommation de médicaments ? En abaissant par exemple la norme du taux de cholestérol afin de promouvoir des molécules, qui, prises sans nécessité, comportent des risques sanitaires. Ou en décelant dans la population féminine une nouvelle forme de dépression cyclique (le "syndrome dysphorique menstruel"), traitée avec une version recyclée du Prozac. Au Japon, la dépression constituait un état rare, mais d'astucieux stratèges ont popularisé le concept de "rhume de l'âme" et fait décoller le marché des antidépresseurs..."
Pharma: quels progrès?
Pour vendre des médicaments, inventons des maladie
s

3_Fiscalité à deux vitesses
___L'impôt des groupes privés du CAC 40 n'est que de 3,3% !
____« 75 milliards de recettes fiscales » perdues depuis 2007… en comptant large
____Cadeaux fiscaux et dette publique


4_Sous traitance en question
________Les PME trinquent

5_ Pour tenir au travail
_____Souffrance au travail

dimanche 13 novembre 2011

Homo debitor

Vivre libre ou à crédit?

__L'endettement a fini par devenir une seconde nature pour l'homme consommateur.
Vivre à crédit s'est installé dans nos moeurs, modelés par le système marchand et les incitations bancaires.
Au-delà d'une certain seuil, l'endettement, pour la consommation courante des particuliers,mimétique à plus d'un titre, a vite fait de se transformer en piège financier et moral, en dehors des biens immobiliers non finançables autrement (même si on a vu à quelles extrémités il a pu mener aux USA, du fait de la rapacité bancaire)
Là-bas, l'american dream a fonctionné à fond surtout depuis les années cinquante.
«La publicité et le marketing ont développé une culture de satisfaction instantanée des désirs , constate April Lewis-Parks, du cabinet de conseil financier Consolidated Credit, en Floride. Non seulement les parents américains ne refusent rien à leurs enfants, mais ils ne leur enseignent pas non plus à vivre selon leurs moyens.»



Cette culture est en train de s'effondrer.
Le « rêve américain » est en mauvaise passe, même pour les classes moyennes.
L'endettement des ménages américains atteint des sommets.
Les prisonniers des dettes sont devenus, par effet de système, de parfaits collaborateurs d'un ordre marchand et bancaire tout puissant et de sa logique de jouissance immédiate.
_Nous croyons maîtriser le crédit , mais le crédit nous tient, nous asservit.
La dette finit par devenir intériorisée
On a pu parler de " Fabrique de l'homme endetté"
" L'endettement des classes moyennes a été un projet concerté. .. Pour l'auteur, philosophe et sociologue, le paradigme du social n'est pas l'échange symbolique, mais le rapport créancier-débiteur. "Transformer chaque individu en sujet économique endetté", telle est la logique du système dans lequel nous vivons aujourd'hui. L'Homo debitor, affirme Maurizio Lazzarato, est la nouvelle figure de l'Homo economicus. Il n'a plus de droit au logement, mais un crédit immobilier. Il n'a plus de droit à la scolarisation mais, sur le modèle anglo-saxon, à des prêts pour payer ses études.
La dette... est donc un formidable outil de contrôle social. Elle permet "de disposer à l'avance de l'avenir". Elle conjure de façon anticipée "toute bifurcation imprévisible des comportements". Derrière la "fabrication éthique de l'homme endetté", l'auteur voit le résultat d'"une morale de la culpabilité". ...Une nouvelle séquence politique s'ouvre, estime M. Lazzarato, dont il est difficile d'anticiper les conséquences. Il y a un moment où le rapport créancier-débiteur finit par devenir un "chantage" permanent, écrit-il. En omettant de souligner que le chantage peut fonctionner, aussi, à double sens. "(Le' Monde)

La fabrique de l’homme endetté est un essai sur la condition néolibérale, où la dette est à la fois objective et subjective
"La dette fonctionne, d’une part, comme machine de capture, de prédation, de ponction sur la société dans son ensemble et, notamment, sur l’État providence et, d’autre part, elle agit aussi comme un instrument de gestion macroéconomique et comme un dispositif de gouvernement des conduites et de production des subjectivités collectives et individuelles. L’enquête menée auprès des intermittents et des ayants droit aux minima sociaux nous a conduits à formuler l’hypothèse suivante : les discours que soutiennent les politiques néolibérales visent à transformer les droits sociaux en dettes sociales, à leur tour transformées en dette individuelle. Les « ayants droit » deviennent des « ayant devoirs » et, en se sens, « débiteurs » auprès de Pôle emploi (pour les chômeurs) et auprès de l’État (pour les ayants droit aux minima sociaux). Cette métamorphose est intimement liée à la métamorphose de la protection sociale analysée jusqu’ici et au rôle de la finance globale. Pour comprendre, donc, le passage de la dette objective à la dette subjective, il convient de s’attarder sur l’analyse de la finance globale. Pour rendre compte de la nouvelle hégémonie que la finance exerce sur l’économie, André Orléan, économiste hétérodoxe, parle de « pouvoir créancier » et de « puissance créancière » dont la force « se mesure à cette capacité de transformer l’argent en dette et la dette en propriété et, ce faisant, à influer directement sur les rapports sociaux qui structurent nos sociétés » . Cette théorie définit la relation créancier-débiteur comme le pivot autour duquel s’opère la transformation de la gouvernance capitaliste : « On est passé de la régulation fordiste, qui privilégiait le pôle industriel et débiteur, à une régulation financière, qui met en avant le pôle financier et créancier » .__Mais la relation créancier-débiteur ne se limite pas à influer directement sur les rapports sociaux. Elle est elle-même un rapport de pouvoir parmi les plus importants et universels du capitalisme contemporain. La relation créancier-débiteur constitue un rapport de pouvoir spécifique, qui implique des modalités spécifiques de production de subjectivité : une forme particulière d’homo oeconomicus, l’« homme endetté ». La relation créancier-débiteur se superpose aux relations capital-travail, État providence-usager, entreprise-consommateur. Les institutions de l’État providence visent à induire de nouvelles conduites des chômeurs et des allocataires du RSA, puisque ils les considèrent au fond comme des débiteurs..."
Crédit, quand tu nous tiens !!!
Consommateurs infantilisés ou citoyens?

«La dette neutralise le temps, matière première de tout changement politique ou social»

vendredi 11 novembre 2011

Ombres chinoises (3)




Après Pékin la séduisante et Shanghaï la flamboyante,
Départ pour Xi'an (西安) , l'incontournable

L'ancienne capitale vaut le détour. "Autrefois nommé Hao (鎬) ou Zongzhou (宗周), pendant la dynastie Zhou, elle fut la capitale de la Chine pour la période des Zhou occidentaux. Suite à la folie du roi Zhou Youwang, la ville fut incendiée et pillée par les barbares Rong. Xi'an est l'extrémité est de la route de la soie considérée comme ayant été « ouverte » par le général chinois Zhang Qian au IIe siècle av. J.‑C. C'était l'une des Quatre Grandes Capitales Anciennes car ce fut la capitale de la Dynastie Qin (221-210 av. J.-C.), des Han (202 av. J.-C. - 220), alors connue sous le nom de Chang'an, et des Tang (618-907). Sous cette dernière dynastie, c'est l'une des plus grandes villes du monde. En 763, les cavaliers de Trisong Detsen (740-797), roi du Tibet, envahissent Xi'an. L'empereur chinois Daizong de la dynastie Tang s'étant enfui, les Tibétains nommèrent un nouvel empereur."

Les remparts de la ville, les plus anciens et les mieux conservés de Chine, sont un lieu de promenade agréable.

On n'oublie pas de faire un tour à la Grande Pagode ainsi qu'à la grande Mosquée

Très connue, très médiatisée, la Grande Fouille avec son armée d'outre-tombe, ne laisse cependant pas d'étonner.

Ce mausolée de l'empereur Qin, commencé en 246 av.JC, découvert en 1974, donne envie de s'attarder.

___Il faut déjà partir pour Guilin, rejoindre la rivière Li.
L'arrivé à Yangshuo par bateau est inoubliable.
La colline de Fubo, c'est pour les plus courageux...
Le lendemain: Longji , Longsheng et leurs rizières en terrasses
La colline de Yaoshan nous fait surplomber la ville et la rivière
_______________________
Pas grand chose à dire sur Hong-Kong, étape finale d'un jour, parcouru à toute vitesse: des banque$! des banque$!...
Sans doute le futur Wall-Street dans le monde de demain...
A part le cadre splendide, surtout vu de haut, et quelques réussites architecturales, on n'a guère envie de s'attarder. Et puis la fatigue se fait sentir en fin de ce périple chargé. La France nous fait signe.
Il reste mille Chine à découvrir...
____________
[_Photos personnelles_]

jeudi 10 novembre 2011

Grèce: le chaos?

La Grèce plonge

__ Difficile de trouver les mots pour qualifier la situation grecque actuelle Les conditions économiques, sociales, sanitaires même, se dégradent de jour en jour, même si certains ne les jugent pas complètement désespérées...
Comment un pays qui représente environ 3% du PIB de l'Europe a-t-il pu entrainer l'UE et l'euro dans une crise dont on peine à voir l'issue ?
Une spirale infernale est enclenchée.
Si la Grèce n'avait pas (difficilement) été acceptée dans la zône euro, elle n'en serait pas là aujourd'hui, estimait hier un économiste.

Jacques Delors disait dans une interview à L’Express: «Si j'avais été en situation, je ne sais pas si j'aurais laissé entrer la Grèce dans la zone euro.»

____Un piège vicieux se referme. "La monnaie unique, disent les souverainistes, regroupe des pays aux économies et aux traditions politiques disparates ; l’Allemagne et ses voisins, dotés d’une économie forte, veulent un euro fort ; les Européens du sud auraient avantage à une monnaie plus faible. A vouloir changer les Grecs en Allemands, on court vers un précipice."
L'extrême brutalité de la potion grecque n'augure rien de bon pour tous.
Nous sommes tous des Grecs, à des degrés divers.
Mourir guéris? Les marchés font la loi et assure la mise à mort.
Pas d'autres solutions que le diktat Tina?
"...C'est un véritable coup de force que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel tentent contre le peuple grec, mercredi soir. Sur le registre insupportable du thatchérisme, celui du syndrome TINA (pour « There is no alternative » – « Il n'y a pas d'alternative »), ils somment la Grèce de se soumettre ou de quitter l'Europe, d'accepter un nouveau et très violent plan d'austérité ou alors de quitter la zone euro. Voilà en résumé le chantage formulé par le chef d'Etat français et la chancelière allemande, lors de leur conférence de presse commune. Un coup de force mais aussi un piège.Il suffit d'écouter la conférence de presse pour mesurer la violence du ton.( conférence Sarkozy-Merkel)..."
_Dans une Europe décrédibilisée, la Grèce peut difficilement revenir à la drachme.
Ce serait sans doute suicidaire à court terme et dévastateur pour l'Europe
. "Selon le Wall Street journal, un défaut de la Grèce provoquerait un trou de 50 milliards d'euros dans le bilan de la BCE. Les Etats européens seraient alors dans l'obligation de recapitaliser la banque centrale. D'où la remarque d'un journaliste du Wall Street Journal : «Les Grecs ont plus d'armes qu'ils ne le croient».
Mais une faillite brutale risquerait malgré tout de bousculer le système bancaire international. Car la sortie de la Grèce et sa faillite inévitable remettraient en cause un des dogmes de l'Europe et de la BCE. Depuis trois ans, elles ne cessent de répéter qu'un défaut est inenvisageable dans la zone euro, tout comme l'abandon par un pays de la monnaie unique. Une sortie de la Grèce ferait peser inévitablement le doute sur les autres pays de la zone euro jugés les plus vulnérables, Portugal en tête. La contagion qui a déjà gagné d'autres pays et qui maintenant atteint l'Italie ne pourrait que s'étendre.
Car la spéculation risquerait d'accentuer le doute qui pèse sur la plupart des dettes publiques des pays de la zone euro et sur le crédit de la monnaie unique. Les dettes souveraines jugées alors comme le placement le plus sûr seraient menacées. Les banques européennes, mais aussi les assurances et les fonds de pension, qui ont massivement investi dans ces titres jusqu'alors inattaquables, pourraient voir le sol se dérober sous leurs pieds: elles n'auraient plus aucun pilier sûr sur lequel appuyer leurs fonds propres et leur capital...
"
____La dette grecque est une histoire ancienne... mais l' emballement est récent.
_____La potion ne réglera rien.
La fuite de capitaux vers la Suisse s'accélère...

Bientôt une situation à l'argentine?
___________________
-Un remède qui tue
-Les Grecs KO
-
Les fous ont pris le contrôle de l'asile
-Quand les marchés font et défont les gouvernements
-COURTES IMPRESSIONS DU SÉJOUR À ATHÈNES

mercredi 9 novembre 2011

Monnaie au coeur


Repenser le rôle de l'argent
___On ne cesse d'en parler depuis trois ans, à la suite de la faillite manifeste d'un système où l'extrême financiarisation et ses dérives ont fini par miner le capitalisme d'investissement, la production.
Mais refonder l'économie,
dans les impasses où elle est, c'est changer les rapports sociaux, revoir la question des inégalités, c'est repenser le système des pouvoirs.
Eteindre les incendies locaux est vain si on ne s'attaque pas au coeur du foyer qui les génère.
Et ce foyer est surtout financier, qui a fini par coloniser le pouvoir politique.
«Bien qu'elle ait l'apparence d'un nombre, la valeur économique est bien une puissance de nature sociale»
Repenser le rôle de la monnaie, entre violence et confiance est sans aucun doute une urgence.
Lien______La monnaie est constitutive du lien social.
La crise de 2008 a révélé que la connaissance économique avait failli
et qu'un modèle avait fait son temps.
Un modèle entretenu et valorisé par une connaissance économique qui a elle-même failli. Les économistes, même nobélisés, le plus souvent aveuglés par les dogmes néo-libéraux, ont participé à ces dérives.
__Il faut "refonder» l'économie
"On se souvient de la sortie assassine de la reine d'Angleterre, en visite à la London School of Economics (LSE), en novembre 2008: mais pourquoi, avait alors demandé Elisabeth II à un parterre d'universitaires, n'avez-vous pas su anticiper la crise? Il avait fallu plusieurs mois aux économistes britanniques, tétanisés, pour articuler un début de réponse. L'effondrement des «subprime» a profondément discrédité une science économique coupée du réel, fascinée par d'élégantes abstractions mathématiques, insensible à l'évolution des grands équilibres macro-économiques de la planète...

«Alors qu'elle aurait dû être un guide pour nos sociétés, (l'économie) s'est révélée être une source de confusion et d'erreur. En son nom a été menée une politique suicidaire de dérégulation financière, sans que jamais l'ampleur des dangers encourus n'ait fait l'objet d'une mise en garde», résume l'économiste André Orléan, en ouverture de son nouvel essai, L'Empire de la valeur

mardi 8 novembre 2011

En vrac...

1__Promesses?
_______________
Sarkozy défend la taxe sur les transactions financières

2__Tous policiers?
________________Guéant propose aux citoyens de faire la police

___Police ou milice?
"Voisins vigilants" : Guéant veut des volontaires, et vite
Quand Guéant réinvente en douce la police de proximité
Alain Bauer ou le paradoxe sécuritaire
Les pratiques douteuses du NYPD2__


3__Touche pas à nos mutuelles !

4__British schools
______" Nos écoles anglaises fonctionnent comme le championnat de football"

5_Comment le 1% règne sur les Etats-Unis:
____________ "Le maire de Chicago, Rahm Emanuel, qui a dirigé le Comité de campagne démocrate pour l’élection au Congrès (DCCC) avant d’être le premier secrétaire général de la Maison-Blanche d’Obama. On rapporte qu’il a une fois dit à ses collaborateurs du DCCC: «Le premier tiers de votre campagne, c’est l’argent, l’argent, l’argent. Le deuxième, c’est l’argent, l’argent, et la presse. Le troisième tiers, c’est les votes, la presse et l’argent.»

6__L'homme de Cro-magnon européen

vendredi 4 novembre 2011

Ombres chinoises (2)


Shanghaï (上海)


____Jours 4 à 8_ (suite 1 et 2)

_Départ de la
nouvelle gare de Pékin, superbe et grande comme un aéroport, pour le voyage de nuit vers Shanghaï
Confort et propreté de ce train moderne, qui n'est pas encore le TGV en préparation, offrant même la té
lévision au niveau de chaque couchette. Du jamais vu!

__Avant de s'engager
dans la découverte d'une mégapole en apparence si peu chinoise, un détour par la ville de Suzhou, " la Venise de l'Est"et le village de Luzhi.(1)
Ce haut-lieu de
la soie, des jardins et des nombreux canaux nous enchante. Le musée de Suzhou est remarquable par son architecture, son environnement et les pièces exposées.(2)
Les Chinois fo
nt vraiment des efforts hors pair pour mettre en valeur leurs trésors artistiques et archéologiques.

_Shanghaï: le choc!
Surtout quand on
arrive sans transition en fin de soirée, en plein centre du ventre bétonné de la mégapole historique de 23 millions d'habitants. Cette forêt de tour apparaît d'abord glaçante, presque effrayante au premier contact,(3-4) quand on n'a pas encore pris la mesure de la cité, qui se révèle finalement plus vivante et contrastée que la froide et artificielle Shenzhen évoquée par Patrick Grainville dans Le corps immense du Président Mao.Elle a une histoire, bien palpable, si l'on sort du quartier d'affaires, si l'on va derrière le décor futuriste.
"L'émergence de la ville comme centre financier de l'Asie-Pacifique, au XIXe siècle et au XXe siècle s'est faite dans la douleur, avec l'occupation étrangère de la ville pendant plusieurs décennies. Dans les années 1920 et 1930, Shanghai a été le théâtre d'un formidable essor culturel qui a beaucoup contribué à l'aura mythique et fantasmatique qui est associée à la ville depuis cette époque. Après la fondation de la République de Chine et la guerre sino-japonaise (1937-1945), l'avènement de la République populaire de Chine a muselé la ville économiquement et culturellement, considérée comme un foyer de bourgeois et de dépravation, jusqu'à ce que Deng Xiaoping en 1992 décide de promouvoir le développement de la ville. Il semble aujourd'hui que la ville soit en passe de retrouver la place de centre financier de l'Asie qu'elle occupait auparavant. Sa croissance à deux cshiffres, les 18,9 millions d'habitants de sa région urbaine3, sa mutation cosmopolite et son essor culturel l'appellent à devenir une métropole mondiale, aux côtés de New York, Londres ou Paris."

__Une prise de contact pédestre le lendemain permet d'apprivoiser le centre et de vérifier que la ville respire, par ses parcs et ses espace
s.(7-8)
Visite de la tour de télévision, du haut de laquelle la ville se livre à nos pieds, du coeur du business, le W.Trade Center (492m) et surtout du plus beau musée de Chine, le plus riche, sans aucun doute.(6)
-Le musée de la ville permet d'avoir une vue surplombante sur une cité réduite à une maquette géante.
Une cité toujours en mutation,(3) où la circulation est volontairement réduite: seuls, 5% de la population possèdent une voiture. Les plaques d'immatriculation étant proposées aux enchères, la sélection par le haut est automatique: on n
e voit presque que des voitures de très haut de gamme, allemandes en tête...
Le Shanghaï des anciennes concessions, incontournable, témoins d'une période d'humiliation pour la Chine, est assez fascinant.
Nous affrontons ensuite la cohue indiscriptible de la rue de Nankin.
Le quartier historique s'offre à nous, la concession française livre ses secrets.
Malraux se rappelle à nous...Heures sombres pour la Ch
ine, après les honteuses guerres de l'opium qui abattent un régime affaibli. La fin d'un monde.
Les prémisses d'un nouvel avenir chinois se découvrent à Shanghaï, entre tradition et hypermodernité. Elle n'est plus la plus grande ville de Chine, mais une des plus attachantes historiquement.

[Photos personnelles]



____Le dragon sort de l'Empire du Milieu___

jeudi 3 novembre 2011

Quand la Chine investira

C'est en cours...un peu partout

En Grèce, en Roumanie, en Algérie et dans beaucoup de pays d'Afrique
En France, ça commence...
Volvo est racheté, après Rover et Saab.
La Chine construit une autoroute en Pologne sur financements européens...
"..Choco BN, NFM Technologies, les Moteurs Baudouin: deux exemples français récents. L'argent n'est pas un problème, les Chinois pourraient s'offrir tout le CAC 40 s'ils se lâchaient ! «La plupart du temps, il s'agit d'acquérir des technologies étrangères, des réseaux de distribution ou des marques, observe Françoise Lemoine, spécialiste de la Chine au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii). Le mouvement est lancé, et nous n'en sommes encore qu'au début».
Au suivant!
Gagnant-gagnant? Pas sûr...

La stratégie de l'araignée semble se préciser.
Où s'arrêtera le Dragon, si insaisissable?
Même si Pékin craint la récession, si le yuhan est peut-être menacé, est-il en trai
n de devenir notre cauchemar?.....comme on se le demandait déjà il y a quelques années.

_L'Europe est-elle en train de vendre son âme au diable en faisant appel à son aide financière?
Pas de quoi s'alarmer disent certains, comme Pascal Lamy. Pour A. Brunet, la Chine, qui vise ses intérêts à long t
erme, ne cède rien sans contre-parties, politiques notamment.

"
C’est d’ailleurs ce qu’a déclaré le 14 septembre son Premier ministre Wen Jiabao lors du « Forum d’été de Davos » : la Chine est prête à investir davantage en Europe mais exige en préalable que les pays européens s’engagent davantage à « mettre de l’ordre » dans leurs finances. Elle demande deux contreparties : que les pays de la zone euro la reconnaissent comme une économie de marché et qu’ils « facilitent les investissements chinois en zone euro ». En clair, les Européens vont donc devoir renoncer à contester la politique de change qu’impose la Chine depuis dix ans, et devoir accepter qu'elle lance des OPA hostiles sur l’industrie technologique européenne ou des sociétés comme Siemens, Peugeot, Michelin, et plus tard des ports, des aéroports, des terres arables… C’est ça l’enjeu. "

_En tous cas, un vrai défi politique:
"La « Go abroad policy » lancée au début des années 2000 a également encouragé les entreprises à investir à l’étranger. Les contrôles sur ces opérations ont été allégés et des incitations mises en place (crédits bancaires, assurances). Pékin a défini les priorités en 2004 : faciliter l’approvisionnement de la Chine en matières premières, développer ses exportations, acquérir des technologies, améliorer la compétitivité des entreprises. Cette nouvelle étape dans la stratégie de promotion des « champions nationaux » incite les grandes entreprises à acquérir une dimension internationale. Après avoir pendant trente ans compté sur les investissements venant de l’étranger pour moderniser leu
r économie, les autorités considèrent désormais que l’internationalisation de leurs entreprises est le meilleur moyen de poursuivre le développement du pays et d’accélérer son rattrapage technologique .__Dans cette approche, les investissements dans les infrastructures européennes (modernisation des terminaux des ports du Pirée et de Naples) visent à soutenir le développement des échanges commerciaux des régions d’accueil avec la Chine. Autre objectif stratégique, le secteur énergétique a également été la cible de grandes opérations en Europe. En 2010 une des plus grosses opérations a été l’achat par Sinopec de la société pétrolière suisse Addax (7,2 milliards de dollars) ; en 2011 Petrochina a monté une joint-venture avec la société anglaise de distribution de carburants Ineos."

_ En sortant l'Europe de l'ornière, la Chine attend évidemment des contreparties.

Elle présentera ses conditions :"...En Chine, les débats font rage. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi la Chine devrait tendre la main à l’Europe, quand la ville de Wenzhou se trouve elle-même endettée. Pékin et Bruxelles ne sont pas unis par des liens d’une amitié indéfectible au point de pouvoir tendre sans hésiter la main à l’autre dès qu’il traverse une crise. Les deux camps se livrent pour l’heure à des calculs...La Chine ne peut se tenir à l’écart, puisque ses intérêts sont étroitement liés à l’Europe par la mondialisation."

_Mais rien n'est simple. L'avenir est incertain.La fusée Chine,dont la chaudière est en surchauffe, peut exploser en vol. Elle peut aussi susciter des réactions qui l'obligent à changer ses ambitions extérieures au profit de son développement intérieur, confrontée qu'elle sera à d'énormes défis.

Ses difficultés actuelles dénotent ses fragilités structurelles.Les fondements ne sont pas assurés. Les dangers sont réels.
Elle est néanmoins consciente de ses faiblesses, menacée par une double panne.
__
En nous projetant vers l'avenir et en élargissant la focale géostratégique, on voit poindre des mutations d'importance.
_____________
-
La crise chinoise, ça se précise ? -
-Les indispensables réformes de l'économie chinoise

mercredi 2 novembre 2011

La mort fait de la résistance

Le vieil et intarissable rêve d'éternité resurgit régulièrement.

_Ce fantasme pourrait bien se réactiver à l'occasion de cette récente découverte: le vieillissement des cellules est réversible.
Tous les espoirs seraient-ils permis, à partir de cette limitée mais surprenante annonce, qui pourra peut-être ne déboucher, au mieux, que sur des applications ponctuelles (régénération d'un rein, par exemple), car un vivant n'est ni une collection de cellules ni un empilement d'organes?
La mort n'a pas fini de s'imposer à nous comme échéance incontournable
Heureusement d'ailleurs pour le cycle de la vie en général.
..

__La Fête des morts est propre à toutes les cultures connues, quelle qu'en soit la forme.
Les nombreux rites , tentatives pour donner sens à l'inacceptable, pour exorciser une réalité inconnaissable donc terrifiante, sont diversifiés, largement dépendants des croyances mythiques et religieuses.
Au Mexique, par exemple, les anciens cultes se sont amalgamés aux pratiques chrétiennes tardives.
Les représentations, plus ou moins élaborées, concernant la mort sont d'une grande diversité. Elles ont beaucoup à voir avec les croyances et les cultures.

_Si chaque religion prétend vouloir guérir l'homme de sa plus grande "blessure narcissique", les philosophies, par des démarches diverses, ont tenté de penser le problème en dehors d'une transcendance et d'en donner un réponse rationnelle, pour aboutir le plus souvent au constat, finalement assez banal, que la mort est incontournable et inconcevable, faisant partie de notre finitude essentielle.
Notre absence de maîtrise est surtout éclatant dans la phase finale de notre vie. _Le lâcher-prise zen peut être vu comme une métaphore d'une mort apaisée._ S'il y a une chose que nous ne maîtrisons pas, c'est bien la mort.

__Banaliser la mort est sans doute la tentative la plus rationnelle pour évacuer son spectre récurrent.
La naturaliser, comme Epicure, en la resituant dans le cadre des phénomènes naturels d'ensemble. En ce sens, "la mort n'est rien pour nous..." . Lucrèce reprend poétiquement le même projet, dans une nature interprétée comme sans finalité, sans arrière-monde.
Envisager de la sorte la mort, c'est la voir aujourd'hui, à la lumière de la microbiologie, comme un principe agissant au coeur même du vivant, comme un élément sans lequel la vie même ne serait pas, du point de vue de l'individu comme de l'évolution. C'est ce que les récentes études de JC Ameisen montrent de manière convaincante. La mort ne joue pas contre la vie, mais avec elle et pour elle...Deux principres aussi indissociables que le yin et la yang dans la pensée chinoise.

___Maigre consolation...pour celui qui va mourir dans une expérience singulière et tragique, rarement apaisée, dont on peut trouver une expression dans un texte comme celui-là, jouant sur la métaphore du voyage, soulignant l'ambivalence vécue de la mort, refusée puis acceptée, quand
The show must go on ...
Il est des textes comme celui-là, qui, mine de rien, pèsent parfois plus que maints traités de philosophie, parlent plus au coeur, dans un premier temps, que les analyses de Spinoza ou Montaigne.
Naître à la mort...reste une expérience singulière.
_ Dans la relation avec les êtres chers, l'expérience finale peut être adoucie par l'entretien des liens de mémoire. Paroles qui ne changent rien à l'implacable loi de la vie, mais qui apaisent, comme le chant de la mère apaise les terreurs de l'enfant qui s'endort...

La mort n’est rien
Je suis simplement passé dans la pièce à côté.

Je suis moi, tu es toi.

Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas de ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste.

Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble...
Que mon nom soit toujours prononcé à la maison comme il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte, sans trace d’ombre.

La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié. Elle est ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.

Pourquoi serais-je hors de ta pensée
Simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t’attends.

Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.

Tu vois, tout est bien.
_________________________
_
Partir à son heure : question de vitesse ou de temps bien rempli ?

mardi 1 novembre 2011

Par ci, par là...

1__-L'Islande: une caricature des méfaits du libéralisme?
______Un cas d'école...Mais une une île...rebelle

2__-Dette grecque: histoire ancienne... et emballement récent
_____Une "solution" qui ne réglera rien.

3_-Enfin!
La Ligue arabe condamne les «meurtres de civils» en Syrie
_____Mais l'Otan a déjà oublié son engagement libyen...

4__- Shadow banking__Finance de l'ombre: Bombe à retardement
____"Les autorités ont fermé les yeux"

5__-Falcon ou TGV? Comment gagner quelques minutes, quand on s'appelle Fillon ?

6-___Aproximations élyséennes:

____DISCOURS du 14 JANVIER 2007 LORS DE l'INVESTITURE
___Et celui du 27/10/2011... (et ICI)

7__-Benyamin Nétanyahou disposé à un gel limité des colonies en Cisjordanie
______On aura noté le
"limité"...
Puis déterminé à en poursuivre l'extension
- La Palestine devient membre à part entière de l'Unesco, Mais"... Les États-Unis ont multiplié les pressions diplomatiques sur l'Unesco et l'Autorité palestinienne afin que cette dernière retire sa candidature. Diffusant un mail envoyé le 24 octobre par l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'Union européenne, William E. Kennard, l'eurodéputée d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) Nicole Kiil-Nielsen, a dénoncé le «lobbying»
exercé par Washington sur les Européens. «Les États-Unis vont jusqu'à envoyer un message de chantage, écrit-elle sur son blog. Ces tentatives de pression révèlent la crainte des États-Unis devant le soutien de plus en plus massif des citoyens, associations et gouvernements à la reconnaissance de l'État Palestinien.»
C'est l'heure des représailles, des sanctions et des menaces.
Rien pour surprendre...