Tordre les faits ou les respecter?
Pour manipuler les foules ou les éduquer?. L'histoire peut être une connaissance rigoureuse, quand elle est confiée à des spécialistes formés et critiques, en dehors de tous préjugés, de manière neutre et documentée. Mais elle peut s'avérer dangereuse si elle est manipulée, instrumentalisée par des esprits, souvent incultes, qui veulent l'utiliser à leur convenance, sans souci d'objectivité, à seule fin de conditionner les esprits, souvent ignorants, pour les mener à une interprétation faussée et parfois dangereuse du passé. C'est ainsi que Hitler sut flatter le passé glorieux et mythique de son pays pour conditionner les esprits à épouser sa doctrine. C'est ainsi qu'un certain Z. refait l'histoire à sa façon, selon ses visées idéologiques, après l'histoire bling bling de Nicolas Le danger est toujours possible de faire dire au passé ce qu'il ne signifiait pas. C'est en ce sens que l'écrivain Paul Valéry disait: L’Histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré. Ses propriétés sont bien connues. Il fait rêver, il enivre les peuples, leur engendre de faux souvenirs, exagère leurs réflexes, entretient leurs vieilles plaies, les tourmente dans leur repos, les conduit au délire des grandeurs ou à celui de la persécution et rend les nations amères, superbes, insupportables et vaines. ...Oui, si le récit du passé, faussé et manipulé, devient un outil de propagande. Comme avant et après la guerre de 14, d'un côté comme de l'autre du Rhin.
L'histoire n'est pas une science au même titre que les sciences "dures" celles de la nature. Malgré la rigueur qu'elle exige, elle laisse une large place à des interprétations rationnelles et contrôlées. On n'a pas fini d'en débattre.. Il y a les faits et l'interprétation des faits. _____Par exemple, au sujet de l'histoire encore chaude de la naissance d'Israël. De nouveaux historiens commencent à être écoutés dans leur réinterprétation de l'histoire dite "officielle", notamment sur la question de la Terre dite "promise". _____ Par exemple, sur la défaite de 1940. Une défaite qui ne doit rien au hasard. Rien n'était inéluctable. L'illusion du déterminisme est tenace. Il est toujours temps de revoir nos propres mythes et même certains fantasmes. Il y peut y avoir tout un art de tordre les faits. L'art de l'historien est de prendre la maximum de recul par rapport au présent pour interpréter, de manière toujours renouvelée, les données du passé proche ou lointain. Ce qui n'est jamais une tâche achevée, car le présent, par ses limites et ses points de vue, conditionne toujours en partie la lecture du passé. L'objectivité est un idéal vers lequel il tend en sachant que sa tâche ne sera jamais achevée , à la lumière de nouveaux documents, grâce à des méthodes renouvelées. C'est ainsi qu'on n'aura jamais fini d'écrire l'histoire de la Révolution Française. ___Le danger est que le politique s'empare du passé, du moins ce qu'il veut en retenir, pour valoriser la lecture qu'il veut en donner, pour favoriser ses vues et ses projets. Les hommes au pouvoir et qui tiennent à le conserver, comme les autocrates, souvent par tous les moyens, n'aiment pas les historiens. L'histoire donne trop d'exemples en leur défaveur et témoigne toujours d'une chose: tout régime arbitraire connaît un jour une fin. La considération du passé souvent les gêne comme un obstacle à leur domination. Ils essaient souvent de l'instrumentaliser en leur faveur, soit en inventant des généalogies, comme autrefois, soit en idéalisant ce qu'ils considèrent comme allant dans leur sens, soit en taisant des aspects qui les désavantageraient. L'histoire peut parfois être revisitée ou peut être malmenée, jusqu'à des pressions sur les historiens eux-mêmes.
Ainsi, "La Fédération internationale pour les droits humains publie un document, « Crimes contre l’histoire », qui recense les atteintes systématiques menées ces dernières années par Moscou contre les historiens pour imposer un récit officiel et autolégitimer le pouvoir." __Les historiens sont parfois vus comme des gêneurs, des empêcheurs de gouverner en tond. On comprend pourquoi. Ils ravivent une mémoire qui peut en perturber plus d'un, en faisant l'histoire de l'esclavagisme, par exemple. L'équilibre entre le relativisme et l'engagement dans le présent est toujours un problème. Les dérives sont encore nombreuses D'où l'importance de faire l'histoire de l'histoire et de son implication dans l'histoire réelle. Le récit (toujours provisoire ) du passé demande le plus souvent une approche critique. Cela fait partie du travail de l'historien, mais pas seulement, qui sait qu' une relecture des représentations du passé fait partie intégrante de l'étude des faits, qui sont toujours établis à une époque donnée, qu'ils en portent la marque, les limites et l'idéologie.
Hier comme aujourd'hui.
L'histoire s'est longtemps construite sur l'idée d'un roman national, flatteur et parfois mobilisateur, mais douteux du point de vue théorique..
Instrumentaliser les faits ou les sortir de leurs contextes pour mieux agir sur les esprits est une dérive permanente. Des récits non critiqués ont toujours la vie dure dans l'imagination.
_____Des Gaulois à De Gaulle, il y a fort à faire parfois pour établir le vrai.
Charlemagne a-t-il inventé l'école ? Y-a-t-il un secret des Templiers ? Jeanne d'Arc a-t-elle sauvé la France ? Marignan fut-elle une victoire si importante ? Marie-Antoinette fut-elle une ravissante idiote ? Y-a-t-il eu un génocide vendéen ? Jean Moulin a-t-il été trahi ? La France est-elle malade de la guerre d'Algérie ?..Des Gaulois, nos prétendus ancêtres, à la vie politique la plus récente, notre histoire est truffée de lieux communs, de légendes, d'idées reçues, d'erreurs gravées dans le marbre par l'écriture d'un roman national au 19ème qui a coïncidé avec l'apparition des manuels scolaires de la IIIe République. Laurent Avezou revisite 2000 ans d'histoire et cent mythes qui ont fait la France, en en décortiquant les raisons et les origines. A l'aune des derniers travaux d'historiens, il apporte des réponses claires, simples et précises. Il fait ainsi toute la lumière sur un récit souvent sujet à caution et à polémiques. L'histoire de France est une oeuvre en perpétuelle évolution... Gaulois, nos prétendus ancêtres, à la vie politique la plus récente, notre histoire est truffée de lieux communs, de légendes, d'idées reçues, d'erreurs gravées dans le marbre par l'écriture d'un roman national au 19ème qui a coïncidé avec l'apparition des manuels scolaires de la IIIe République. Laurent Avezou revisite 2000 ans d'histoire et cent mythes qui ont fait la France, en en décortiquant les raisons et les origines. A l'aune des derniers travaux d'historiens, il apporte des réponses claires, simples et précises. Il fait ainsi toute la lumière sur un récit souvent sujet à caution et à polémiques. L'histoire de France est une oeuvre en perpétuelle évolution... Des Gaulois, nos prétendus ancêtres, à la vie politique la plus récente, notre histoire est truffée de lieux communs, de légendes, d'idées reçues, d'erreurs gravées dans le marbre par l'écriture d'un roman national au 19ème qui a coïncidé avec l'apparition des manuels scolaires de la IIIe République. Laurent Avezou revisite 2000 ans d'histoire et cent mythes qui ont fait la France, en en décortiquant les raisons et les origines. A l'aune des derniers travaux d'historiens, il apporte des réponses claires, simples et précises. Il fait ainsi toute la lumière sur un récit souvent sujet à caution et à polémiques. L'histoire de France est une oeuvre en perpétuelle évolution... Gaulois, nos prétendus ancêtres, à la vie politique la plus récente, notre histoire est truffée de lieux communs, de légendes, d'idées reçues, d'erreurs gravées dans le marbre par l'écriture d'un roman national au 19ème qui a coïncidé avec l'apparition des manuels scolaires de la IIIe République. Laurent Avezou revisite 2000 ans d'histoire et cent mythes qui ont fait la France, en en décortiquant les raisons et les origines. A l'aune des derniers travaux d'historiens, il apporte des réponses claires, simples et précises. Il fait ainsi toute la lumière sur un récit souvent sujet à caution et à polémiques. L'histoire de France est une oeuvre en perpétuelle évolution... Une relecture des représentations populaires, plus ou moins forgées par l'école, mais aussi de leurs prédécesseurs manquant de données, de recul ou de moyens techniques (par exemple, en archéologie, en génétique, en linguistique, etc...)Il est donc dans la nature même de l'historien de produire des vérités toujours partielles, provisoires, parfois biaisées et de se donner les moyens de se corriger en permanence et de remettre en question des croyances et des mythes qui sont loin d'être toujours innocents.
Une histoire "plurielle" dans une France qui a changé reste à réinventer, en gardant un regard critique sur ses propres productions et celles de son époque.
Déconstruire les mythologies nationales est une nécessité permanente, malgré les résistances.
Nous ne sommes pas encore tout à fait sortis de l'histoire à la Jules Michelet.
Des barbares aux Gaulois, en passant par Charlemagne, Charles Martel et les autres...il est essentiel de dépoussiérer, de rectifier, de relativiser. A la lumière de nouveaux faits, de nouvelles méthodes, de nouvelles recherches.
La Vérité historique est toujours un horizon...les vérités peuvent toujours s'affiner. ________
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